17 déc. 2012

Beck made in Québec

Il faut croire qu’au mois de décembre, les bulles ressemblent plus à une grosse page de publicité qu’à des chroniques musicales construites : c’est la fin de l’année, presque la fin de monde, et on est un tantinet épuisé par le marathon de 2012, qui aura grillé pas mal de décibels au compteur. En ce bon lundi, petit coup de projecteur sur une initiative singulière avec des artistes pluriels du Québec : Le Song Reader de Beck, vu par le Québec, une idée (de génie) de l'équipe de sorstu.ca.  

10 déc. 2012

C’est l’heure des taupes

La saison des concerts se ralentit en décembre, pas la meilleure période pour les lancements d’albums, il faut bien le dire. Sans nouveauté à se glisser sous l’oreille, les critiques/chroniques y vont de leur top/taupes des meilleurs albums. C'est donc sans complexe à la lueur de la bougie que les bulles se sont dit qu’elles aussi, elles pouvaient bien se faire une petite sélection, histoire d’offrir du beau son (québécois) au pied du sapin. Aperçu de la crème des crèmes à tartiner sur la buche. 

3 déc. 2012

T'as les boules, ça sent les fêtes !

Vous les entendez les petits grelots de lutins, persistant, insistant dans les cohues des grands ou petits magasins, des cafés, et parfois même dans le creux de votre tête engourdie. Oui, la petite musique joyeuse de Noël est de retour depuis déjà une semaine. « Brain wash » de reprises dégoulinantes par des divas ou des crooners du dimanche, chaque année, on pique notre crise en criant au scandale. Et bien j’aurais une alternative pour tous les Brault & Martineau de ce monde : diffusez plutôt de la musique offerte généreusement par les labels d’ici et pas d’ailleurs.

30 nov. 2012

Plaster au Club Soda

On attendait la suite de First Aid Kit, paru en 2005, comme un cas de traumatismes multiples aux urgences : avec fébrilité et impatience. Let it all out est arrivé avec les nouvelles pousses du printemps et le trio plasterien composé de Jean-Philippe Goncalves (batterie), Alex MacMahon (clavier) et François La plante (basse) faisait sa « rentrée » montréalaise en son et en lumière au Club Soda, le tout mise en scène par Brigitte Poupard. La barre était aussi haute que les décibels qui allaient nous frapper. 

29 nov. 2012

Malajube au Corona

C’était la « sortie » montréalaise de Malajube hier soir au théâtre Corona. Un dernier petit tour avant la pause santé (le rock est aliénant et ça parait). J’ai une affection toute particulière pour ce groupe, comme on aimerait un vieux pull confortable même s’il gratte un peu et que les couleurs sont passées au lavage. Ce n’est jamais la même appréciation au bout de la 173ème écoute du légendaire Montréal -40°, mais ça nous rappelle combien les hits deviennent des classiques pour finir au rang des indémodables. Retour sur une soirée saturée.

27 nov. 2012

Le mardi, c'est permis : Ouellet et Krief !

Si vous êtes en forme ce soir, c’est le moment de vous faire un mini-marathon montréalais Sala Rossa – Lion d’or. En 5/7, c’est le lancement du très attendu Fox de Karim Ouellet : si vous avez raté le fait qu’il sortait un album c’est que vous étiez vraiment dans le terrier (en vente partout, le site le dit !). Puis, au Lion d’or, vers 21h, retrouvez Patrick Krief, (The Dears) qui nous propose Hundred Thousand Pieces sorti au printemps mais qui passe très bien l’hiver. Moi, je m’en vais hiberner sous la couette pour mieux apprécier le contraste des températures !

23 nov. 2012

Avec pas d’casque

La dernière fois que j’avais vu Avec pas d’casque, c’était dans la fournaise d’un été, pour l’anniversaire de Grosse Boite au Quai des Brumes. À l’époque la poésie de Stéphane Lafleur avait effleuré mes oreilles comme un crève-tympan : une déchirure qui rend tout autre mot sourd. Puis « Astronomie » est sorti, et c’est comme si je ne me rappelais plus bien pourquoi j’aimais cette musique : à trop être en amour on en oublie la source et l’évidence remonte sans qu’on s’y attende, par quelques moments de vérité physique. La Sala Rossa avait comme décidé que ce soir-là qu'il ne pouvait en être autrement : les cœurs enrobés seraient comblés.

