29 oct. 2009

Lettre à Vice sur ces vices...

Cher Vice,
Je me doute que mon courriel va tomber de sa propre chute dans le pourriel des nombreuses choses que vous recevez chaque jour, surtout envoyé sur des courriels génériques impersonnels, et dont on ne sait pas vraiment s’ils sont lus (sauf par John, le nouveau stagiaire qui ne comprend pas bien le français, mais qui est là parce qu’il a trop le look Xavier Dolan et qu’il faut bien qu’il commence par quelque chose d’un peu constructif). Là n’est pas tellement la question, puisque de toute manière, j’avais besoin de relater ma petite péripétie de la soirée d’hier pour vos 15 ans.

Un magazine d’une telle notoriété est entouré de collaborateurs forcément compétents et de talent, et je peux imaginer que vous les sélectionnez avec grand soin et minutie. Puis-je me permettre de vous donner un conseil en ce qui concerne les ressources humaines de votre personnel montréalais : vérifier bien avant de collaborer avec eux qu’ils sont compétents, intelligents et doués d’une once de réflexion qui prouve leur humanité.

Première personne, celle en charge de la partie suivi informatique de la guest list de votre 15ème anniversaire : qu’elle s’assure que quand elle décide que sa guest list est complète, un système avertisse toute personne voulant s’inscrire que… la liste est complète et que vous êtes désolé. Qu’elle prévienne que si la liste est close à midi, un message en informe la personne qui voudrait s’inscrire après et enfin, que quand une personne qui s’inscrit reçoit un message qui lui dit dans un parfait anglais : « Thank you, your RSVP has been received », que cette information soit vraie et que son nom soit reporté dans la guest list. Bref, quelques principes logiques de base bien utiles dans la gestion d’un événementiel d’envergure.

Deuxième personne, celle en charge de vérifier que vous êtes bien sur la liste. Bon point, cette personne vérifie sur un superbe Mac, donc on est en droit de penser que sa liste est à jour à la minute prêt, contrairement aux listes papier. Je pense que cette personne dont les compétences principales de base sont : 1) savoir lire et connaître son alphabet sur le bout des doigts ; 2) savoir s’exprimer en français et en anglais de manière distincte ; 3) savoir faire une croix au marqueur sur la main droite, a dû être choisie pour sa haute compréhension du genre humain et non pas pour son physique digne d’une mannequin (on peut être belle et intelligente). Il faudrait former cette personne à l’écoute, l’analyse et surtout la prise de (bonne) décision. Quand elle se trouve face à une situation où une jeune femme vient d’attendre 40 minutes dans le froid, que ses pieds sont en quasi décomposition, que son visage semble figé comme un lifting prêt à craquer, et qu’on lui annonce qu’elle n’est pas sur la liste, alors qu’elle a rempli la procédure standard et a bien vu s’afficher la confirmation de sa réservation, elle peut, dans un élan de solidarité et de bonne foi, utiliser son joli marqueur et passer à la personne suivante. Car vu mon gabarit, ce n’est pas moi qui vais faire s’effondrer la salle du Milieu, même en criant et sautant aussi fort que la fille de Duchess Says.

Cette petite mésaventure est bien sûr sans conter l’agacement devant tous ces coupes-files qui parce qu’ils arrivent en taxi qui crissent des pneus juste devant la porte et la file de 100 mètres de malheureux au bout du nez rouge non initiés aux codes secrets, passent devant tout le monde avec une facilité déconcertante en citant le nom d’un obscur rédac chef ou organisateur, et qui soupirent à notre face leur fumée d’américaines achetées à NY (ou la cocaïne est moins cher qu’à Montréal, on s’entend). Qu’ils aient au moins la décence d’être poli et pas le regards sournois en te détaillant de la tête au pied.

Alors cher Vice, si John est arrivé jusqu’au bout de mon courriel en utilisant google translation (on dira qu'au moins une personne sera au courant de ma petite histoire) je ne t’en veux point car tu es quand même une institution ici. C’était juste une crise passagère pour remettre mes états d'âme à l'endroit. En plus tu as le privilège, je pense, d'être le plus long article de mon blog, sois heureux mon cher Vice !

26 oct. 2009

Café, café !

Il y avait longtemps que je n’avais pas fait un post sur un restau ou un bar de Montréal. C’est parce qu’il est rare que je sois unanime sur de telles places et comme j’écris généralement sur ce que j’aime (ça m’évite de perdre de l’énergie à critiquer négativement quelqu’un, chose ou lieu)...

