
On commence avec la formation franco-finnoise, The Dø. J’avais soudain
oublié combien j’aimais ce groupe ! Olivia Merilahti ensorcelle facilement la
première foule de curieux cuisant sous un soleil de plomb. Leur son indi-pop
envoutant passe tout seul et une demi-heure plus tard, on n’a plus qu’à se
rajouter un peu de crème solaire en ce disant qu’on a bien commencé la journée.
Du côté de la scène des arbres, on retrouve le finaliste des
Francouvertes 2011, Karim Ouellet. J’ai toujours pensé que cet artiste faisait
un bien fou à la scène québécoise en proposant un autre son, un
funk-raggae-rock joyeux/triste, des paroles à la fine plume et une certaine
simplicité de contact avec le public. On attend avec impatience la suite de Plume à l’automne.
Toujours à l’ombre des arbres, c’est au tour de Kandle Osborne (fille
de Neil Osborne). La jeune chanteuse de 21 ans ne manque pas d’aplomb en
concert. Avec sa jolie voix fluette, elle représente l’essence même de l’indie-rock
montréalais, ville qu’elle a adoptée il y a peu de temps. Son EP est un petit
bijou.
On passe à la scène « verte » et ses magnifiques panneaux
solaires, mais toujours autant d’irresponsables qui lâchent leur verre de
plastique vide à même le sol, (on s’en fout, y’a un dude payé 10$ de l’heure qui les ramasse). Cursive donne une
prestation full rock, qui rappelle
mon adolescence. Les fans agitent les bras aux premiers rangs, le groupe
enchaine toune après toune en terminant par une explosion de guitares. Pour
ceux qui en redemandent, le soir même, ils jouaient en show « secret »
à la Sala Rossa.
Belle découverte que The Ravonettes. J’avoue avoir totalement ignoré l’existence
de ce duo danois (ah, ce que les pays nordiques peuvent produire de bon), créé
il y a une dizaine d’années déjà. On est toujours dans la frange du rock
indépendant, paroles obscures, guitares riffées et grosse basse. Leur prochain
album Observator devrait sortir en
septembre.
On achève le show de Dumas. Figure emblématique de la chanson à texte
québécoise, cela fait maintenant une dizaine d’années que Dumas est une machine
à produire des tounes que les gentilles madames reprennent en cœur à ses
concerts. S’il avait fait nuit, pour sûr, les briquets se seraient allumés d’un
coup. J’avoue, j’avoue, je bois rarement de ce thé là, mais cela demeure
toujours plaisant à l’oreille.
Garbage. Garbage ! J’ai
vraiment une affection pour ce groupe. Sans doute un truc émotionnel qui me
rappelle mes années ados post-grunge. Puis quand même, Buth Vig, le monsieur Nevermind
de Nirvana, ça impressionne un peu derrière ses vitres de plexiglass à
tambouriner comme un fou. Shirley Manson a beau avoir 45 ans, elle est
toujours aussi sexy et envoutante. Puis, elle sourit, s’exprime en français, remercie
(beaucoup). Tout ceci ajoute un soupçon de sympathie à la performance. N’étant
pas avare sur les vieux tubes, le son toujours constant d’électro-pop-rock de
Garbage est efficace, même si sans grande nouveauté.
On termine par la belle Feist, qui s’est vu remettre le plus beau des
cadeaux sur scène : un palmier qui a réussi, à travers la foule, à se
hisser jusqu’à elle. Avec un trio de choristes d’une justesse au millimètre, la
notion de vocal prend encore et toujours le devant dans les arrangements de
Feist. Et c’est ce que l’on apprécie aussi, que la voix soit considérée comme
un véritable instrument. Le format festival n’est peut-être pas le meilleur
pour Fiest, mais reste que la bonne humeur et la belle énergie de la demoiselle
ainsi que les versions revisitées de ses grands « classiques » (tels
que Mushaboom) nous ravissent en tout point.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire