5 oct. 2012

Thus:Olws au Lion d’or

Le Lion d’or est une salle particulièrement chaleureuse de Montréal. En 2009, Thus:Owls y tenait l’un de ces tout premier concerts, en première partie de… Karkwa ! C’est donc tout naturellement, comme un retour aux sources, que le groupe a choisi de s’y arrêter dans le cadre de sa tournée québécoise. Ayant fait les premières parties de Patrick Watson depuis cet été, c’est maintenant tout seul qu’ils prennent leurs marques lors du lancement de leur album Harbours. Composé entre autre du couple Érika et Simon Angell (guitariste de Patrick Watson, on reste en famille), le groupe a fait la part belle à ce dernier opus, paru sous l’étiquette Avalanches. Retour sur une soirée brillante d’émotions !

L’apparition fut divine, toute de blanc vêtue, avec de longues plumes noires aux oreilles, Érika Angell porte décidément bien son nom. La suédoise nous livrera de sa voix claire, aérienne et puissante un show sans aucune fausse note avec des sonorités nordiques (la belle est suédoise, on est proche de Bjork sur certains registres vocaux). On peut dire que l’on est dans du indie-rock cérébral et léger à la fois. Cérébral pour la densité des instruments que les musiciens maîtrisent à la perfection, en s’amusant à créer des vagues sonores aux arrangements riches, étoffés, en se faisant un réel plaisir dans les solos (Simon Angell le premier à grand renfort de pédales ou de guitares 12 cordes). Léger pour la facilité dont les mélodies sont abordées. La force tranquille qui s’en dégage a rendu le public muet d’admiration et très enclin à applaudir ou se lever spontanément, en gestes de remerciement.
Car par derrière la mécanique bien huilée de certains groupes sur scène, on sent parfois une vague nonchalance de la répétition soir après soir du même set. Ce qui est loin d’être le cas ici : à voir les sourire, les regards, les rires, les petits mots glissés échangés, on sent bien l’honnêteté et la transparence de leur proposition musicale. Les textes filent comme de la soie, et sont emprunts de poésie limite « cohenienne ». Thus:Owls a vraiment tout du « petit » groupe qui est en fait un grand. Les frissons, les larmes d’émotions, les papillons au ventre… plus de doute, c’est un coup de foudre !

Crédit photos : Lucie Leroux 

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