6 déc. 2011

Bon Iver au Métropolis

J’ai parfois de la difficulté à trouver mes mots, ce qui peut s’avérer très compliqué quand on écrit. C’est comme de demander à un muet de crier ou à un aveugle de décrire ce qu’il voit. Et pourtant dans ces deux derniers cas, c’est tout de même possible. Le muet émettra un son et l’aveugle imaginera une scène. Tout ça pour dire que je vais arriver au bout de cette chronique, même si les mots me manquent pour décrire l’expérience vécue hier soir. Justine Vernon va me faire passer un bon hiver.

7 nov. 2011

Violett Pi : EP

Je n’étais pas au Divan Orange ce dimanche. J’étais dans un ailleurs qui m’a éloigné de mon but. J’avais pourtant été avertie, et je sentais que je passais certainement à côté de quelque chose. Pour en avoir le cœur net, je suis allée sur le site de Violett Pi, puis pour vous éviter tout mauvais jeu de mots qui comprendrait les termes fleur ou cercle, j’aurais juste a déclaré que derrière le nom de ce personnage/groupe se cache beaucoup de texture, comme la peinture qu’on tourne au tournevis. On ouvre le pot, on a du rose, on brasse, ça vire au rouge, on étale sur les murs : c’est finalement du violet.

5 nov. 2011

Brahja et Klô Pelgag au Divan Orange

Coup de cœur Francophone, 4 novembre, le Divan orange attend la fin de la game pour prendre possession d’un espace musicale ambitieux. La divine Klô Pelgag a pour l’occasion eu le choix de sa première partie, et par n’importe laquelle : le groupe Brahja ouvre la soirée par son jazz acoustique moderne et  généreux, bien plus qu’un amuse-gueule, un plat de résistance pour faire place aux petits fours du fond de la salle, ou, encore une fois, j’allais pouvoir élargir mon vocabulaire "complimentaire" sur ce groupe, qui fera couler beaucoup d’encre et surtout quelques larmes d’émotion.

2 nov. 2011

Alice and the Intellects

On fait des découvertes musicales à chaque minute. Nos oreilles sont tellement sollicitées que parfois on ne détecte plus rien. Mais dans le radar à poésie et à rêves mélancoliques, on tombe parfois dans le trou noir, comme celui d’Alice… and the Intellects. Petite merveille de douceur et finesse, l’album Balloon Ride sous des airs aériens va vous envoler au loin. C’est parce qu’un peu de légèreté ne nuit pas à la profondeur !

25 oct. 2011

Amon Tobin au Métropolis : la dynamique des rubicubes

Unique chronique de ce mois d’octobre, on ne fait pas les choses à moitié, on respire, on s’extasie et on essaie de descendre de son nuage. Amon Tobin au Métropolis, ou le show le plus extra-sensoriel de l’année. Vivre un spectacle comme celui-là c’est comme voyager à l’intérieur du vaisseau de Star Wars et se retrouver dans la cinquième galaxie. La foule à guichet fermé l’avait bien compris : on se concentre, on se frotte les yeux, on astique ses oreilles et on se dit : mais comment est-ce possible ?

23 sept. 2011

Arcade Fire, place des Arts

Oui, j’étais là aussi, comme les 75 000 personnes rassemblées en troupeaux joyeux et éthyliques, en ce jeudi 22 septembre, qui restera gravé dans les mémoires autant que sur le gobelet d’eau à l’effigie de ce que l’on peut appeler maintenant un « grand groupe ». Parce qu’un « grand groupe », c’est quand tu n’arrives même pas voir ses membres en tout petit, là-bas, au bout, et que finalement tu te contentes de l’écran géant mal synchronisé. Arcade Fire a proposé un concert dense/danse, de la générosité (on a même eu droit à un sourire semi-décontracté de Win Butler), des paillettes, un auteur haïtien en cravate, une orgie musicale et des ballounes multicolores qui clignotent.

19 sept. 2011

Le café Lézard : tu chantes quoi ?

