26 mars 2013

Francouvertes, acte 6 : Babylones, MAUDE et Ludo Pin

Grande soirée des Francouvertes, puisque c’était l’avant dernière des préliminaires, et que six groupes allaient pouvoir repartir avec le sourire en s’assurant une place en demi-finale. Pas facile d’entrer dans le classement quand on passe dans les derniers, j’avoue que moi aussi, ma mine de crayon commence à être un peu usée devant des groupes qui sont tous de qualité certaine ou de certaine qualité.



 
C’est un quatuor solide de musiciens qui débute cette soirée, histoire de briser la glace. Groupe de rock inspiré des années 1960 et 1970 (c’est écrit dans leur courte bio et ça s’entend rien qu’un brin !), Babylones offre un beau set, sans toutefois rien y comprendre aux paroles. C’est donc un groupe physique sur lequel on devra se pencher plus en avant dans la personnalité pour en découvrir tout le caractère. Benoît Philie, learder chapeauté du groupe, amuse le public de sa nonchalance entre les tounes, et on ressort de la prestation avec un petit goût de trop peu tant on sent qu’ils pourraient encore gravir des marches pour finalement se jeter dans le vide en haut de l’escalier et se rendre compte qu’ils savent voler.

C’est un fait, je crois que je n’aime pas les filles trop sages. En étant une moi-même, j’apprécie plus la différence, le trash et l’audace. Maude est une demoiselle qui offre une musique aussi cute qu’elle. C’est mignon, ça transpire l’amour tout à fait sincère. Avec sa petite voix à la Olivia Ruiz, il manque tout de même un petit je ne sais quoi dans la recette pour donner du piquant. On l’aurait bien vu se déchainer davantage sur les passages plus grunge rock. Entourée d’une armada de très bons musiciens, on passe un bon moment en étant toutefois parfois trop dans l’émotion plus que la sensation.

J’ai eu très peur pour Ludo Pin. C’est que son Paris-Montréal, sorti il y a peu, m’était tombé dans les oreilles pas à peu près. J’avais aimé ce mélange pop-rock-électro bidouille, la diction particulière ficelée des textes, l’ambiance générale et les arrangements en particulier. Et là, problème de son ou de set-up, les premières minutes sont un peu chaotiques si bien qu’on en perd le fils, mais… tout se rattrape ensuite fort heureusement. Si j’aurais aimé davantage de décollages sonores dans les parties instrumentales génialissimes et jouissives, il n’en reste pas moins qu'on sent qu’on tient ici un artiste accompli et totalement assumé dont on voudrait entendre parler encore pendant longtemps.

Et le classement, il dit quoi ?
1- Les Hay Babies | 2- Marcie | 3- Ludo Pin | 4- Olivier Bélisle | 5- Dead Obies | 6- Lazy Lovers | 7- Félix Lafrance | 8- KPLR | 9- MAUDE

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