20 nov. 2012

Bar à foulards

Le Collectif Textile a encore frappé, et cette fois-ci ce n’est pas par une expo de finissantes, mais bien par un décadent bar à foulards. Les trois jeunes designers textiles Vicky André, Audrey Fortin et Lucie Leroux vous proposent plusieurs cocktails textiles issus de leur imagination débordante. Des pièces uniques imprimées à la main à Montréal, ça donne le goût de bien couvrir son cou. À voir le carton d’invitation, on se dit qu’il y en aura pour tous les goûts. Vous pouvez suivre d’ailleurs les inspirations des trois créatrices via leur excellent blogue qui fait référence en matière de design textile. Non tout ceci n’est pas de la convergence ou un publi-reportage, il s’agit bien d’une activité tactile, visuelle (et gustative !) à ne pas manquer.
23 novembre 2012 chez Quartier Mode, 4276 boulevard St-Laurent, à partir de 17h et jusqu’à 21h. Le bar à foulards restera ouvert à tous jusqu'au 25 novembre.
Lien facebook de l'événement

19 nov. 2012

M pour Montréal

Ou comment tenter d’être synthétique en quelques paragraphes sur un festival qui pourrait prendre des pages et des pages de chroniques, tellement la programmation donne le vertige. Dans mon cas, trop de concerts tuent le concert. C’est comme faire une overdose de chocolat : à la fin on ne sait plus si on mange du 70% corsé ou du noisette et riz soufflé. Ça reste du chocolat, ce qu’on aime, mais toutes les nuances sont devenues de la mélasse. Tout ça pour dire que mon agenda du 14  au 17 novembre a été pas mal décadent.

15 nov. 2012

Quand le show devient business

Pour une fois, on parle livre… mais en lien étroit avec l’industrie de la musique. Quand le show devientbusiness, d'Yzabel Beaubien est un ouvrage très didactique, ponctué de courts entretiens avec entre autre Marco Calliari, Eli Bissonnette (Dare To Care), Sandy Boutin (Karkwa, FME), Marie-André Thollon (Festival Vue sur la Relève), Olivier Sirois (Opak Media), Christian Breton (Distribution Sélect), Adam «Bix» Berger (Hollerado, The Stills), Jean Lamothe (relationniste de presse). Rien que du beau monde.

11 nov. 2012

Montréal, c'est ta faute !

Dans le documentaire From Montréal, Jace Lasek de The Bersnard Lakes dit en substance ceci : « Je ne sais pas ce qu’il y a dans l’eau de Montréal pour que cette ville devienne un lieu aussi intense et renouvelé de création. »  Si le phénomène Arcade Fire a mis un faisceau lumineux sur Montréal, les ombres qu’il a produites derrière lui sont infinitésimales (le nombre de groupes croit plus vite que la population). Même s’ils sont de nature inégale quant à la qualité, il n’en demeure pas moins que la réalité est là : on a des petits bijoux qui s’ennuient dans leur bocal à poissons et qui rêvent de plonger dans l’océan déjà grouillant d’autres poissons… plus gros mais pas forcément plus beaux.

6 nov. 2012

French Fox remixe The Lemming Ways

French Fox s’aligne avec la planète remix-électro light flash qui fait du bien à la tête et au corps. Si vous étiez à la SAT mi-octobre pour le festival Oh La L.A., vous ne pouviez pas le rater avec son masque de renard. C’est lui qui proposait de mettre l’ambiance entre les différents artistes présents (Lescop, Citizens!, Tomorrow’s World et Housse de Racket) : plus qu’un habillage sonore, du sur-mesure pour les oreilles !
Avec des remix de Sébastien Tellier, Rah Rah ou plus proche de nous les Silly Kissers ou Grimes, French Fox, alias Julien Fargo (ex-Chinatown) ne s’arrête plus. Il a également remixé plusieurs titres pour le groupe électro-pop Le Couleur. Un son rafraîchissant, d’autant que Montréal, noyée sous le son « indie-rock / indie tout » a parfois besoin d’un petit coup de fouet « french touch brit pop, and Washington harcore » pour revamper tout ça et énergiser tout le monde à l’aube de l’hiver.
Dernier remix en date : l’excellent Two Poles des non moins talentueux The Lemming Ways : moi je capote ! 

5 nov. 2012

L'Acadie, l’Acadie !

On peut dire que l’Acadie fait parler d’elle ces derniers temps. C’est comme s’il y avait un « revival » des artistes acadiens, un coup de projecteur sur la francophonie du Nouveau-Brunswick (Radio Radio, Lisa Leblanc, Les Hôtesses d'Hilaire, les Hay Babies) et son parler typique, j’ai nommé le chiac, sorte de franglais. Ce qui n’est pas sans soulever une polémique assez stérile concernant la « francophonie pour les puristes », où certains voit l’introduction de mots anglais francisés comme l’arrivée du diable en personne. Il paraitrait que cela nuit au « bon français », selon Christian Rioux, qui pense que nous sommes déjà peu à parler français en Amérique du Nord, alors si on se met à le noyer sous des mots anglais et que le monde trouve ça « cool », la poche de résistance francophone va se volatiliser.