On oublie parfois d’aller plus loin que le bout de son quartier ! Je ne vais pas souvent sur la promenade Masson, ce que je regrette car j’ai de bons amis dans ce coin là. Addict des transports en commun et de la marche à pieds, même s’il faut un peu jongler avec les horaires de bus, de Jean Talon, ça n’est pas si loin. Puis on y trouve des petits cafés sympas, comme le Café Lézard, qui agrémenté d’un vieux piano, offre son devant de scène à de jeunes artistes musiciens en devenir, en construction, en marche, en (des)illusions, enthousiastes, qui peuvent ainsi proposer leurs compositions à un public un peu plus large que leur cercle habituel.

18 sept. 2011

La femme aux cinq éléphants

Le monde ne va pas souvent au cinéma pour aller voir des documentaires. Encore moins des documentaires allemands qui parlent de traduction et de Dostoïevski. Encore moins la dernière fin de semaine de l’été, quand il fait doux sur les terrasses. Encore moins quand c’est une version originale sous-titrée, sans pop-corn ni liqueur. Nous étions 13 assis dispersés dans la salle, à suivre le long fil qui tisse l’histoire de Svetlana Geier, traductrice du russe vers l’allemand. Par petites bribes éparses, tel un patchwork, on en apprendra plus sur sa vie, qui comme ses cheveux blancs, est remplie de neige.

29 août 2011

Klô Pelgag : la cuisine qui mitonne

Encore un article sur Klô Pelgag ! C’est qu’il y a des choses qu’on ne voudrait rater pour rien au monde, et un concert de Klô, surtout quand il clôt une tournée échevelée de 18 dates à travers le monde (oui, le monde, ce vaste univers aux cinq continents), marquant aussi le départ de Mathieu Gagnon, le compositeur / arrangeur/ frère de la belle. C’est donc dans une atmosphère fébrile, émotive et dansante que tout ce petit monde s’est réuni sur la scène du Patro Vys où la crème hydratante a eu un effet réparateur.

28 août 2011

Le toit d’Ubisoft

Montréal, samedi 27 août, ça sent la fin de l’été. La température et la lumière sont parfaites, on est jamais mieux que plus près de ciel pour assister à un concert. Sur l’initiative du label Bonsound, une série de concerts sur le toit d’Ubisolf a été organisée pour mieux transiter de la fin de l’été vers l’automne, cette saison mélancolique et légère qui annonce encore une rentrée et un prochain hiver. Les deux groupes présents hier soir étaient tout à fait dans cet état d’esprit : Snailhouse et Monogrenade ont habillé les nuages de leur musique. C’était juste parfait, sublime et inspirant.

15 août 2011

Tantale, Monogrenade


Mieux vaut tard que jamais… On connaît bien cette expression du retardataire qui essaie de se disculper devant la faute accomplie. Et non, nous n’avons pas toujours les pendules à l’heure, le sablier en face des trous et encore moins de montre au poignet, et il nous arrive parfois de laisser filer de belles occasions de parler bon son. Tantale de Monogrenade pourrait être dans sa définition primaire un objet sonore organique aux mécanismes poétiques bien huilés. C’est qu’ici on entre dans une autre dimension, celle de la réalité incertaine et des rêves retrouvés.

2 août 2011

Playlist des vacances !

Un creux dans les bubbles pour cause de vacances, oui, des vraies vacances de deux (trop courtes) semaines. Et voilà la reprise qui s’annonce, sous les néons et dans le froid glacial de l’air climatisé de mon bureau. Alors non, pas de concerts à chroniquer ces dernières semaines (trop de glace au chocolat tue le chocolat), histoire de reposer mes oreilles de la cacophonie montréalaise. Cela dit, dans mon road trip « Thelma et Louise » version Charlevoix (oui, un peu moins sexy que le vrai film), une petite playlist s’est glissée dans notre grosse Chevrolet grise foncée. Parce qu’on aime ça les retours en arrière sur plein de vielles chansons.