Petite plongée dans le Mile End (quartier que je tente d’apprivoiser avec ma french touch légendaire). Pas très loin de chez moi, le Mile End est une sorte de carré VIP pour les anlgo. Attention, je ne dis vraiment pas ça de manière péjorative. Ça n’est pas comme si je parlais du carré VIP du Plateau. Trêve de plaisanterie, dans le Mile End, vous avez plein de petites places bien agréables. Le EM café en fait partie. La salle toute en longueur accueille des expos surprenantes. Le coin canapé et ses revues pour filles en feront pâlir plus d’une, de quoi se fondre dans la douceur des lumières en jasant de la pluie et du beau temps. En prime, délicieux brunch qui raviront votre estomac (j'avais envie de l'écrire cette phrase très "guide du routard").
5718 av du Parc - Montreal
http://www.emcafe.ca/


Autre quartier, autre saveur, coin Rachel et Bullion, le Café Névé. Quand on passe au coin de la rue on pourrait ne presque pas l’apercevoir. Vous savez tous que mon principal problème est que je travaille de chez moi. Même si j’adore mon vieux bureau, l’inspiration me manque parfois et prendre un brin d’air m’appelle souvent. Et bien là, je crois avoir trouvé une bonne place pour travailler sereinement. Décor moderne et chaleureux tinté de surprises, comme ces vieilles portes suspendus de côté qui font office de portant pour l’expo photos en cours, ou le vieux poêle à bois sur la grande table, gâteaux ambitieux, canapé noir café, accueil tout en sourire, et tarif peu onéreux. Petit musique d’ambiance indie pop qui va bien et vous êtes sûr de rester là de longues heures face à votre lap top à boire des grands cafés et à chercher l’inspiration pour votre nouvelle pige. Note pour les célibataires, il semblerait que ce café soit une mine de jeunes hommes fort intéressants. Moi bien sûr, je ne fais que regarder.
151 Rachel Est – Montréal page fan facebook

19 oct. 2009

Hir*shima m*n am*ur


C’est rare que je reçoive du courrier dans ma boite perdue de la maison du bonheur de Drolet à Montréal. Quand le petit paquet est arrivé, j’étais comme une enfant devant un cadeau tout emballé : mais qu’est-ce que c’est ?






Là j’arrache l’enveloppe et je tombe sur un gentil petit mot qu’accompagne le maxi cd d’Hiroshima mon amour… Inconnu dans ma mémoire (assez) sélective des artistes musiciens from Montréal… normal, vu le cachet de la poste ils sont bien français.

Je regarde l’objet et j’aime déjà beaucoup le design, le nom (rapport avec le film de Resnais ?!?) et le titre « un pas dans ta mémoire ». C’est pas un pas qu’ils ont fait dans ma mémoire, plus qu’une marque, ils ont tracé un chemin. Ils ont bien fait de remplacer les o (hauts) par des étoiles, c’est vraiment brillant.

D’abord parce qu’ils laissent la place à de longue plage instrumentale, comme une sorte de symphonie moderne, poétique et vibrante. Je déteste donner des étiquettes aux artistes : les étiquettes ça collent, c’est jamais droit et c’est difficile à arracher. Mais pour toute oreille novice qui voudrait se plonger à corps perdu dans l’univers HMA (oui, ça fait style, les plus grands finissent toujours pas devenir des initiales dont on se souvient à peine la signification), et bien disons que vous allez flotter dans un bain d’electro-rock, tinté d’un slam grave et poétique.

Vous voyez Gondri, et bien HMA est à la musique ce que Gondri est au cinéma : des artistes qui tentent des expériences, avec des vrais et des faux semblants, des vieilles ficelles et des nouvelles recettes : rien de nouveau sous ce soleil ou dans le froid de la lune, juste un ajustement d’efficacité, de vérité, de sincérité. Ça frappe dure et bien, c’est concret, intense et ça tourne en boucle sur mon ipod.


16 oct. 2009

Chantal, le retour dans l'automne !

Un oubli venu du froid sans doute… je suis toute déboussolée de n’avoir pas chroniqué dans les mois de février mars dernier cette jeune artiste multi-instrumentiste découverte aux Francouvertes (concours de jeunes talent talentueux québécois) et récompensée par deux Prix du FRIMAT 2008 dont celui des meilleurs textes… ça n’est pas rien, j’en perds le Nord.



Oui, parce qu’au Québec, les jeunes artistes peuvent prétendre à beaucoup de récompenses et de bourses pour les encourager, ce qui est loin d’être le cas en France.

