12 avr. 2013

Julie Blanche, EP


Il arrive parfois qu’on s’arrête. Nos marches semblent trop rapides et la frénésie de la musique nous emporte dans un tourbillon où on n’arrive plus trop à faire la distinction dans tout le flot de ce que l’on écoute. On oublie, on confond, on en a trop. Puis parfois, par la fenêtre, une échappée singulière nous surprend et on se laisse à penser que les mélodies les plus simples et dépouillées sont les plus touchantes. 

Julie Blanche propose un premier EP très prometteur. Juste trois titres pour nous mettre au diapason de son univers personnel. Celle qu’on connait en tant que musicienne collaboratrice d’Antoine Corriveau, ne s’est pas séparée de son complice pour la création de cet EP. Accompagnée de Mathieu Charbonneau (Wurlitzer, synthé analogue, baryton), Cédric Dind-Lavoie (contrebasse, basse) et Mathieu Vézio (batterie), on se fond tout de suite dans la mélancolie douce-amère de ses compositions. Des chansons aux paroles concrètes mais qui permettent de tisser un imaginaire et une interprétation propre à chacun, où comment se tricoter des histoires et se laisser bercer. Sans trop comprendre ce qui nous arrive, à la fin de l’écoute, on appuie sur « rejouer », pour la douceur de la voix, l’apaisement de la musique confronté à l’angoisse des textes. Un EP trop court qui donne le goût d’en entendre davantage ! 

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