Un tour pour du beurre, comme on dit. Ou comment en une soirée, on écoute trois groupes et qu’aucun ne se glisse dans le classement ténu des Francouvertes. Une soirée dans le flou, comme mes photos, où même l’énergie (oh la belle énergie) des participants n’aura pas réussi à faire frémir les « membres du jury de l’industrie » calés derrière leurs petites lumières. Entre surprise, bizarrerie et déception, une soirée vieux rose au Lion d’or : pas vraiment rouge éclatant mais pas grise non plus !
Surprise ! Oui, je ne l’avais pas vu venir, dans les 21 groupes de ces Francouvertes, on en oublie des noms et des nouveautés pas forcément si nouvelles. Fleur de peau est une belle découverte, sans doute le groupe le plus « calé » de la soirée : rock énergique, paroles sournoises, mélodies sympathiques et présence sur scène intéressante. On aime les hommes qui se mettent à faire les chœurs (chabadabada) quand la demoiselle se met en avant, toute sensible avec sa guitare. Très étonnée que Fleur de peau ne se glisse pas dans le classement, car si sa proposition n’avait rien de révolutionnaire (excepté peut-être son pantalon serré rouge), la qualité était bien là.
Thierry Bruyère
Bizarrerie… Thierry Bruyère était aussi nerveux qu’un élastique sur le point de céder. Avec une touche de rock « à la française », on apercevait à chaque détour de grosses influences telles que Indochine ou Noir Désir. Des paroles conventionnelles, des mélodies qu’on devine et évidentes, le jeune Thierry accompagné de l’excellent Navet Confit doit encore faire ses preuves pour passer dans la cours des plus grands. Cet ovni prometteur pourrait nous faire changer d’avis sur les petits hommes verts, reste que sa performance n’était pas la plus mémorable dans les murs du Lion d’Or.
Grenadine
Grenadine
Déception, mais vraiment. Il y avait un effet de buzz autour du premier EP de Grenadine (Julie Brunet) remarquablement produit par (encore) Étienne Dupuis-Cloutier. Le côté rétro-pop parole légère laissait présager un moment sucré et agréable en live. Et là… c’est le drame ! La justesse de la voix n’est pas toujours au rendez-vous, les tentatives de communication avec le public manquent de naturel… On sent qu’il faudra aux musiciens, tous excellents, plusieurs shows pour faire monter le smoothie Grenadine.
Et le classement, il dit quoi ?
C’est le statu quo, rien ne bouge, comme le vin blanc sur le vin rouge.
1- Les soeurs Boulay 2- Simon Kingsbury 3- Francis Faubert 4- Gustafson 5- Antoine Corriveau 6- Sarah Toussaint-Léveillé 7- Pandaléon 8- Mauves 9- Benoit Morier
Ouais, y'a pas à dire, on a vu le même show.
RépondreSupprimer