Bref, j’avais oublié Chantal, jeune femme dynamique, souriante et charmante, comme une petite fée, qui avait fait vibrer la salle du Lion d’Or à Montréal et fait fondre la neige du dehors. J’avais même acheté son album « le collage » autoproduit que j’avais écouté d’une oreille un peu distraite, mas qui m’avait séduit.

Et là, alors que l’automne est bien installé avec c’est 4° de misère et son vent qui commence à rendre les joues et le nez tout rouge, je redécouvre ce bijou. Ipodé, je parcours la ville au rythme de La Barque, en me disant que mon petit cœur à moi déborde aussi et fait floup dans l’eau parfois, regarde les beaux québécois en écoutant La Chasse, et me demande si l’amour existe toujours en respirant Le Collage.

Chantal Archambault, c’est des textes poignants et surtout une voix très reconnaissable qui s’allonge comme dans un rêve. Avec une même efficacité pour chaque chanson, on reconnaît le style Archambault, une suite d’accords, plusieurs voix magiques superposées et un petit instrument anodin qui vient vous chatouiller l’oreille (harmonica, accordéon, xylophone…).

Moi je me suis plus qu’envolée à l’écoute de ce collage, où chaque morceau forme une histoire qui au final nous donne un joli tableau. Et j’aimerais qu’elle traverse l’Atlantique pour venir vous chanter sa poésie car des artistes aussi fécondes, on en a plein au Québec, et qu’on est chanceux de pouvoir les écouter dans des petites salles et d’aller boire sa pinte de bière à la fin du show tout en jasant avec l’artiste.



12 oct. 2009

Wax Tailor à l’Astral


L’Astral, nouvelle salle de Montréal porte bien son nom. Comme une étoile, elle fait briller et résonner de belles choses. Une salle de 600 places, qui reste encore à taille humaine. Mais c’est curieux comme un grand nombre de places à Montréal gardent une dimension chaleureuse et humaine.






Comme si la proximité artiste/spectateurs était la règle d’or. Car au final, oubliez le star système ici, vous pourrez aller boire facilement une petite pinte avec votre artiste préféré à la fin du concert. Et même, contrairement à la France, vous pouvez boire pendant un concert !! Vous imaginez, on est en Amérique du Nord, société de (sur)consommation, et si les places de concerts sont si peu chers, c’est peut-être parce que l’exploitant de la salle se rattrape avec les alcools divers et variés consommés par une horde de jeunes dynamiques remuant du bassin et buvant leur bière sans en perdre une goutte avec un dextérité à toute épreuve.

Allez voir un set de dj en live est toujours une prise de risque. Derrière la machine, l’homme aux commandes sera-t-il donner toute la sensibilité et l’humanité que l’on attend de lui… Et bien avec Wax Tailor, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on est pas déçu. Parce que c’est une histoire d’équipe tout d’abord, puisqu’un violoncelliste fou et une flûtiste perchée l’accompagnent sur la majorité de ses morceaux, et qu’un rappeur « hip hop man represent » ainsi qu’une fée à la voix enchanteresse interviennent comme des ponctuations virales tout au long du concert. Ensuite parce que l’image est aussi très présente : sur un écran en fond de scène défilent une succession de mini clip aussi originaux les uns que les autres.

Fin de concert, on sert la main des musiciens et… on va acheté son CD direct de main à main avec Wax Tailor transformé en vendeur chez HMV pour l’occasion. Et là je dis : say yyyyeesssss !


http://www.waxtailor.com/
En savoir plus sur l'Astral

11 oct. 2009

L'histoire de Yo à Montréal

Une petite vidéo de trois minutes et plus est actuellement diffusée sur le site d'Histoires de Vies, producteur de contenus audiovisuels pour le web, sur... Yolaine et sa nouvelle vie à Montréal. Il semblerait que je n'y raconte pas trop de bétises et surtout... qu'une pointe d'accent québécois se soit cachée dans le reportage ! Je vous laisse découvrir !

http://www.histoiresdevies.com/Yolaine-a-Montreal

8 oct. 2009

Je me statuse, tu te statutes…

Comme parfois c’est énervant ! Je parle des addicts (comme moi) de facebook. Ceux pour qui cette page est toujours ouverte, comme une ampoule qui s’allume dans un coin de sa tête. Sauf que parfois, ça clignote comme un vieux néon qu’il faudrait changer, et d’autre fois on apprécie sa douce lumière tamisée.