1 nov. 2012

Questionnaire des bulles à Lackofsleep

Si vous trouvez une clé de local (ça se voit de suite que c'est une clé de local, elle est forcément dorée avec un porte-clé en caoutchouc bizarre), quelque part par ici ou par là, les gars de Lackofsleep vous en seront reconnaissant à jamais. Mais restons concentrés sur les réponses des sherbrookois parmi lesquelles vous trouverez les mots bisextile, tamponneuse ou cosmique. Et vous, vous êtes plutôt cul de poule ou gratte-ail ?

31 oct. 2012

Chairs à la Casa del Popolo

Encore un autre « petit » concert dans le tourbillon de la tourmente éolienne Sandy. Un mardi soir à la Casa, haut lieu classique du indie-folk-rock ou tout autre qualificatif ayant le mot indie dedans. C’est vrai que la salle accueille principalement des groupes indépendants autoproduits qui réalisent des albums libres, sans contraintes et livrent ça live en toute humilité au public généralement affable. C’est dans ce contexte que Chairs nous « offre » son deuxième album The Droning of an Insect Wing, digne successeur d’Anthemis, paru en 2010. La première fois, ils m’avaient déjà fait forte impression, et ceci se confirme !

29 oct. 2012

Willie Stratton

Parfois par hasard, on découvre des petits bijoux d’album, un peu en retard. Il y a un an et demi maintenant, le jeune Willie Stratton (20 ans au compteur) sortait son premier album éponyme. L’Haligonien (Halifax, Nouvelle-Écosse) accompagné de Kristen Wells and Grace Stratton, décidait donc de livrer 10 chansons, avec un sacré petit air de… The Tallest Man on Earth ou Bon Iver !

26 oct. 2012

Lackofsleep - Lancement de wøøds

Un lancement  d’album à 22h, c’est un peu comme un début de party de pyjamas : ça secoue pas mal, et pour un peu on se lancerait des oreillers à la tête. Lackofsleep porte tellement bien son nom que pour tout ceux qui sont passés par le Divan Orange hier soir, c’était une évidence : on peut bien manquer de sommeil pour avoir écouté la totalité du premier album wøøds en live. Les sherbrookois étaient tout feu tout flamme, le public tout sourire. Retour sur une histoire de tout.

21 oct. 2012

Questionnaire des bulles à Statue Park


StatuePark sort bientôt un mini-album, un Ep, un « quelques titres », un 7’…. Appelez ça comme vous voudrez, mais de quoi se mettre dans les oreilles, juste après Halloween et avant les chants de Noël. Toby et Mathieu répondent à nos questions de bord de route, de petits riens, de « mais quel est le sens profond de se sentir râpe à fromage ou couteau », histoire d’en apprendre davantage de futile sur des musiciens dont les tounes parlent déjà pour eux !

19 oct. 2012

Lescop

Impossible de passer à côté du français Lescop ce début de semaine à Montréal. Présent pour une seule date à la SAT dans le cadre du festival Ooh LaL.A. (avec Tomorrow’s World le projet d’une moitié de Air, Housse de Racket et les anglais de Citizens!), on a senti comme un effet de bouche à oreilles grandissant, tendance «  le truc du moment à écouter » ! Lescop fait dans la pop plus du côté de Joy Division ou Cure que des Beatles. Un garçon estampillé années 80 qui prend garde à ses textes.

13 oct. 2012

Lancement du nouvel album de Yann Perreau

À genoux dans le désir, c’est le nom du dernier album de Yann Perreau qui a su relever deux défis : celui de reprendre des textes du poète québécois Claude Péloquin et de s’offrir des duos féminins et pas avec n’importe qui (Ariane Moffatt, Lisa Leblanc, Marie-Pierre Arthur ou encore Elisapie Isaac). Sur deux soirées au Club Soda, Perreau proposait donc de revisiter en live ses nouvelles pièces, avec forte orchestration (juste 13 musiciens sur scène, ça vous comble un bel espace). Retour sur un lancement au loin, avec réception sans obstacles et effet boomrang.

10 oct. 2012

Lancement de Beat Market : une grande volée

Hier soir à Montréal, c’était sur toutes les lèvres, une « énorme » secousse allait nous bousculer, nous faire vibrer : je pars bien sûr du lancement de Red Magic de Beat Market au Divan Orange qui avait pris des teintes fluorescentes rouges et bleues pour l’occasion. L’album autoproduit de Louis-Joseph Cliche (aux synthés) et Maxime Bellavance (à la batterie) composé de 12 titres était donc offert aux oreilles et aux déhanchés de tous. Avec une scénographie digne d’un manga japonais électroluminescent !

