29 mars 2012

Kasabian au Théâtre Corona

Il a des groupes comme ça qui sont des contributeurs d’adrénaline, des générateurs de vitamines, des succédanés de cocaïne et qui surtout, surtout, permettent de crier sans passer pour une folle (en passant peut-être pour une groupie dépendamment de l’intensité et du son aigu produit). Car les occasions sont rares de pouvoir lâcher son fou vocal, sauf si vous avez un ami qui enregistre des cris pour son projet électro-acoustique dans un studio au sous-sol de l’Udem (merci Guillaume). Kasabian est de ces groupes électro-rock, à fond dans le tapis, qui (se la) joue sans prétention mais avec conviction. Retour sur un concert électrisant.



Passons sur la première partie des texans d’Hacienda, dynamique, cute mais qui ne m’a pas laissé une empreinte sonore révélatrice, et sautons directement, comme la foule très dense du Théâtre Corona, à Kasabian. Avec un emblème énigmatique dans le fond de la scène (un étrange cercle en noir et blanc avec un contenu suspect, mes hormones y ont vu des jambes et des bras entrelacés, j'avoue, je vois mal de loin...) et de larges colonnes remplies de lumières stroboscopes (épileptiques, rentrez chez vous, c’est ce que signale en gros la petite pancarte à l’entrée du concert), le ton est donné : ce n’est pas dans la sobriété que fait Kasabian, c’est dans le show bien rodé, lunettes de star fumées à l’appui et tout l’univers des jeans slims et coupes de cheveux improbables (vive le décollage de racines permanenté).

Je l’avoue, j’aime ce genre d’ambiance, où dans l’audience on trouve toutes les générations et tous les styles : de la petite madame qui sort du bureau, au jeune pré-pubère avec son hoodie, on est dans la musique assez rassembleuse (pas pour rien que le groupe a fait la première partie de U2 ou Muse), festif, sans subtilité, la grosse crème glacée réconfort qui fait du bien. Pizzorno et Meighan se serrent dans leurs bras, tout le monde se sourient, c’est qu’ils ont l’air heureux sur scène. Côté set-list, on a eu droit à de grands classiques et bien sûr des chansons de leur album Velociraptor! sorti à l’automne dernier.

En conclusion, ce concert à guichet fermé a rempli parfaitement son rôle libérateur d’énergies. Comme après une intense séance de sport, on en ressort avec de la bonne fatigue et l’envie de sauter un peu partout.

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