Mais je l’avoue le sport préféré des facebookers, c’est encore de changer son statut plus de fois que l’on va aux toilettes dans la journée. Une belle performance. Sauf que si comme moi vous n’avez pas loin de 180 « amis virtuels » (oui je sais petite joueuse), votre page d’accueil ressemble à la petite ligne de news qui défile en bas du journal de CNN. Ça bouge tout le temps et les trois quart du temps, c’est…pas très intéressant mais important quand même.

Parce que savoir ce que pense, fait ou rêve chacun à la minute prêt, c’est quand même hallucinant. Comment en est-on arrivé là ? Le pire c’est quand je me dis : il faudrait que j’actualise mon statut facebook : mais qu’est-ce que j’écris ? Et là le stress me gagne ! Parce que c’est la vraie compétition, la chasse aux commentaires… si ton wall est vide sur facebook, tu peux dire adieu à ton attraction virtuelle. Alors tu te dois de faire vivre tout ça, de l’animer, de créer des rebondissements, de semer le doute (le plus grand exemple, si vous changez votre « célibataire » par « c’est compliqué », vous pouvez être sûr que Jonas, avec qui vous n’avez aucun lien si ce n’ait son adresse mail qui pourrit au fond de votre gmail et un verre de trop un grand samedi soir, va s’empresser de vous questionner sur ce revirement de situation.

Vous imaginez si dans la vie, on était comme sur facebook. On enverrait un communiqué de presse toutes les deux heures pour informer que : « oula, y fait pas chaud », ou bien que « tel le temps qui passe, le passé est dernière nous », « qui fait quoi à soir ? ». Tout le monde s’en fout (ou pas), mais pourtant, tout le monde les lit. Cependant, magie des fonctions facebookiennes, vous pouvez en toute impunité poser votre véto sur Jonas et ses statuts nases en le « masquant » sur votre page d’accueil. Ouf, on est sauvé.

C’est comme refuser un ajout "d’ami" sur facebook, c’est vraiment que vous êtes anti-social (la preuve vous avez 1578 amis virtuels qui ne vous veulent que du bien). C’est un piège ! Une personne que vous avez rencontrée vous fait une telle demande… comment refuser ? Ça serait comme de dire à la face de ladite personne : mais je m’en calisse de toi, si tu savais comme j’ai pas le goût de t’en parler de ma vie… et que pourtant elle va tout savoir de vous en moins de 10 minutes d’espionnage intensif de vos comments et des photos de votre dernière party.

Il y a même des gens qui s’inventent une vie sur facebook : rêve ta vie en virtuel, fait tes commentaires sur des photos, ajoute toi des groupes tendances (quoi, t’as pas le Mod Club dans tes groupes préférés, t’es pas fan de Think about life…tsss has been de Montréal). Car oui, sachez que quand Paul, le gars cute rencontré au Salon Officiel vous ajoutera sur facebook, il faut qu’il croit que vous soyez la personne la plus « cooooool » de tout Montréal (comprenez hipster ?). La fille tendance, mais pas trop, drôle mais pas lourde, charmeuse mais pas pitoune, artiste mais pas perchée. Grosse pression… ton profil facebook s’est transformé sans le vouloir en une page réseau contact !

Alors oui, moi aussi, je suis tout ça, je suis dans le système, complètement dedans, je l’alimente même et j’avoue être maintenant totalement transcendée par un type qui me dit qu’il n’est pas sur facebook : oh, oh, un rebelle ou un homme mystère. Et ce charme désuet en nos temps de communication instantanée est vraiment comme un léger vent de liberté…

7 oct. 2009

20 minutes…

20 minutes à attendre, que le temps passe, en faisant semblant de travailler, c’est long mais si court. Pour ceux qui écrivent, l’inspiration ne vient malheureusement pas entre 9h et 17h. Elle est insidieuse et préfère souvent les heures nocturnes où le calme apparent la dissipe. Parce que seule face à son clavier, on peut s’ennuyer ou s’enflammer, il est parfois des grands moments de solitude que le cliquetis des touches ne sait pas arrêter. Ecrire sans rien comprendre de ce qui en ressort car on laisse ainsi l’empreinte de l’imaginaire qui s’évapore dans la tête de chacun.

15 minutes… 15 minutes à attendre que le temps passe en faisant semble de travailler, c’est long mais si court. Car combien de ligne peut-on pleuvoir en si grand temps, qui ne deviennent des mots à sens et contre-sens, qui ne s’inscrivent dans les trous noirs des rétines qui les lisent et remplissent de l’espace discipliné d’un lecteur assidu. Jamais elles ne seront reproduits sans doute ces lignes d’attente qui courent la page. Mais au moins elle sorte de mon esprit fatigué qui a encore la force de les construire.