5 oct. 2012

Thus:Olws au Lion d’or

Le Lion d’or est une salle particulièrement chaleureuse de Montréal. En 2009, Thus:Owls y tenait l’un de ces tout premier concerts, en première partie de… Karkwa ! C’est donc tout naturellement, comme un retour aux sources, que le groupe a choisi de s’y arrêter dans le cadre de sa tournée québécoise. Ayant fait les premières parties de Patrick Watson depuis cet été, c’est maintenant tout seul qu’ils prennent leurs marques lors du lancement de leur album Harbours. Composé entre autre du couple Érika et Simon Angell (guitariste de Patrick Watson, on reste en famille), le groupe a fait la part belle à ce dernier opus, paru sous l’étiquette Avalanches. Retour sur une soirée brillante d’émotions !

3 oct. 2012

Allelujah, tout arrive !

Parfois les bulles blablatent pour ne rien dire et surtout sont en retard d'un jour ! Car comme tout le micro-macrocosme musical indie vous êtes au courant de LA bonne nouvelle : Godspeed  You! Black Emperor sort un album autour du 15/16 octobre intitulé : 'ALLELUJAH! DON'T BEND! ASCEND! Point trop de points d’exclamation  pour cette bonne nouvelle. La moins bonne c’est qu’on ne peut plus précommander le LP dans l’espoir de voir arriver la galette avant la date fatidique du 16 octobre. Trop de demandes ! Puis Constellation Record est loin d’être une multinationale qui emploie des petites mains pour faire de la mise sous pli. Résultat, on attend comme tout le monde pour pouvoir se nourrir convenablement les oreilles. Enfin, on trépigne de connaître les dates de concerts au Québec ou alors je pourrais faire un saut à New Orleans en fin de semaine... c'est l'action de grâce !

27 sept. 2012

Bernard Adamus : lancement de N°2

Le Brass band est un orchestre musical composé principalement de cuivres. Ce type de formation est bien évidemment indissociable du style New Orleans mais s’est exporté aussi en Europe. Les britanniques ne plaisantent pas avec le Brass band qui doit comprendre 28 ou 29 musiciens, disposé en U de manière très stricte. Bernard Adamus se « contente » quant à lui de trois cuivres (trombone, trompette et susaphone – ce dernier étant sans doute un de mes instruments préférés esthétiquement et par sa sonorité) et d’un joyeux bordel sur scène. À l’issu du lancement de N°2, je me suis dit que j’aimais bien cette version québécoise des choses, qui ramasse la musique vers les sons les plus graves mais sans se prendre trop au sérieux. Retour sur un court set entre deux poteaux.

26 sept. 2012

Foxtrott

Notre Dame des Quilles, le succédané bar du Mile-End au coin Beaubien/St Laurent. Il est 21h et des poussières et sur le parquet ciré des rangs de quilles, Marie-Hélène L. Delorme assise proche du public venu en masse, articule sauvagement ses tounes : voici l’essence même de Foxtrott. Et même si j’arrive avec un an de retard sur la tendance (n’est pas Olivier Lalande qui veut), cette « découverte » aura fait ma soirée, que dis-je quasiment ma semaine musicale !

24 sept. 2012

Grizzly Bear à Pop Montréal

Dernière soirée de Pop Montréal et on termine en beauté avec les tempétueux Grizzly Bear. Oui, on est comme ça, on aime Brooklyn et ses groupes au nom étrange et à la musique tout aussi alambiquée, qui sont dans la pure veine indie-folk-rock je ne sais plus trop quoi. J’ai toujours autant de mal à définir purement musicalement les groupes que je chronique, mais dans le fond ce n’est pas si grave. Ce qui compte, c’est l’émotion, et hier soir, on en a eu une grosse palette, genre plusieurs mètres cubes à brûler dans le foyer en essuyant nos larmes et nos frissons pour nous tenir chaud l’hiver.

22 sept. 2012

Klô Pelgag, encore et toujours

Ça va commencer à devenir un peu suspect… Pas moins de quatre articles dans les bulles consacrés à Klô Pelgag, le premier datant d’il y a déjà deux ans. C’est encore une fois une proposition sur mesure qu’elle nous proposait hier soir au Studio-Théâtre de la Place des Arts dans lequel elle était en résidence toute la semaine. 
 

21 sept. 2012

From Montréal

Y aurait-il quelque chose qui coule dans l’eau de Montréal qui rendrait accro/addict les artistes qui vivent ou viennent vivre ici ? Yannick Gélinas (en collaboration avec le journaliste Alexandre Vigneault) s’interroge sur la scène Montréalaise dans son récent documentaire From Montréal, dont le lancement avait lieu hier dans le cadre du mythique Pop Montréal. Outre le fait évidant que Montréal est un vivier artistique important, les thèmes de l’identité et de la langue y sont abordés. Montréal, Québec, Canada trois mots qui (ne) vont (pas) si bien ensemble !

