28 avr. 2009

Finale des Francouvertes

Et oui, c’est fini, l’édition 2009 des Francouvertes s’est achevée hier soir par un nombre incalculable de Prix remis par un nombre incalculable de sponsors… and the winner is… sans surprise Ariel !

Le Club Soda, avec des tables en cabarets… ça n’est pas ce qu’il y a de mieux pour mettre à l’aise les artistes. Le public se retrouve disséminé par paquet de 5, et hésite à se lever. Alors ça s’agite, ça gesticule, mais les petites fesses restent dépendantes de leur siège. J’aurais bien envoyé en l’air et brisé toutes ces chaises si le beau concept du développement durable n’existait pas… mais voilà, il a fallu comme d’habitude que l’être humain mettent la planète à l’envers.

















Francis d’Octobre semblait un peu tendu dans l’espace de la scène : difficile de prendre possession des choses qui nous échappent comme l’air qu’on respire entre soi et un public. Moi j’y retrouve toujours des moments de magie, de rêveries, et des arrangements un peu plus rock pour l’occasion qui laissent présager un bel automne multicolore. Je ne veux pas insister mais le batteur est vraiment, vraiment bon.


















Mad’MoiZéle Giraf, fidèles à eux-mêmes : ça saute dans tous les sens, on ne comprends que 2% des paroles (pastaga, Marseille et travail... je plaisante) ce qui dans mon cas ne me dérange absolument pas pour ce style de musique, mais on sait que le débit est bon et mots certainement aussi, je vais me pencher sérieusement là-dessus. Là on félicite le duo basse/batterie qui fait tout le beat !




















Ariel, c’est du Ariel…comment dire ou ne pas dire. C’est de la poudre qui n’est pas ma came, mais je me prends au jeu d’écouter ça avec plaisir et de piler oh attention doucement (note au lecteur, lisez les articles précédant pour savoir ce que signifie la nouvelle expression « ça pile »). Moi je félicite la claviériste, pas parce que c’est une fille dans un groupe de garçons, ça serait mesquin, mais surtout pour sa voix.

Montréal est une caisse de résonance de multiples musiciens de talents : c’est un gros ventre de femme qui accoucherait de merveilles, et les petits des Francouvertes avaient belle allure !

22 avr. 2009

Une nouvelle locataire !

Et oui, comme si cela me poursuivait à travers le monde, Yolaine, l’amie des petits animaux sournois, ne déroge pas à la règle sur Montréal ! Après Hubert l’écureuil qui raffole de mes petites graines, après la gang de pigeons qui font crisser le voisin, voici Suzy !






Suzy, elle s’appelle Suzy et c’est une souris pas comme les autres… disons qu’elle adore mon pain du petit déjeuner, elle en arrache même le plastique et dévore en profondeur plusieurs tranches. En plus, elle fait des miettes partout, la vilaine.
Le hic pour l’instant c’est qu’on ne sait pas si Suzy à des chums qui traînent dans l’appart, et qui décideraient de faire une party ravageuse de nos biens alimentaires… Ravageuse, que dis-je, rageuse, car il paraît que certaines souris ici ont la rage… de mordre dans le pain de mie oui, pour le reste, j’espère que non.

On a bien pensé à une cohabitation en toute liberté et respect, mais cette option ne semble pas plaire à la propriétaire, très à cheval sur le bail… Donc une solution d’extermination est prévue et c’est la larme à l’œil que nous pleurons notre petite Suzy. A moins qu’on arrive à la capturer pour la relâcher dans la jungle urbaine montréalaise…ou je pourrais toujours la donner à Stephen pour qu’elle finisse sa vie toute phosphorescente.

Dessin d'Hervé Maury

20 avr. 2009

Les poissons du Mont Royal

Il faut croire qu’en ce moment je suis en pleine (p)crise de conscience du monde qui m’entoure, et que j’en profite pour me rebeller intérieurement de certains faits qui jusqu’alors ne faisaient qu’effleurer mon esprit distrait et léger.




