29 juin 2011

Misteur Valaire au Festival de jazz

Vous en aviez rêvé, le festival de jazz la fait… ok peut-être pas pour toute sa programmation, mais il faut bien dire que mardi soir était un grand soir pour cette 32ème édition. Il fallait sortir les paillettes, le beau costume, aérer ses petits pieds et se munir de son parapluie le plus quétaine pour se rendre sur la place des Festivals. Car sur la grosse scène, que dis-je, l’énorme scène avec son mur de lumières vertigineux à rendre fou n’importe quel électricien, se produisait Misteur Valaire (Sherbrooklyn represents). Avec leur éternel petit grain de folie, les cinq gars ont donné un show pêchu, histoire de faire ravaler au ciel les averses qu’il avait dans le ventre : et ça a marché !


Ce matin, le journal gratuit qui compte ses heures titrait « une énergie contagieuse ». Magnifique titre de haute volée qui fera certainement ouvrir tout bon montréalais à la page 28 dudit journal. Oui, on le sait, Misteur Valaire est un dangereux virus. Moi il m’a pris il y a environ deux ans et demi et je l’ai toujours. Non que j’écoute jour et nuit leur musique en dormant avec leur album sous mon oreiller, mais il faut dire qu’en live, leur fusion électro-jazz-valairesque accrocheuse fait de l’effet, et même un double effet.

En reprenant l’essentiel de leur prestation proposée au Métropolis quelques mois plus tôt et en l’agrémentant de « quelques » nouveautés (section de cuivres renforcées, jolies filles en shorts courts qui dansent, écrans géants, mur de lumières, pyrotechnie, lasers, montgolfière et pingouins), les MV ont su donner un coup de peps supplémentaire, comme si le cocktail déjà bien tonique avait été rallongé de triple-sec. Le seul bémol : les voix féminines de la soirée (Fanny Bloom, GiGi French) étaient un peu prisonnières du mur de son… difficile équilibre des balances de concerts en plein air.

Dans le rayon « marketing » (on aime ça le marketing !), on pouvait télécharger gratuitement l’album via le réseau Wifi de la place des festivals pendant la soirée. Bien sûr, pour ça il fallait avoir un téléphone qui n’en est plus un : ce genre de petite bibitte intelligente qui vous rappelle même l’anniversaire de votre frère par une sonnerie énervante. Alors, grand-père à côté de moi qui trippait, et pense que le mp3 c’est comme l’oméga 3 (une sorte vitamine mais en mieux), ce n’est pas sûr qu’il puisse continuer ses chorégraphies de fou sur du MV dans son salon. Mais au moins, il a fait partir des milliers de spectateurs connectés par l’universalité de ces beaux moments de spectacles gratuits que propose la vie estivale montréalaise.

Pour conclure, si vous n’aviez que deux lettres de l’alphabet à retenir après cette soirée d’orgasme musical et de chorégraphie sexy, bien évidemment ce serait les MV (« aime vie », c’est dont ben cute), parce que ces cinq garçons ne sont pas plein d’avenir. Non, on ne peut plus dire qu’ils sont prometteurs, que c’est la relève, qu’ils sont à surveiller. Il y a un avant et un après Festival de Jazz pour les Misteur Valaire. Maintenant on peut dire d’eux que ce sont des valeurs sûres dans la scène québécoise, que leur musique atypique et singulière puisant dans moultes inspirations est reconnue, qu’ils ne feront surtout pas d’album de la maturité, ou alors à 50 piges, et surtout, surtout que le costume blanc serré est inspirant !

http://mv.mu/


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