20 sept. 2012

Statue Park

Découverte de ma première journée de Pop Montréal, l’excellent groupe Statue Park. Comme je suis une fille de mots et de précision, je suis allée regarder dans un dictionnaire la définition de l’adjectif « excellent » : qui dans son genre atteint un niveau de perfection; très bon. Merci  petit Bob de restituer la véritable nature du trop galvaudé « excellent ». Je le sais que parfois j’utilise tellement de métaphores qu’on ne sait plus si on lit une chronique musicale ou l’arrière d’une bouteille de Chardonnay. Mais là, avec Statue Park, je vais faire l’effort d’utiliser les mots justes pour vous donner l’irrésistible (à quoi, à qui on ne peut résister) envie de découvrir ce groupe.

Pop Montréal : un bruit de bourdon dans mes oreilles

Première des cinq journées marathon de Pop Montréal, est déjà je m’agace. Pas contre le festival, qui propose une large vitrine aux artistes, passant des groupes locaux aux têtes d’affiche, sans oublier des groupes moins connus de villes encore moins connues du fin fond des US. Bref, un beau melting pop, pas très pop d’ailleurs, plutôt indie-etc. Ce qui m’amène à des questions philosophico-musicales : peut-on être pop (populaire) et indie (indépendant)… parce que si l’on devient populaire, me semble qu’on n’est plus indie. Mais tout ça n’est qu’une histoire d’étiquette, que je collerais bien ailleurs que sur le dos des artistes, et plutôt sur la bouche de certaines personnes du public en concert, très, mais alors très prolixe !

18 sept. 2012

Lancement de Treizième étage de Louis-Jean Cormier

C’est au Club Soda que se tenait le lancement du premier album de Louis-Jean Cormier, voix,  autre et plus  encore de Karkwa. Une foule dense se tenait à l’affût sur le trottoir qui longe le bocal à jolis poissons de CIBL (me rappelant au passage des souvenirs estivaux d’émissions). C’est intéressant comme mot un lancement : ça veut dire que quelque part, ça va tomber à un moment donné ou à un autre, c’est la loi de la gravité, pas que ce soit grave au contraire, plus que ce soit inévitable. C’est envoyer quelque chose avec force loin de soi. Il y aurait donc un détachement au lancement, une séparation ombilicale. Retour sur une séance d’accouchement sans péridurale.

17 sept. 2012

Concert de l’OSSM en soutien à La CLASSE

Les lundis sont parfois synonymes de tout gris, surtout quand l’automne commence à poindre, et que la fin de semaine fût colorée à souhait. Samedi soir, j’étais à l’église, plutôt en tant que militante que bigote. La fillette à côté de moi semblait vaguement traumatisée de voir un type cloué sur une croix qui souffre le martyre. Ça ne devrait pas être classé pour plus de 12 ans ça, entrer dans une église, car finalement, c’est assez « hardcore merci la vie » comme décor entre ça et le chemin de croix. Mais là n’est pas le propos. Je suis allée écouter et soutenir l’Orchestre de Solidarité Sociale de Montréal (OSSM), composée principalement d’étudiantes et d’étudiants en musique de l’Udem, qui jouait au profit de La CLASSE. La grève étudiante est terminée mais il semble que le soutien financier soit toujours de mise pour résoudre certains désordres juridiques liés à la Loi 78 (enfin la Loi 12 maintenant). Et aussi, pour continuer la lutte, en direction de la gratuité scolaire. Quoi de mieux qu’un petit Dvorak et sa symphonie du nouveau  monde pour nous stimuler.

13 sept. 2012

Raoul

Les neuf bulles, pour ceux qui n’auraient pas remarqué, c’est avant tout un blogue musical. Mais parfois, au détour des chemins, d’autres formes d’art s’y glissent. Comme il est inutile de faire des commentaires sur les nominés des Gala de l’Adisq, il est plus intéressant de vous frustrer avec Raoul ! Raoul n’est pas le nom d’un nouveau groupe, Raoul est un personnage aux multiples facettes et complexités qui vit dans un monde en dérive peuplé de créatures étranges. C’est surtout un spectacle écrit, scénarisé, joué, dansé et vécu par James Thiérrée, le petit-fils de Charlie Chaplin, fils de Victoria Chaplin… un nom qui donne toute la dimension théâtrale de cet ovni entre danse contemporaine, mime, acrobatie, poésie et chavirement schizophrénique.