12 juil. 2011

The Black Keys au Centre Bell

Il faut croire que je suis dans ma période « gros show », quoique celui-ci n’était pas prévu au programme, car assez onéreux. Mais ma bonne fée a obtenu des places… dans une loge, celle du Cirque du Soleil (oh joie, ils font bénéficier leurs employés du luxe d’avoir une loge privée face à la scène du Centre Bell). C’est donc dans des fauteuils confortables, avec un mini bar, des toilettes privées et…trois Lemoyne (de la série des Canadiens !) que l’on a pu gigoter et s’énerver au rythme de la musique blues/rock de The Black Keys, où comment prendre encore une dose de bonheur avec un sourire ineffaçable.

10 juil. 2011

U2 , sur une autre planète

Oui, oui, je l’avoue, moi aussi comme 160 000 personnes ce week-end, je suis allée fouler le sol de l’hippodrome de Montréal pour aller voir U2. C’est un petit pécher mignon que je n’ose pas dire, parce d’habitude, je me retrouve plus dans des petites places comme le Divan Orange ou l’Esco, qu’au Centre Bell ou dans des gros shows de plein air. Mais voilà, on a beau chérir son petit café accueillant au coin de sa rue qui vous sert un fabuleux « latté », il nous arrive parfois de faire un détour par le Tim Hortons ! Il faut dire que le paquet avait été mis, et qu’à moins de vous être endormi ses trois dernières semaines, tout le monde était au courant que U2 débarquait en ville. Après Kate et William, c’était un autre cirque qui arrivait, en même temps à Montréal, on a l’habitude.

8 juil. 2011

Exposition : Musique sur Papier/Music on Paper

Voir défiler le temps sans le perdre est un art. Ce qu’il y a de beau à Montréal, c’est qu’on trouve toujours où le perdre. Hier soir, dans le sous-sol de l’église Saint-Jean Baptiste, alors que le lino vieux rose brillait plus qu’une patinoire toute refaite, sur l’initiative de ma bonne fée, nous sommes allées coller nos yeux sur des affiches. Mais pas n’importe quelles affiches. Des affiches de concerts. Ceci peut paraître anodin (salle d’église, affiches de concerts, lino vieux rose…), mais l’affiche de concert est un objet visuel qui en dit beaucoup sur l’inconscient des groupes pour lesquels elle parle. Car oui, l’affiche parle, à travers les yeux de son concepteur, certes. Des murmures, des cris et des dialogues de sourds ou des longs monologues, on en a entendu résonner hier soir à la galerie Le 4220.

29 juin 2011

Misteur Valaire au Festival de jazz

Vous en aviez rêvé, le festival de jazz la fait… ok peut-être pas pour toute sa programmation, mais il faut bien dire que mardi soir était un grand soir pour cette 32ème édition. Il fallait sortir les paillettes, le beau costume, aérer ses petits pieds et se munir de son parapluie le plus quétaine pour se rendre sur la place des Festivals. Car sur la grosse scène, que dis-je, l’énorme scène avec son mur de lumières vertigineux à rendre fou n’importe quel électricien, se produisait Misteur Valaire (Sherbrooklyn represents). Avec leur éternel petit grain de folie, les cinq gars ont donné un show pêchu, histoire de faire ravaler au ciel les averses qu’il avait dans le ventre : et ça a marché !

