Je n’ai jamais été une grande fan de contemplation stellaire, mais il se pourrait bien que finalement ce soit le ciel qui fasse sa loi. En choisissant de nommer son dernier album Astronomie, Stéphane Lafleur et Cie ont vissé leurs casques d’astronautes, comme on rêve de lointains voyages quand on est petit. Parce qu’allonger dans l’herbe à regarder les étoiles, on n’en rate pas une.
On l’attendait depuis longtemps la suite de Dans la nature jusqu’au cou. Si Avec pas d’casque est toujours la tête en dehors, le groupe poursuit dans la continuité tranquille de ces précédents opus : une sorte de country-folk douce-amère mélancolique-poétique teintée de rose. Car il y a de la couleur dans ce qui peut paraitre parfois comme un regard triste. Une étincelle, un éclair vif qui passe comme une étoile filante et voilà que la lenteur de certaines tounes nous apporte un petit sourire aux lèvres. Il y a beaucoup d’ironie dans les paroles, qui à elles seules, sont de véritables trouvailles d’expressions qui pourraient rentrer directement dans le panthéon de la littérature québécoise.
C’est qu’avec des arrangements musicaux subtils et simples, combinés à une voix si singulière, on arrive quand même à quelque chose de très travaillé et complexe. C’est comme si les histoires personnelles racontées ici avait quelque chose d’enracinée profondément dans la culture québécoise sans qu’on puisse savoir pourquoi. Il n’y a pas de message politique, ou à visée sociale, juste des petites invasions (barbares) de temps à autres, pour souligner l’ancrage très moderne des textes.
En boucle dans mon Ipod depuis une semaine, je mange Astronomie des oreilles et souris toujours en entendant sur La journée qui s’en vient est flambant neuve, la vague ritournelle de Si on change les équipes, ce n’est plus une revanche, comme un leitmotiv printanier qui a l’effet d’un rayon de soleil le matin. Tout est dans le ciel !
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