7 sept. 2012

Dany Placard, Diable vert

Rien de nouveau sous le soleil qui continue de taper en ce début septembre : c’est la rentrée avec son lot de nouveaux albums pour affronter l’hiver. Mets-en qu’on va en avoir besoin des vitamines sonores, enfermés entre parquet et plafond, enroulés dans les couvertes. Loin de moi l’idée de vous orienter dans vos choix saisonniers, mais dans le lot d’albums et EP qui s’en viennent ou qui viennent juste d’arriver, il va falloir faire des choix, bien qu’on sache que votre Ipod ait plus de mémoire que vous n’aurez de temps dans votre vie pour faire l'amour. Aujourd’hui, tu fais de la place pour Dany Placard, puis en masse, et tu n’oublies pas de te dire que l’harmonica, c’est ton souffle de scotch dans du métal qui hurle.

28 août 2012

Camion, la bande originale

Elle est curieuse cette expression qui désigne la trame sonore d’un film : la bande originale. Il y a dans ces deux mots collés l’un à l’autre quelque chose de solennel, comme si la musique avait été jouée en une seule prise, comme au temps du cinéma muet où le pianiste déroulait ses notes directement devant l’action en noir et blanc. La bande originale du film Camion, de Rafaël Ouellet a une force instinctive inouïe : elle est à la fois indissociable du film, auquel elle apporte un ingrédient subtil, et indépendante, comme une seconde vie de rêverie. Elle indique à la fois des ailleurs plus froids, des silences où tout se dit, des vieilles histoires qu’on se raconte et surtout une poésie des errances.

27 août 2012

Pour la suite du monde

Parce qu’il n’y a pas que la musique dans la vie, il y a le cinéma aussi ! C’était le 50ème anniversaire du documentaire Pour la suite du monde de Pierre Perrault et Michel Brault, cette fin de semaine à l’Isle-aux-Coudres. Pour l’occasion, des festivités étaient organisées, principalement par les coudriers, afin de célébrer un passé de pêche aux marsouins aux travers de traditions, mais aussi de perpétuer la mémoire de l’île. Un peu comme on passe le bâton aux plus jeunes pour qu’ils continuent de ramer et de naviguer dans le bon sens, en prenant le fleuve comme souvenir et l’horizon comme devenir. Mais il y a des patrimoines et des transmissions qui ont le malheur de partir en fumée. L’ONF et ses coupures budgétaires donnent à la suite du monde un goût amer, sans sel, où le piquant reste à inventer pour conserver et transmettre ces films qui forgent une éducation. Nous avons donc trinqué groggy à des oubliettes de pellicules jetées telles des bouteilles à la mer où elles finiront en algues prises au piège des profondeurs sous-marines. Je ne me résous pas à faire le deuil d’une CinéRobothèque qui est (était) au cinéma ce que la gratuité scolaire est à l’éducation : un bagage solide pour la construction d’une vie.
Pour l’occasion, l’équipe du magazine télé culturel Voir était présent, sous la direction de Raphaël Ouelette. Un sujet de huit minutes sera consacré à cet événement courant septembre.

23 août 2012

22, ton vent rouge

Hier, 22 août, jour de manif. Il semblerait que le chiffre 22 devienne aussi sacré ou symbolique que le chiffre 7, 666, ou 9. En France, il existe l'expression « 22, vlà les flics ». Non ce n’est pas une blague ! Le 22 signifierait également « tous à vos armes ». Une autre rumeur circule selon laquelle le 22 serait l'addition des chiffres correspondant au rang des lettres du mot « chef » dans l'alphabet. 3+8+5+6=22 ! Toujours est-il que hier soir, au Café Campus, on ne se posait pas trop la question. On était plutôt dans la grève générale illimitée, l’occasion de rassembler slammeurs, Rabbit Crew et artistes diversement engagés pour l’occasion.  Sammy soldat, Ivy, Psychorama, Les sophilanthropes, Killawail, Lazy lovers, Bernard Adamus, Canailles et Mise en demeure… ils étaient certainement plus de 22 et proche de 50 à monter sur scène.

20 août 2012

Quoi faire cette semaine ?

Perdue quelque part entre deux tounes du nouvel opus de Monsieur Adamus, je suis encore temporellement dans l’incapacité de produire une chronique créative. Fait-que, je vais faire comme le Nightlife et vous dire quoi faire de votre semaine si (peu) chargée que les températures ont déjà descendu d’un cran. De la radio (Les Étés Généraux sur CIBL), un documentaire (Tous au Larzac) et un show de fin de semaine (Alice and the Intellects) !

