J’ai un peu hésité avant de me
lancer dans la rédaction de cet article, tant de bonnes et pertinentes choses
ont été dites sur le sujet via les médias sociaux et autres blogs. Qu’ajouter
de plus. Mais comme il fait chaud et sec ces temps-ci, je me suis dit qu’un
supplément d’eau au moulin ne pouvait pas (me) faire de mal.
Si tout le monde observe le
constat assez catastrophique avec visée pessimiste de la disparition de Bande à part, et lui témoigne tous sa reconnaissance, il est claire que maintenant, il
est trop tard pour tirer sur les coupables, le mal est fait, les coupures d’Harper
ont tranché. En vérité, en vérité je vous le dis, je n’allais pas souvent sur
le site de Bande à part de manière spontanée pour y
découvrir des nouveautés, mais il était une ressource doublement plus sûr que n’importe
lequel wiki en ce qui concerne la scène émergente québécoise et m’a sauvée de
grandes heures de recherche dans les méandres des internets. La bande avait
beau être à part, elle n’en restait pas moins une bande solide, rendant
accessible des groupes qui n’avaient pas nécessairement le budget pour se payer
la dream team de relationnistes ou le mamager
aux dents longues le plus féroce.
Alors que restera-t-il de tout
ceci noyé dans le flot d’Espace musique ? En parallèle, vous trouverez pour
vous réconforter bon nombre de blogs (souvent bénévoles) qui tendent tout
doucement à « remplacer » certains médias en terme d’information, de
divertissement et… de niaiseries. Il faut bien le dire, les « wanabee »
chef de pupitre Voir (le seul média papier ou tu trouves encore au moins la
moitié des pages non couverte de pub, quoique la tendance s’inverse) sont
nombreux, et proposent du contenu le plus souvent de qualité, hyper subjectifs certes (mais c’est
le propre des blogs). Si bien que maintenant, les relationnistes ciblent ces
dits-blogs ou sites tout autant que La Presse, Le Devoir ou autre. Bref, je ne
sais pas ou je me perds dans ces tergiversations, mais ce qui est sûr c’est que
Bande à part va vraiment manquer au paysage médiatique musical. Disons que
maintenant, ça nous demandera plus d’exigence pour découvrir de nouveaux
talents, et que les groupes devront (encore) redoubler leurs canaux de
diffusion pour espérer une visibilité que d’un seul envoi à Bande à part, ils
pouvaient obtenir.
Et on regardera les restes de
cette connaissance dans plusieurs années, en se demandant mais pourquoi donc y’a
plus rien après l’année 2013 ? Parce que qui est-ce qui va continuer de recenser
tous ces groupes sur une même plateforme ? C’est aussi un devoir de mémoire
important. L’entonnoir ne fait que rétrécir si bien alors qu’on est l’équivalent
d’un énorme barrage de potentiel, seul un goutte à goutte reste pour l’écouler,
si ça ne devient pas des larmes.
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