Violett Pi : EP

Je n’étais pas au Divan Orange ce dimanche. J’étais dans un ailleurs qui m’a éloigné de mon but. J’avais pourtant été avertie, et je sentais que je passais certainement à côté de quelque chose. Pour en avoir le cœur net, je suis allée sur le site de Violett Pi, puis pour vous éviter tout mauvais jeu de mots qui comprendrait les termes fleur ou cercle, j’aurais juste a déclaré que derrière le nom de ce personnage/groupe se cache beaucoup de texture, comme la peinture qu’on tourne au tournevis. On ouvre le pot, on a du rose, on brasse, ça vire au rouge, on étale sur les murs : c’est finalement du violet.

J’avais déjà été interpelée par Violett Pi lors de son passage aux Francouvertes. Et là, un EP EP est sorti tout chaud dans l’été. Puis… j’aime ça, comme un petit frisson électrisant. Vous savez que derrière tout ça se cache un pot en ciel énorme, un pressentiment que les années bissextiles (2012) ont le droit de n’exister que parce qu’elles se divisent par 4 mais pas par 100, et qu’elles seront pour Violett Pi le 29 février qu’il a toujours attendu. 

Au-delà de l’univers éclectique, le son électro-rock, c’est la poésie de Violett Pi qui m’assassine doucement. Une petite violence qui fait du bien. À l’image des électrochocs musicaux de ses morceaux, les paroles sont d’une finesse et nous transportent tout autant que les mélodies accrocheuses. Les thèmes sont classiques, mais les chemins empruntés pour les traités sont loin d’être mécaniques. Tout au contraire, se sont les veines qui parlent. On pourrait même les chanter en comptine à nos progénitures. Ça serait une idée, au lieu de lire des contes avec des princesses qui perdent leur soulier ou s’endorment 100 ans, on pourrait leur lire les plus belles chansons d’amour, elles partiraient avec un handicap de moins et plus de vocabulaire.

Cliquez frénétiquement sur le beau, beau site http://violettpi.com. Astucieux, j’ai adoré les petites fesses rebondies pour aller acheter l’album !

Prochain show : le 2 décembre à la Casa del Popolo