Je suis allée faire une petite balade (qui a failli finir comme dans le film Blair Witch Project : nous nous sommes égarés et heureusement avons pu retrouver notre chemin grâce au bruit des tam-tam) sur le Mont Royal, avec des amis québécois. Le dimanche, on croirait un retour dans les années 70 au pied du Mont : tam-tam et compagnie, petit marché de bijoux et de fripes, ambiance peace, love and unity !

Nous voilà arrivés au Lac des Castors, où l’on trouve de tout… sauf des castors ! Tout, parce qu’il y a eu la fonte des neiges et que des irresponsables ont cru que ce lac gelé était sans doute une poubelle géante, et comme la glace conserve tout, je dois avouer que ça n’était pas très esthico-ecolo-logique.

Mais surtout, en nous approchant de l’eau, que voyons nous dans le fond de vase brunâtre… des dizaines de poissons… morts ! Je suppose qu’ils n’auront pas survécus à la neige et encore moins aux ordures, puisque au vu de leur couleur, et sans être une professionnelle des écosystèmes reproducteurs marins… ça n’était pas des petits poissons québécois pure souche !! Ca serait plutôt de l’importation japonaise…

Alors pourquoi la ville de Montréal persiste chaque année à réalimenter en poissons à futures sushis le lac des Castors (les temps sont durs pour les poissons japonais !). Pour la petite histoire, le lac était tellement peu vivable, qu’un poisson s’est suicidé en sautant sur le rebord, mort d’étouffement après une longue maladie, perdu dans les eaux glacées et polluées du lac…

Une dernière information qui n’a rien à voir avec les poissons… quoique, il y avait aussi un beau banc de poissons là-bas, mais d’un tout autre genre… n’allez jamais, aux Foufs le jeudi soir. Non ceci n’est pas un message codé, petits français, cherchez bien et vous trouverez la signification profonde de cette phrase… les québécois me comprennent, puisque j’avais plus ou moins été prévenue que jeudi soir, ça n’était pas le bon soir ! Par contre, c’est bon, vous pouvez aller au Saphir le vendredi !

15 avr. 2009

Malls R Us

Montréal regorge d’activités le soir, et l’une de mes découvertes, que je dois à ma coloc Alex, est le Cinéma Politica de Concordia. Le concept est simple, l’université de Concordia accueille chaque lundi soir un documentariste qui présente son film et répond aux questions des étudiants en fin de séance… le tout en anglais ce qui n’est pas pour me déplaire, vu les progrès que je dois faire sur ce plan. Bien évidement, nous sommes au mois d’avril, et croyez-le ou non, c’est la fin des cours, et donc la dernière projection du Cinéma Politica.

La semaine dernière m’avait bien secouée avec un documentaire intitulé « Sex Slaves» sur le commerce du sexe où comment de jeunes filles de l’Est se retrouvent exploitées sexuellement dans des pays tels que la Tunisie alors qu’on leur promettait un travail de serveuse ou femme de ménage.

Cette semaine encore, un sujet au titre prometteur : Malls R Us. Toute la première partie du reportage, j’étais plus que septique au vu de l’exposé de la documentariste qui proposait la vision idyllique des malls (centres commerciaux) : concepts architecturaux monumentaux, lieux de socialisation et de bien-être (les malls sont à la base une idée socialiste, oui, de gauche, étonnant non !), comparaison au culte religieux (là j’accroche encore moi)… et puis vient le contre-point de tout ça, et notamment l’éclairage d’une activiste indienne qui s’insurge contre la naissance de malls aux abords des grandes métropoles indiennes à l’insu des commerces familiaux qui sont interdits par les membres du gouvernement.
Je ne comprends toujours pas comment on peut détruire une part de nature pour entasser des biens de consommation et recréer un environnement artificiel, sorte de paradis factice créateur de besoins (ou comment devenir accro à l’air conditionné !). Et ça arrive tout près d’ici, à Montréal, avec la création de l’un des plus grands malls.

