21 déc. 2009

Les bulles en vacances !

Comme vous avez pu le constater, ça fait un petit temps que j’ai délaissé mes bulles. C’était juste pour buller et boire d’autres bulles de mon pays natal : la France. Car il ne faut pas l’oublier, et parfois ça m’arrive, je suis bien française.


Un an tout juste que je suis à Montréal, et que ce blog a vu le jour, ça méritait bien quelques jours de vacances et un retour aux sources pour boucler la boucle et faire le bilan actif/passif de cette année 2009 qui était vraiment l’année du neuf pour moi. Vous dire que revenir au pays me fait du bien, et prendre conscience qu’en une année il se passe mille et une chose au sens littéral : mille choses, car vos amis, votre famille ont beaucoup à vous raconter, et une chose, car ils restent pour vous finalement les mêmes : ses êtres aimés pour longtemps. Alors oui, la fatigue est un peu là, car le marathon des rencontres et sorties vous fait tourner la tête, mais c’est une bonne fatigue, comme après votre sport. Ce n’est pas que je bulle de mes bulles en ces temps de fête, mais pour une fois, je préfère vivre ma vie en profitant de chaque minute et en instants de bonheur, mais ça ne sera que pour mieux vous la retraduire en mots pour la nouvelle année.

Bonne fête petits lecteurs des nine bubbles in the sky et rendez-vous en 2010 pour encore plus de chroniques de groupes obscures québécois, de découvertes de gens, de lieux, de richesses, de coups de gueule (merci à Vice cette année), de coups de cœur (merci à la Patère et Florence & the Machine), de coups de poing (merci au recrutueur), de coups du sort (merci à toutes ses rencontres amicales et musicales), de coups de chance (merci à la maison du bonheur), bref une année chargée de combats !

Et un dernier petit mot, sous forme de dédicace à mon couple chouchou qui s’en va pour la Nouvelle-Zélande, le pays des moutons : merci à toi Elo, ma belle, d’avoir été ma boussole pendant cette année et merci à toi Aurélien, grand sage, d’emporter ma belle au bout du monde et de continuer de construire votre histoire.

8 déc. 2009

Duo Tang

Pop, pop, pop, c’est Noël et c’est cadeau ! Vous le savez, le talent n’attend pas le nombre des années, et parfois même, moins on a de chiffres à son âge, plus on est impertinent et on ose des expériences musicales. Il y avait longtemps que je n’avais pas fait de petite chronique d’un band québécois plein d’avenir et qui se donne les petits moyens de même y arriver.


Duo Tang, ils s’appellent. Se sont quatre garçons (Marc-Antoine, Patrice, Benoit et Laurent) qui n’ont rien révolutionné dans le monde enchanté des nombreux bands québécois qui peuplent les salles de concerts et bars de Montréal. Sauf que, à bien les écouter, c’est beau. C’est con de dire que de la musique c’est beau, mais c’est à peu près ça. Les paroles coulent toutes seules et les petits coups d’harmonica façon Bob Dylan, ou les arpèges de guitare tout doux, le petit xylo, et la voix légèrement écorchée du chanteur, le tout en fond comme un sweet bonbon qu’on prend le temps de savourer et qu’on a envie de regoûter. Mais c’est à quel goût Duo Tang ? Sirop d’érable avec fond de sauce poutine, c’est pas mal ça !

Avec leur petite couverture de laine, ils vont vous réchauffer cet hiver. Si vous avez envie de brutalité douce, de suaveries abruptes, écoutez Duo Tang. C’est de la profondeur mais en surface, c’est léger mais dans le fond ça raconte des choses qui touchent tout le monde. En plus, ils vont vous offrir une dose de chaleur supplémentaire pour l’hiver avec quelques feux d’artifice en perspective. Leur Ep est disponible pour seulement 5$ pendant leur show. Pour les français qui me lisent, comptez le billet d’avion en plus pour venir jusqu’à Montréal, je trouve que c’est une bonne idée cadeau moi !


En attendant, faîtes tourner en boucle leur myspace.
PS : y'a un petit côté "chanson du dimanche"

5 déc. 2009

Random Recipe

Vous connaissez mon goût pour les dérives musicales montréalaises. Et bien hier soir, j’étais en plein Alice au pays des merveilles version hip-hop-trashy-cool. Je ne suis pas quelqu’un qui a une longueur d’avance sur les « tendances », les « next big things », mais là, je peux m’avancer sans crainte en vous disant que c’est une année 2010 énorme qui attend le quatuor des Random Recipe.





