7 sept. 2012

Dany Placard, Diable vert

Rien de nouveau sous le soleil qui continue de taper en ce début septembre : c’est la rentrée avec son lot de nouveaux albums pour affronter l’hiver. Mets-en qu’on va en avoir besoin des vitamines sonores, enfermés entre parquet et plafond, enroulés dans les couvertes. Loin de moi l’idée de vous orienter dans vos choix saisonniers, mais dans le lot d’albums et EP qui s’en viennent ou qui viennent juste d’arriver, il va falloir faire des choix, bien qu’on sache que votre Ipod ait plus de mémoire que vous n’aurez de temps dans votre vie pour faire l'amour. Aujourd’hui, tu fais de la place pour Dany Placard, puis en masse, et tu n’oublies pas de te dire que l’harmonica, c’est ton souffle de scotch dans du métal qui hurle.

 
Dany Placard, c’est comme une sorte d’institution salvatrice québécoise. Culturellement parlant, chaque personne qui pose les pieds pour la première fois en terre québécoise devrait écouter du Dany Placard. Ça te fait un beau petit raccourci de ce qu’ici on produit de mieux en terme de « folk » (tu sais, comme le mot « gens »), avec des paroles qui goûtent tout à la fois la noirceur des lendemains, le gris du quotidien, et le soleil qui brunit la peau.

Y’a pas une toune de moyenne là-dedans, y’a même déjà des classiques comme Parc’qui m’fallait, réalité schizophrénique de la vie d’artiste : le plaisir d’être musicien et libre a bien des revers de médaille. Graisse de bine a des petits airs d’Avec pas d’casque, avec la même poésie en moins étrange que Stéphane Lafleur (Si t’étais là, je me forcerais pour te regarder).

Avec Démon vert, on retourne aux sources : juste de l’eau et des roches. Une sorte d’album road-movie qui donne des petits frissons, parfait pour voyager dans sa tête quand tu restes enlisé dans la ville à crier que tu veux sortir de ton parquet/plafond/placard pour voir des étoiles la nuit, parce que oui, ça brille en titi de l’autre côté de la 40.

Diable vert, Simone Record sorti le 28 août

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