15 août 2012

The Middle East

Peut-on parler, après tout le monde, d’un groupe mort-né ? Oui ! Il y a des milliers voire des millions de bons groupes sur terre, et forcément on en échappe. Comme je fonctionne au sentiment plus qu’à la raison, je ne vais pas me priver de faire ma quétaine petite madame qui s’émeut devant une vidéo. C’est comme ça que tout a commencé, par une vidéo de mariage très stylée hyspter, qui circule beaucoup ces temps-ci sur les réseaux sociaux : le trip bottes de foin, plumes, amour parfait de gens beaux, sur fond de vêtements vintage et pots de confiture. À la fin, j’avais les yeux qui brillaient. Et j’ai compris ! Simple réaction chimique hormonale débalancée due à la pureté de la musique. C’est comme si la toune avait été mécaniquement créée pour brailler ! C’est fort !
The Middle East était un groupe australien, qui vécut heureux de 2005 à 2011, non sans un petit break (comme dans tout couple), pour finir par finalement se séparer avant d’avoir le dégout du business de la musique (version officielle et louable : jouer pour le plaisir oui, jouer pour trop l’argent, non !). Il a connu une certaine notoriété (Pitchfork l’a chroniqué) et a jouer notamment en première partie de Grizzly Bear (excellent groupe que vous pourrez écouter à l’Olympia la 23 septembre prochain). Impossible donc de les voir en concert, mais il reste heureusement le EP The Recording of The Middle East et le dernier album I Want That You Are Always Happy disponibles sur des plates-formes de téléchargement légales.

Mélange de folk, rock, blues voire même country, le groupe aurait pu être montréalais, new yorkais ou islandais, on y aurait cru. Il s’inscrit dans la même mouvance que Múm, Sigur Rós ou encore Bon Iver. On pourrait même parler d’un collectif plus que d’un groupe, un peu à la Broken Social Scene ou Arcade Fire, où l’utilisation de l’accordéon, de la trompette ou du glockenspiel. La vidéo d’animation de la chanson phare (et si éclairante) Blood est divine, frissonnante, de celle dont les petits poils de bras se dressent instantanément. Du pure "indie" !

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