22 juin 2011

La patère raccroche

Je reviendrais au printemps, pour m’assurer que la maison est toujours là avec toi dedans. C’est sur ces belles paroles que s’est clôturé le dernier show de la Patère rose. Non la Patère ne reviendra pas au printemps, mais Fanny Bloom et son projet solo nous prépare, en compagnie d'Étienne Dupuis-Cloutier certainement une belle suite plus personnelle. Je n’ai plus compté les concerts de la Patère auxquels j’ai assisté depuis longtemps, mais c’est toujours avec la même émotion que cela me brasse le cerveau. Hier soir, avec ce point final, j’ai compris pourquoi j’aimais vraiment ce groupe…

15 juin 2011

Les francos : Monogrenade et Tracteur Jack

Francofolies, ça y est, c’est lancé, entre les gouttes et le gris-gris, vient enfin le soleil et mon beau rhume avec ! En l’occurrence ce samedi soir à 23h à l’Astral, on a eu droit à un ciel dégagé tout plein d’étoiles. Monogrenade, groupe électro-cordo-rock avait pris possession des lieux avec magie, mystère et bonheur. Du bonheur, on en a eu justement avec les beaux petits gars de Tracteur Jack qui ont fait swinger le public mardi soir, une proposition toujours aussi carrée et décontractée de leur musique. Oula qu’on aime ça la musique francophone !

4 juin 2011

Socalled à la Fédération Ukrainienne

Le nouvel album de Socalled s’appelle Sleepover. Pour ceux qui ne connaîtraient pas encore ce personnage de la scène montréalaise dont l’aura s’étend à des niveaux internationaux (34 invités sur son album venant des 4 coins du monde), Socalled est un marionnettiste en tout genre : il crée, arrange, confectionne, distord, fait avancer, dirige, établit, enchante, engendre, pousse à sa limite, et enfin manipule avec soin des petits bijoux de chansons, telles des marionnettes prises au piège entre ses mains. Les attentes étaient donc fortes pour ce concert à la Fédération Ukrainienne, petite fournaise en plein cœur de Mile-end où si tu te trompes d’étage, tu as droit à un cours de danse de salon.

31 mai 2011

L’écho d’un fleuve

Il y a des quartiers moins connus que le Plateau ou le Mile-End, où peut-être devrais-je dire, moins branchés, fréquentés, usurpés, galvaudés. Depuis que mes pas se perdent sur l’île de Montréal, je m’aperçois que je vais souvent dans les mêmes lieux, les mêmes endroits, comme si cela me suffisait, que pousser plus loin sur la ligne verte ne servirait à rien. Et voilà que je me trompe. Que parfois on découvre des lieux, des ambiances, des atmosphères encore inconnues en poussant un peu plus loin sa balade. Centre-Sud est un quartier dit « populaire », un terme poli pour dire que les loyers ne sont pas encore rendus chers, que les artistes aiment y avoir résidence car c’est un « vrai » quartier, avec ce qu’il compte de mixité dans tous les sens du terme.

30 mai 2011

Les 10 ans de Dare To Care

À moins d’avoir hiberné ces derniers jours sous la couverte en refusant toutes interactions avec votre facebook, votre journal préféré voire votre voisin féru d’indie-rock, impossible de ne pas être au courant de l’anniversaire musical du moment : Date To Care fêtait ses 10 ans cette fin de semaine. Comme un gamin de 10 ans, dont on reconnaît la vivacité, les cris, qu’on hésite à mettre sous Ritalin, qui tire la langue et dont la naïveté décroit mais pas son angélisme, Dare To Care a fait ses marques dans le paysage de la musique Québécoise et Canadienne, allant même jusqu’à sauter à la marelle de la terre jusqu'au ciel puisque le reste du monde aussi en a voulu de sa dose magique ! Mais c’est quoi sa recette ?

22 mai 2011

La Vigile

Depuis le 26 mars 2011, tous les samedis à 14h, une vigile est organisée devant le parvis de l’Hôtel de ville de Montréal et dans d'autres villes du Québec. Mais qu’est-ce donc ? Il s’agit d’un moment où chacun peut librement parler, lire, énoncer, raconter, définir son Québec. À l’initiative de Sébastien Ricard, qui a entre autre participé au Moulin à Paroles à Québec en 2009, la Vigile est un espace infiniment grand, où la liberté d’expression prend toute sa valeur. Mais pourquoi donc étais-je là ce samedi et surtout pourquoi j’y retournerai et je vous conseille d’y aller.