La phrase à retenir : « Al Gore a raison, il faut protéger cet animal… » dit l’un des plus grands constructeurs de malls devant un véritable ours blanc empaillé, qui sert de décors d’attraction aux consommateurs… le monde va vraiment de travers !

Faîtes-vivre les commerces de proximité, ça donnera encore plus de couleur à votre quartier, d’autant qu’à Montréal, c’est vraiment possible, à moins d’avoir un dépanneur aussi antipathique que le mien… mais j’arriverai à lui décrocher un sourire… une fois j’ai cru y arriver, mais c’était juste les canadians qui avaient marqué !
PS : no gods, no masters ! no bosses, no borders ! le 16 mai, c'est l'anarchist bookfair à Montréal, on en apprend tous les jours à l'université de Concordia !

10 avr. 2009

3eme round de la demi-finale des Francouvertes


Peppertree
Je n’ai pu malheureusement qu’entendre la fin de cet édito de la soirée… à cause d’une clé qui n’ouvrait plus une porte (une longue histoire). Donc difficile d’écrire sur une simple chanson, mais j’ai ressenti une pointe de mélancolie poivrée, un arrière goût de quelque chose déjà éprouvé, un éternuement atténué. C’est agréable quand le nez vous chatouille de finir par éternuer !

www.myspace.com/pptree


Lac Estion
Le problème, enfin si c’est un problème, c’est qu’avec Lac Estion, on s’en pose des questions. J’ai trouvé ça bon, mais j’ai sans doute pas trouvé le meilleur chemin qui menait au Lac. Ce groupe a tout compris de la scène et des lunettes, accessoires qui devient essentiels. Les histoires d’amour finissent mal en général, ça pourrait être le leitmotiv de Lac Estion. Leur histoire à eux en est au tout début, quand les amoureux se regardent avec émotion.

www.myspace.com/lacestion


Ariel
AAAAAAAAAAAhhhh, c’est a peu près ce que vous entendrez au premiers rang des groupies d’Ariel. Normal, ce garçon est mieux maquillé que moi et se déhanche certainement mieux que moi. Il faut distinguer deux choses chez Ariel, l’attitude et la musique. Côté attitude et présence sur scène, rien à dire, ça pile. Côté musique… oui, je suis embarquée, mais parfois, j’ai un vieux retour aux oreilles « oh ça me rappelle une toune… ». Ma réflexion : ce groupe va cartonner et peut-être même devenir les futurs Malajube en puissance. Ont-il vraiment besoin des Francouvertes pour réussir : je ne suis pas sûre… et c’est sans doute pour ça qu’ils vont gagner…ah monde cruel de l’industrie musicale, ne tuez pas tout de suite Ben & Mimi et laisser encore du temps à FRANcIS D’OcTOBRE!

www.myspace.com/arielgroupe

Photos by Stéphanie Toselli

9 avr. 2009

2ème round de la demi-finale des Francouvertes


Ben & Mimi
Un couple musical parfait. C’est vrai qu’ils sont mimi, Ben & Mimi, avec leur petit bonnet et leurs histoires en forme de tranches de vie. Les chiens mexicains n’ont qu’à bien se tenir, car leur musique pourrait les calmer en trois notes. Je me voyais un peu comme dans le film « Into the wild » mais moins « wild » quand même. Ce duo donne du délice à tartiner dans les oreilles. Mon petit coup de cœur capitonné de la soirée.

www.myspace.com/benandmimi



Dialecte
Honneur à la jeunesse et ses troubles glacés. On sent la révolte au fond de chaque mot et la retenu de leur 18 ans est toujours là. C’est comme une bombe à retardement qui ne demande qu’à exploser. Pour l’instant, on en est au tic-tac bien rythmé et on attend la détonation avec une grande impatience. Mon petit coup de cœur canon de la soirée.