15 août 2012

The Middle East

Peut-on parler, après tout le monde, d’un groupe mort-né ? Oui ! Il y a des milliers voire des millions de bons groupes sur terre, et forcément on en échappe. Comme je fonctionne au sentiment plus qu’à la raison, je ne vais pas me priver de faire ma quétaine petite madame qui s’émeut devant une vidéo. C’est comme ça que tout a commencé, par une vidéo de mariage très stylée hyspter, qui circule beaucoup ces temps-ci sur les réseaux sociaux : le trip bottes de foin, plumes, amour parfait de gens beaux, sur fond de vêtements vintage et pots de confiture. À la fin, j’avais les yeux qui brillaient. Et j’ai compris ! Simple réaction chimique hormonale débalancée due à la pureté de la musique. C’est comme si la toune avait été mécaniquement créée pour brailler ! C’est fort !

13 août 2012

Éve Cournoyer, une disparue

Je n’ai jamais vu Ève Cournoyer en concert, je ne l’ai jamais croisée, je n’ai jamais chroniqué un de ses albums. Je n’ai jamais fait de rubrique nécrologique non plus, faut-il un début à tout ? Bien sûr, je connais ses chansons, comme une crème hydratante dont on dit du bien, mais qu’on s’applique rarement, car on ne la trouve pas sans son rayon. Parce que de nos jours, la musique est rendu un produit de beauté. Ça masque pas mal d’amertume et de rides, ça donne un teint un peu plus fréquentable.
Sans doute Ève Cournoyer ne le voyait pas comme ça. À la lecture de ses textes, tantôt d’un optimisme sourd, tantôt d’un avenir brumeux, on comprend que la noirceur, la détresse, l’angoisse transpiraient dans ses chansons, comme on s’essuie le front un jour de grosse tempête. Puis on avance, malgré tout qui est souvent un gros rien.
Son temps va être maintenant composé au passé lorsqu’on parlera d’elle, c’est le propre comme le sale des disparues.

6 août 2012

Osheaga du dimanche

Il faut croire que la pluie donne un supplément d’âme à la musique. Parce que la boue, l’humidité tropicale, le vent et les capes de pluie multicolores rendent les choses moins faciles, on apprécie encore plus d’y être, face à cette scène qui crache du son. Du gros show pour le dernier jour d’Osheaga.

5 août 2012

Osheaga du samedi

…Ou comment j’ai constaté que je n’étais plus faite/adaptée pour les grands festivals de plein air. Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de gros festival à billet pass tout compris, encerclée par les arbres et les commandites. Osheaga est une entreprise bien rodée qui a pris de l’ampleur et du cash au fur et à mesure de ses éditions, et c’est sans doute tant mieux pour sa large programmation, un peu moins pour la pollution visuelle, environnementale et parfois sonore. Se faire achaler tous les trois mètres pour participer à un concours, tester une nouvelle boisson ou jouer à mesurer sa force, c’est aussi ça Osheaga, et j’imagine que ça fait partie du jeu, que certains poussent jusqu’à attendre 10 minutes en ligne pour une petite canette de coca. Ça ne nous a pas empêché de nous faire une belle petite programmation et une exfoliation intense des pieds.

30 juil. 2012

Questionnaire des bulles à Beat Market


Moshimoshi tout le monde. Il va falloir vous habituer à l’influence manga-nippone de Beat Market pour en apprécier tout le saké. Véritable bombe d’électro-sonique, future fusée prête à l’appareillage, Beat Market répond à nos questions de bulles, histoire de comprendre (ou non) la véritable face du duo !  
www.beatmarket.mu 
Le 1er septembre au FME (Festival de Musique Émergente) en Abitibi-Temiscamingue. 

MEG : Le Couleur et Beat Market


Difficile de passer à côté du MEG (Montréal Électronique Groove) en ce moment. Autant vous le dire tout de suite, je ne suis pas une référence en matière d’électro. Si je suis allée voir Ratatat, Amon Tobin, Birdy Nam Nam, MGMT, Air ou plus proche de nous les Mister Valaire/Qualité Motel, c’était plus pour le déhanchement et l’ambiance que pour un réel amour des claviers et autres machines à mixer pleines de fils. Je n’ai jamais pleuré à un show d’électro (bon titre de roman sans doute), mais je vois dans la nébuleuse qui s’inscrit derrière ce terme parfois galvaudé, une sorte de néo-musique classique, l’orchestre réduit à des machines, le chef d’orchestre multiplié par autant de musiciens sur scène… machiavélique !