10 minutes… 10 minutes à attendre, que le temps passe, en faisant semblant de travailler, c’est long mais si court. Que finalement je n’attends plus, et que ma lutte n’est plus finale, que je me suis tannée de vouloir atteindre les 16h symboliques et que tout le monde sait que j’écris mieux dans les entre-temps. Que bientôt je pourrais flâner dehors, respirer l’air de ma ville de Montréal et m’enfiler dans le métro ou son odeur si particulière viendra me briser. Stop.

5 oct. 2009

Tame the beast


Attention, méchante tuerie : mais pourquoi n’ai-je pas chroniqué Beast plus tôt, alors que c’est pour moi l’une de ces découvertes de l’année.






Formé d’un duo détonnant et atypique, Betty Bonifassi (connu pour sa contribution à la bande son du film d’animation « les triplettes de Belleville ») et Jean-Phi Goncalves, du groupe Plaster, Beast a reçu pas moins de cinq nominations au Gala de la GAMIQ (l’Alternative Musicale Indépendante du Québec) et trois nominations au Gala de l’ADISQ (l’Association Québécoise de l’Industrie du Disque, du spectacle et de la vidéo), pour vous faire une petite idée !

Et là je dis : naissance d’un genre musical quasi-nouveau bien qu’empreint de maintes influences. Le Trip-rock serait-il né ? Parce qu’il y a un bon dosage de son électro, rock, jazzy et brasser à hautes doses dans le shaker de l’inspiration, ça donne un cocktail de vitamines assez fortifiant. Déjà, entre mille, vous différencierez la voix grave et profonde de Betty, comme sortie d’un film d’épouvante, d’une justesse et d’une rudesse qui font dresser les poils de votre corps tout entier. Ensuite, vous apprécierez le touche à tout et bidouilleur d’exception Jean-Phi qui arrive à faire sortir d’une machine toute la sensibilité qu’on peut en attendre et bien plus encore.

A la première écoute, on aime ou on déteste cette association musicale, ces rythmes hip hop, cette voix si particulière. Soit vous domptez la bête, soit vous la laissez filer. Et même vous y retrouvez un côté funky/gospel comme avec cette hymne « Mr Hurricane » qui porte bien son nom car l’ouragan dans vos oreilles n’est pas bien loin. Bien sûr, comme tout groupe branché sur l’électro, on attend de voir si les prestations en concert sont à la hauteur… et bien oui, 1000 fois oui. Ils ne sont que deux et pourtant sonne comme s’ils étaient dix. C’est percutant, efficace et dansant !!

Oui, c’est tout ce qu’on aime, un album qui vous procure des émotions, vous donne la pêche, vous porte vers des horizons et franchement avec le mois d’octobre grisâtre qui s’en vient, on est heureux de pouvoir lâcher la bête à fond dans ses écouteurs de ipod !!!

4 oct. 2009

Random Recipe et The Do

Vendredi soir, théâtre Plazza, rue Saint-Hubert... Le froid et la pluie extérieure contraste avec la chaleur et les lumières intérieures.





Pop Montréal bat sont plein et Random Recipe entre en scène : j’avais juste écouté d’une oreille distraire leur myspace avant de venir et là le choc : c’est bon et même très bon. Les deux filles assument parfaitement leur flow, rythmé, beaté, ça sent le souffre et je suis emballée, je pile et j’apprécie les influences variées de ce groupe plus que prometteur. Même si la majorité des personnes présentes sont là pour The Do, on ne pouvait espérer mieux comme première partie.


Arrive enfin The Do. Trois musiciens : une fée, un dinosaure, et un lutin. La fée est vraiment magique et captivante, une voix si claire et surtout d’une grande justesse. Le lutin clapote sur ses claviers, arrache ses notes de sa basse, hurle de temps en temps et danse comme un damné au milieu de la scène. Et enfin le dinosaure caché derrière sa batterie affiche un mélange de puissance et de dextérité légère des baguettes. Vous mélangez le tout avec un public idéal (le public de Montréal, le meilleur au monde) et vous obtenez un concert (d)étonnant, empreint de charmes et de spontanéité, comme en témoigne l’arrivée des Random Recipe pour le dernier morceau.

La salle est chaude et The Do, bien plus qu’une note sur la gamme d’un univers musical affirmé, s’en va en toute modestie savourer ses clacs, clacs unanimes qui m’ont fait bouillonner la tête.

www.myspace.com/randomrecipe
www.myspace.com/thedoband