Parce qu’ils ont réussi quelque chose d’énorme en seulement deux ans : créer un style et pas n’importe lequel : leur style. Même si on reconnait leurs influences, parfois certains mélanges peuvent être indigestes et d’autres créatifs, régénérateurs, gouteux. RR fait parti de ceux-là. Et pour leur X-mas party, ils ont donné beaucoup d’amour au Club Lambi : dans l’accueil, dans la déco, dans le buffet (home made !), dans leur musique, leur partage avec le public. J’ai pilé toute la soirée (ah y avait longtemps que je n’avais pas utilisé ma fameuse petite expression).

Alors j’aurais pu vous remettre une tartine bien beurrée de compliments pour vous laisser tenter à prendre d’assaut leur myspace, vous teaser sur leur énergie, leur dynamisme et l’aura qui se dégage des deux chanteuses, vous dire qu’ils ont mis le feu, créé un incendie et ravagé tous les tympans du Club Lambi, mais non, non, non, je vous dirais juste que je me suis sentie privilégiée d’être là et de partager ce moment là dans un petit coin de Montréal, et d’avoir mon cœur qui trébuchait sur l’une de leur chanson et carrément un arrêt cardiaque sur une autre. J’ai eu des gros frissons de bonheur et de me dire en marchant dans le froid de Saint Laurent : que la scène musicale montréalaise est vibrante, touchante et attachante !

http://www.myspace.com/randomrecipe
Prochain concert au Il Motore le 11 décembre - 179 rue Jean Talon ouest - Montreal

2 déc. 2009

Visite

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire un post « traditionnel » de blog d’étrangère expatriée qui reçoit la visite d’un ami dans sa ville d’adoption ! Et oui, après la famille, voici le précurseur, l’aventurier, l’unique Enguerran qui s’est rendu jusque de l’autre côté de l’Atlantique pour une petite session de 15 jours de formation intensive à la vie montréalaise… Je pense qu’il n’est pas reparti déçu.




Sans vouloir vous faire le planning détaillé de ses vacances, je pense qu’en 15 jours de sa présence ici, j’ai redécouvert ma ville (oui, c’est Montréal maintenant mon chez moi) d’une nouvelle façon, sans doute plus touristique, mais toujours aussi affective. Au delà des traditionnels quartiers inévitables de Montréal (Vieux Port, Plateau, le Mont Royal, Mile End…), j’aurais pu tenir un guide touristique des meilleurs cafés latte de la ville aux ambiances aussi cosi que différentes. C’est qu’il en a passé du temps à bouquiner et facebooker en face des québécois(es) ! Mais quel meilleur moyen de s’intégrer dans la culture que d’adopter la position du frenchy décontracté qui évite le côté marathon des visites culturelles de la ville, pour prendre tout simplement les pulsations et le rythme de la vie en respirant profondément son environnement.

Parmi les moments forts on comptera dans le désordre : la montée en petite balade fraiche du Mont Royal, les discussions sans fin au Névé, Caféo, Em Café, Sablo Kafé (et j’en passe), l’overdose de chocolat chez Juliette et Chocolat, le tour du Parc Jarry en 10 minutes car monsieur marche comme un parisien (il « presque court »), les tips abusés du Vieux Port, les petits burgers à quatre heures de l’après-midi (on est en vacances où on ne l’est pas !), les innombrables soupers et apéros où la moyenne est d’une bouteille de vin et un pack de bière par personne, un peu de nightlife avec M pour Montréal (merci à tes oreilles), la Fuck La Crise Team en délire au Salon Officiel, les chorégraphies de fou au Blizzart et l’atterrissage au bar Le Normand sur le Plateau (ne me demandez pas pourquoi, le restau brésilien avait dû nous atteindre plus que de raison), le dvd du dimanche soir à la québécoise avec popcorn gras et vin rouge (il est où le coca ?), un ciné avec un film d’une qualité scénaristique à faire pâlir le QI d’une grenouille (je ne peux pas le citer, mais merci à JP pour son initiative), une séance de shooting photo au studio qui prend des allures de grands délires improvisés, des petits déjeuners interminables fondus dans le sofa de mon salon, des marches un peu partout et nulle part parce que se perdre avec Yolaine dans les rues quadrillées de Montréal, c’est encore possible. Et en point final, j’avais commandé quelques flocons de neige pour faire honneur à l’hiver qui s’en vient et faire perdurer la légende du froid québécois.

Alors, alors, ça vous donne pas envie de venir flâner un peu par icit’ ? En plus, à la maison du bonheur, on est plutôt bien accueilli, vous pourrez demander confirmation à mon premier visiteur !