16 mai 2011

l’Ours, à l'heure des années 10

Trio Montréalais récent (2009), l'Ours s'est fait remarqué, entre autre, pour sa participation l'année dernière aux Francouvertes. Il faut dire qu'ils m'avaient impressionné. Avec un décor théâtral digne d'un vieux bar des années 30, la fumée de cigarette en moins, il flottait dans leur musique un peu de Brel, de rock, de classique, d’énervement et de romantisme, un mélange qui dit comme ça pourrait sembler suicidaire, ce qui est loin d'être le cas. J'avais donc été conquise live, par le fond et par la forme.


9 mai 2011

Canailles se faire voir !

Oui, je sais, j'adore les jeux de mots faciles/stupides dans les titres. C'est accrocheur pour rien, et souvent ça marche ! Parce qu’on a beau dire, un groupe c’est aussi visuel que sonore, et pour le coup, si on en compte huit devant nous, ce n’est pas qu’on voit double. Tout droit sortir du fond d’un parc en sépia, il ne faut pas moins que huit musiciens pour avoir le son et le style Canailles. Si vous vous attendez à rester sage, passez votre route…  

4 mai 2011

Francouvertes, la finale

J’avais pris une petite pause dans les Francouvertes pour cause de vacances, et donc raté les demi-finales, qui avaient laissé passer comme trio final Chloé Lacasse, Karim Ouellet et Canailles. Difficile choix du jury, quand on sait la qualité de certains autres groupes qui étaient en compétition. Pour l’heure, au Club Soda hier soir, on votait, avec un résultat plus réjouissant que la vieille : inutile de vous dire que le gouvernement majoritaire des conservateurs ne donnerait pas un cent à une initiative comme les Francouvertes, qui fait la promotion de la langue française. Résistance, quand tu nous tiens !

2 mai 2011

The Kills, grosse pression !

Toute fraiche rentrée d’un séjour en France où à part un petit crochet québécois avec les Random Recipe à la Flèche d’or à Paris, j’avais fait une pause de concerts (trop de caramel tue le caramel, quoique), me voilà « jet-larguée » au concert de The Kills à l’Olympia. Avec la sortie toute récente de leur nouvel album Blood Pressures, on s’attendait à voir monter la nôtre, de pression artérielle. Et c’est chose faite, dans les cris et la bonne humeur.



29 mars 2011

Solidari-show, jeudi 5 mai au Club Soda

L’association d’action-réinsertion le Sac à Dos,propose pour la troisième année un concert bénéfice, le Solidari-Show. La musique pour la bonne cause, voilà qui fait souvent recette. Cette année, en tête d’affiche, on retrouve Karkwa, qui avec son dernier album, Les chemins de verre, a particulièrement marqué l’année 2010. Mamselle, Paul Cargnello, Alfa Rococo, Karma Atchykah et Fabrice Koffy seront aussi du show. Une programmation hétéroclite pour ravir le plus grand nombre.

Allez-y, c’est 25$ la place et vous pouvez vous la jouer VIP pour 100$ !

Plutôt que de vous résumer l’action du Sac à Dos, très bien décrite sur leur site, voici un petit portrait de l’association. Questions posées à Caroline Robineau, responsable des communications et de l’organisation du Solidari-Show.

22 mars 2011

Francouvertes 21 mars : la frénésie

Dernière ronde des préliminaires pour les Francouvertes. Et toujours un même et dernier long parcours de lundi enneigé, venteux, slushheux, humide et froid. Comme pour nous rappeler que l’hiver n’est plus depuis au moins un bon 24h, crise météorologique à l’appui, on se ramassage les paquets blancs. Pas grave, car ce soir, on n'a pas eu froid au Lion d’Or, on a tremblé de spasmes divers et variés, en commençant par danser, puis en ayant un arrêt cardiaque pour enfin être réanimé. Mon électroencéphalogramme ressemblait à des montagnes russes en sortant.

