Un lancement d’album à 22h, c’est
un peu comme un début de party de pyjamas : ça secoue pas mal, et pour un
peu on se lancerait des oreillers à la tête. Lackofsleep porte tellement bien
son nom que pour tout ceux qui sont passés par le Divan Orange hier soir, c’était
une évidence : on peut bien manquer de sommeil pour avoir écouté la
totalité du premier album wøøds en
live. Les sherbrookois étaient tout feu tout flamme, le public tout sourire.
Retour sur une histoire de tout.
Je suis toujours fébrile quand je vais à un concert d’une découverte
dont l’album m’a emballée. Est-ce la chimie va marcher ? Est-ce les chansons
vont vivre d’elles-mêmes face au public ? Mon plus gros souci est généralement
de me rendre compte qu’il faudrait arrêter pour certains « chanteurs »
d’utiliser l’auto-tune. Chanter, c’est sacré, tu ne peux pas fausser tout le
long : quelques notes c’est charmant, tout le morceau, c’est fatigant. Dans le
cas de Charles Lavoie (presque un nom de prédilection), même caché derrière un
mégaphone, tout est juste et beau.
La subtilité de wøøds réside
certainement dans le désordre et l’unicité qui relient les chansons. On passe d’un
univers à l’autre, d’une influence à l’autre, sans complexe, si bien que tout
en chacun peut y trouver son compte. Les mélodies fonctionneraient à elles
toutes seules et sont truffées d’émotions brutes rivalisant avec des
arrangements ambitieux mais pas casse-gueule. Un petit goût du risque,
Lackofsleep ose, surtout dans le rappel avec les nouvelles pièces. Cela laisse
présager que « petit groupe sherbrooklyn » va devenir vite bien
grand !
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