17 juil. 2012

Little Scream et Beirut au Métropolis

Avec les festivals de plein air de ces derniers temps, il y a avait un bon moment que je n’avais pas fréquenté le Métropolis. On ne peut pas dire que je capote sur cette salle, j’ai une tendance à aimer les salles un peu plus intimes comme le Théâtre Corona ou le National, mais force est de constater que la programmation est quand même alléchante. En bonne surprise de première partie (parce que finalement elles ne sont que rarement annoncées ces premières parties), on retrouve la talentueuse Laurel Sprengelmeyer alias Little Scream, très bien accompagnée, entre autre, à la batterie par Richard Reed Parry (Arcade Fire) et ça fait plaisir de voir un groupe du coin jouer à la maison ! Puis c'est le tour de Beirut, avec un set très serré et un peu court et un Zack Condon très en forme, parlant un français ravissant !

12 juil. 2012

En vrac avant le départ au chalet

Oui, il y a avait longtemps que je rêvais d’un titre d’article de même : juste pour faire ma belle et dire que je pars dans le bois, tremper mes pieds dans l’eau du lac et écouter le silence. N’empêche, c’est à 1h30 de route de Montréal, alors dans la voiture, on se fait une playlist sympa, on boit du thé glacé et on patiente dans les bouchons. Ça sent les vacances dans les bulles et la chronique futile voire inutile, mais faut se gâter !

9 juil. 2012

Anachronisme du jour : David Giguère

Je le sais, je suis complètement «  hors champs » de parler de David Giguère. Ça fait des mois que je lis ce nom là partout, son album Hissez Haut est sorti en janvier sous de bonnes étoiles (étiquette Audiogram, co-production d’Ariane Moffatt, réalisation de Pilou), mais bizarrement, je le connaissais sans le connaître. J’avais bien entendu au loin l’Atelier, et quelques bribes de paroles jetées là, mais mon inconscient refusait de me plonger dans ses eaux troubles. Alors vendredi, j’ai un peu coulé.
http://www.david-giguere.com

5 juil. 2012

Show de salon : un réseau de concerts à la maison


Qui n’a jamais rêvé d’avoir un petit concert privé dans son salon ? Oui, le salon, celui où vous laissez trainer vos revues par terre, les verres sur la table et les coussins éparpillés sur le canapé. Cet espace personnel ne pense qu’à une chose : devenir une scène, pour le plus grand plaisir de vos oreilles, celles de vos amis, et par extension… celles de vos voisins. C’est désormais possible avec showdesalon.com, une toute nouvelle plate-forme où artistes et particuliers peuvent « négocier » leur concert. En proposant des shows intimistes dans un lieu aussi inattendu que le salon, la centaine d’artistes présents sur le site compte bien faire vivre une expérience unique à son public. Puis vous imaginez, c’est comme multiplier par 1 000 les lieux de concerts et réussir à toucher un public par la proximité de l’échange. Côté public, c’est comme si on importait son concert à la maison : fini de passer en boucle le dernier EP de Klô Pelgag sur votre ordinateur, il suffit de faire venir l’artiste directement chez vous. Pas besoin d’être un geek pour créer votre profil, en quelques minutes vous pouvez faire votre programmation. À l’initiative de L-A be (producteur), d’Iconoclaste (développeur) et de l'artiste Brigitte Saint-Aubin (conceptrice), show de salon permet de faire la promotion d’artistes via la meilleure façon qui soit : l’expérience du live directement chez vous ! 

4 juil. 2012

Jojo et les Sixtease au Divan Orange

Ah les années 60, les fameuses « sixties » à la française, l’âge d’or des yéyés, ces fameuses reprises de succès américains remixés à la sauce française qui font dire à Muguette : « ces bottes sont faites pour marcher », ou à Sheila « Bang bang, tu me tuais Bang bang, et je tombais »… toute une poésie ! C’est donc avec plaisir et déhanchement que je suis retournée dans ce passé insouciant, me retrouvant comme au cœur d'un film de Dolan (Les Amours imaginaires empruntant beaucoup à l’univers sixties), et sautant à la marelle, comme une enfant.


29 juin 2012

Mon premier Noir de Mars

Ok, ça n’a aucun, mais alors, aucun rapport ni avec la musique, ni avec le conflit étudiant, ni avec la crise sociale que (sur)vit le Québec en ce moment, mais c’est une information toute émotive que je me dois te partager : j’ai acheté hier mon premier sac Noir de Mars ! Je dis mon premier car il y en aura d’autres. Pour celles (et ceux) que ça intéresse, la magnifique et ingénieuse Vicky André les vend dans la boutique Quartier Mode (4276 Boulevard Saint-Laurent). C’est de la fabrication 100% québécoise, ça vaut la peine d’encourager les créateurs d’ici !
Et maintenant, la toune qui n’a que le mot Mars en commun avec le sac… Life On Mars parce que quand même, y’a du Bowie là dedans (surtout dans la doublure), juste pour que vous ayez un petit air dans la tête pour l’apéro !