16 mars 2011

Francouvertes, 14 mars : la libération

Salle pleine à quasi craquer lundi soir au Lion d’or. Il faut avouer que le nombre de personnes présentes depuis le début de cette 15ème édition des Francouvertes s’aligne pas mal sur les températures. Alors oui, le retour des oiseaux qui chantent, d’un brin de chaleur et des rayons de soleil, tout ceci était bien présent, sans oublier quelques plaques de neiges noircies de poussière et glissantes. Une programmation éclectique et un public « en délire », avec pour ce soir-là une petite révolution : l’animateur Claude Grégoire a cassé son habitude du « jean sur jean » pour mettre… un pantalon noir. Ça parait anodin, mais c’est comme l’effet papillon…

8 mars 2011

Francouvertes, 7 mars : le décollage

Braver la tempête. Voilà ce que j’avais fait depuis le début de ces Francouvertes au sens propre comme au figuré, et hier soir encore, la météo embourbée ne m’avait pas freinée. J’étais pleine d’espoir, parce qu’il faut dire que cette année, ma relation avec les Francouvertes était un peu chaotique : déceptions, petites révélations, étonnements, strangulations. Et hier soir, je le sentais bien… et le point final de cette soirée me l’a prouvé… Comme on rattrape toutes ses erreurs par un exceptionnel cadeau.

1 mars 2011

Francouvertes 28 février : le délire

Mais que ce passe-t-il aux Francouvertes cette année ? Une baisse de régime due à l’entrée dans une nouvelle décennie ou la proche fin du monde ? Un manque de discernement pour cause d’euphorie de l’édition précédente ? Cette quatrième soirée était là pour chasser gentiment trois groupes du classement qui ne contient que neuf places et mettre un peu d’action. Deux heures et une pinte de Boréale rousse plus tard, je suis repartie hagarde et pas bien sûr de savoir d’où je venais. Le délire !

22 févr. 2011

Godin, le film


Si j’étais critique de cinéma, je lui distribuerais 5 étoiles et j’écrirais quelque chose dans ce goût là : En salle le 18 mars prochain, au Cinéma Beaubien, le documentaire passionnant du réalisateur Simon Beaulieu  suit la vie d’un homme, le député-poète Gérald Godin, à travers un Québec en perpétuel questionnement. Composé pour la plupart d’images d’archives, on entre dans la vie de Gérald et ses combats : la politique, la poésie, l’amour et la maladie. Je ne suis pas critique de cinéma (et heureusement !). Voici pourquoi il faut aller voir Godin, le film.



20 févr. 2011

Francouvertes, 21 février : l’absence

Si vous avez lu mon article précédent, vous savez que le 21 février, je ne serais pas au Lion d’Or. Je serais dans une salle obscure face à un pan de l’histoire québécoise au travers des yeux d’un grand homme (Godin, le film). Par soucis d’exhaustivité, je me suis penchée, avec une oreille bienveillante, sur les myspaces des trois groupes proposés ce lundi aux Francouvertes : Mordicus, Le kid et les Marinellis et Il danse avec les genoux. Je vous l’accorde, ça n’est jamais facile de trouver son nom de groupe….

16 févr. 2011

Francouvertes, 14 février : next

Pourquoi le rappeler : le 14 février, c’est le jour des petits cœurs tout rouges, roses ou dorés, des chocolats, des fleurs et des paillettes. C’est donc en charmante compagnie que je suis allée au Lion d’or, le cœur léger, en sifflotant dans le vent et en pataugeant dans la slush montréalaise. Oui, j’avais un peu peur, car l’écoute des myspaces des trois groupes proposés ce soir là, ne m’avait pas (du tout) convaincu que j’avais raison de vouloir passer cette soirée avec eux. Mais voilà, le cœur a ses raisons…

8 févr. 2011

Francouvertes, 7 février : la corde

On a eu droit à une soirée "je tape"... des pieds, des mains, des verres, ton voisin (non quand même pas). Je ne sais pas si c'est vraiment le hasard d'un tirage au sort qui a voulu réunir ces trois groupes (Isabeau et les chercheur d'or, Tracteur Jack, Canailles) mais quand même trois contrebasses en une soirée, c'est louche. Un mot pour cette soirée : corde comme corde à sauter, corde au cou, corde d'un navire, être sur la corde raide. Y'avait un peu de tout ça sur la scène du Lion d'or, entre pintes de bière et câbles noirs.