www.myspace.com/dialecte


Mad'MoiZèle GIRAF
J’ai pris un sourire et de l’énergie pour 6 mois. J’avais oublié combien le ragga était une musique qui me pilait (cf ma nouvelle expression de l’article précédant sauf que ce sont mes deux pieds qui étaient indépendants de mon corps). Le Lion d’or a pris tout le sens de son nom, et les fauves ici étaient déchaînés. Et mes souvenirs de Massilia Sound System me reviennent en forme de clin d’œil à la vue du t-shirt du chanteur. Mon petit coup de cœur cardiaque de la soirée.

www.myspace.com/madmoizelegiraf

8 avr. 2009

1er round de la demi-finale des Francouvertes

Préambule dans les bulles !
Je me rends compte qu’à chaque fois que j’écris sur l’un des groupes que je croise par mes oreilles, ça ne vous donne aucune idée des influences ou même du style de musique, ça fait toujours appel à mes émotions. En même temps, ça vous pousse à aller faire un tour du côté des myspace et autres sites pour vous faire votre propre opinion.

Simon Leduc
Ca n’est jamais facile d’être l’introduction d’un bon recueil de nouvelles. Mais je dois dire que les petites ritournelles de Simon Leduc ont su m’interpeller par leurs paroles un peu décadentes, rythmés, (en)jouée et si vraies. Le petit côté folk dans le background, ça me pile : nouvelle expression qui signifie quelque chose comme « je deviens une petite pile électrique sur ressort », vous savez, quand votre pied devient indépendant de votre corps et tape le sol seul.




















Hôtel Morphée
C’est sûr que je ne suis pas tombée dans ses bras-là au moment de cette demi-heure enchantée ! Ce sont les cordes, cette sensibilité, ces frissons qui me reviennent. J’ai toujours été très sensible à ce type d’instrument, et quand en plus ils sont amplifiés de manière électrique, l’air est encore plus tendu et chargé. Il y avait de l’énergie, de la rigueur et du virtuose. A plusieurs reprises mon cœur s’est accéléré pour finir au fond de mon estomac.

























http://www.myspace.com/hotelmorphee




FRANcIS D’OcTOBRE
Alors oui, c’est évident, Francis d’Octobre est un homme à cris de groupies mais on ne peut pas lui en vouloir d’être charmant, ce qui doit représenter l’équivalent du zest de citron, où la pincée de sel en plus dans la Tequila. Quoique que si Francis était une boisson, ça serait sans doute un smoothie, le genre de boisson qui se boit toute l’année avec le sourire et parfois un brin de mélancolie des goûts doux de fruits oubliés parce qu’ils ne sont pas de saison. Octobre en avril est bon aussi à savourer.

















www.myspace.com/francisdoctobre

5 avr. 2009

Poi(s)son d'avril !

Je m’aperçois que j’ai délaissé mes neufs bulles depuis lundi dernier… où j’avais été très inspirée, il faut le dire. Donc aucun article pour l’instant au mois d’avril. Et pourtant, il ne s’agit pas d’un poisson mal placé. Quand on dit : en avril ne te découvre pas d’un fil, on pourrait aussi dire : en avril garde tes précieuses lignes.


Mais voilà, ça bouge, ça cogite, ça s’amuse aussi tout autour de moi, et mon projet frigorifique me prends pas mal de temps, il faut bien le dire. Entre le gentil harcèlement aux amis, les shooting photos au quatre coins de Montréal (mm plutôt dans l’Est, cela dit), le blog, le facebook… et bien me voilà qui déborde comme certains frigos qui ont du mal à fermer !

Mais les petites chroniques musicales vont revenir aussi vite qu’elles étaient parties. La semaine prochaine, c’est les demi-finales des Francouvertes ! 3 jours de concerts… et si en avril c'est Octobre qui l'emportait !
Petit rappel pour le projet frigorifique : http://ouvremoitonfrigo.eklablog.com/