27 déc. 2010

Ohohoh

Ça sent les boules qui se décrochent, les épines de sapin par terre, les cadavres de bouteilles dans le bac de recyclage, le vent fraite dans la face, les patins qui s’aiguisent, le reste de dinde croustillante, le café au lait dans le fond de la tasse, la littérature québécoise au coin de livres cornés, l’encens indien en petite fumée, le canapé profond à la ouate moelleuse, les sourires du bout des lèvres avec leur yeux de malice, le chocolat qui colle en fond de caramel, les bouts de nez rougis et coulant, les spéciales des lendemains qui déchantent à la caisse enregistreuse délirante, la neige tassée en petits monts sur le bout des rues, et le temps qui s’écoule aussi vite que des gouttes de Sortilège dans le fond de ma gorge.
Les bubbles ont encore une fois bien vieilli d’un an, et sont pleines d’air pour entamer l’année 2011, s’élever, s’envoler, et surtout essayer de ne pas éclater en plein vol.
Ohohoh, bon temps des fêtes !

10 déc. 2010

L’indice, question de couleurs

La nuit à Montréal, la neige est blanche, le ciel est noir. Le lendemain, au petit matin, c’est tout l’inverse : la neige est comme noire et boueuse, et le ciel est blanc « kleenex ». Et si la vie n’était qu’une question de couleurs, celles qu’on a dans la tête, dans le cœur ou dans le corps, le papier peint de nos murs, les briques de notre cour, l’intérieur de notre chandail, l'horizon de notre paysage. L’indice sème/s’aime depuis quelques mois déjà des minis albums pour donner une tonalité musicale aux couleurs. En mélangeant, collant, découpant et montant plusieurs influences, on arrive à quelque chose de très… noir et blanc !

3 déc. 2010

Les bubbles à plat

Vous l’avez peut-être remarqué, mais mes bubbles sont à plat. Le nombre de mes articles a chuté comme les températures à Montréal. Mes bubbles ont comme gelés, se sont immobilisées et attendent un coup de soleil pour repartir. Tout ça est dû à une surcharge entre ma job, ma sur-job et ma sous-fatigue. Je le sais, je le sens et je n’ai pas le temps, pas le temps. J’ai eu beau fouiller partout, pas l’ombre d’une seconde, sauf celle du cadran solaire dans notre cours arrière, ce qui ne mène nulle part. Et puis il a y des secrets à taire (à terre aussi) d’écriture, qui est encore bancale, pas tout à fait parallèle et loin d’être horizontale, trop sauvage et en friche pour pouvoir s’enfuir et vivre sa vie tranquille sous d’autres paires d’yeux.