2 févr. 2011

Le patin : Histoire vraie, dialogue de sourd et réponse de muette !

- Pourquoi tu veux pas patiner ? Tu devrais au moins essayer !
- J’aime pas patiner, j’ai peur de tomber, j’ai mon petit bout de coccyx qui gratte l’hiver, j’ai la peau qui marque tellement qu’en une saison mes bleus seront passés par toutes les couleurs et j’aurais l’air d’une girafe, je fais des cauchemars de doigts coupés, sang sur blanc. C’est comme manger du gingembre avec des sushis, j’aime pas.
- Ben là, t’es peureuse, tu peux pas ne pas aimer, c’est tellement le fun, en plus, si tu fais ça en gang, c’est encore plus sympa.
- Sauf qu’à chaque fois que tu fais du patin avec tes amis, moi je fais d’autres choses, comme écrire une histoire sur le fait que j’aime pas le patin.
- ???? (yeux interrogateurs, incompréhension de mon interlocuteur). Ben c'est ça, va donc l'écrire dans tes bubbles, de toute façon tu pourras jamais ressembler à une girafe, t'as des trop cute oreilles.
Morale de l'histoire : mes oreilles m'ont sauvée. 

27 janv. 2011

Francouvertes, acte 1 : les présentations, bonsoir, ça va bien ?

Lundi 24 janvier, des températures de froid record, qui font apparaître des cristaux dans les airs si tu laisses échapper ton thé bouillant. Dans la salle du Lion d’Or, toujours cette même énergie, l’alternative musicale francophone est réunie. Imaginez-vous une publicité American Apparel qui aurait percuté Benetton (en un peu moins colorée) : des gens beaux, des gens jeunes, des musiciens, des hommes et quelques femmes, et toujours le jean sur jean de Claude Grégoire, le MC de la soirée.

22 janv. 2011

Les Francouvertes, 15éme édition

Et voilà, c’est repartir pour une nouvelle saison des Francouvertes faite de rebondissements, de surprises, de suspenses et avec des dialogues dignes de Fabienne Larouche les soirs de grande écoute. Mais qui va l’emporter cette année ? Est-ce que l’animateur va avoir changé de chemise en jean ? Est-ce que Radio Syrius va encore être sur toutes les lèvres au moins 15 fois par soir ? Est-ce que le jury va sortir de l’ombre de leurs petites lampes de bureau ? Et surtout, est-ce que la pinte de bière va rester à 5$ ?

3 janv. 2011

2011, l’année des ions

Après une année 2010 consacrée aux « antes » (décapante, déroutante, envoutante, entrainante, déchirante, essoufflante, stimulante, excitante…), voici venue l’année des « ions » (action, réaction, création, ambition, motivation, activation, déclaration, copulation, extraction, profusion, libération…). Il faut se le dire l’année des « ions » va pulvériser les « antes ». On ne se laisse plus porter, c’est nous qui portons, même si la masse paraît lourde.
Je n’aime pas les bilans, je n’aime pas les perspectives, j’aime juste le moment et les quatre minutes qui suivent. Quatre minutes c’est le temps moyen d’une chanson… de quoi combler encore les bubbles pour une année entière car la scène locale n’en peut plus de bouillonner, et la reprise de janvier promet de belles surprises. Alors non, vous n’aurez pas mon top 10 de l’année 2010, ni mon top 11 de l’année 2011, soyez juste patient et aiguisez vos oreilles, les petites chroniques musicales s’en viennent. En attendant, comme dirait Dionysos : Danse dans ton anorak !