Il arrive parfois qu’on s’arrête.
Nos marches semblent trop rapides et la frénésie de la musique nous emporte
dans un tourbillon où on n’arrive plus trop à faire la distinction dans
tout le flot de ce que l’on écoute. On oublie, on confond, on en a trop. Puis
parfois, par la fenêtre, une échappée singulière nous surprend et on se laisse
à penser que les mélodies les plus simples et dépouillées sont les plus
touchantes.
Julie Blanche propose un premier
EP très prometteur. Juste trois titres pour nous mettre au diapason de son
univers personnel. Celle qu’on connait en tant que musicienne collaboratrice d’Antoine Corriveau, ne s’est pas séparée de son complice pour la création de cet EP.
Accompagnée de Mathieu Charbonneau (Wurlitzer, synthé analogue, baryton), Cédric
Dind-Lavoie (contrebasse, basse) et Mathieu Vézio (batterie), on se fond tout
de suite dans la mélancolie douce-amère de ses compositions. Des chansons aux
paroles concrètes mais qui permettent de tisser un imaginaire et une interprétation
propre à chacun, où comment se tricoter des histoires et se laisser bercer. Sans
trop comprendre ce qui nous arrive, à la fin de l’écoute, on appuie sur « rejouer »,
pour la douceur de la voix, l’apaisement de la musique confronté à l’angoisse
des textes. Un EP trop court qui donne le goût d’en entendre davantage !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire