9 avr. 2013

Guillaume Arsenault au Verre Bouteille

Un lundi sans Francouvertes, reste tout de même un lundi de découverte. Un peu plus haut que la rue Ontario et plus à l’Est, c’est au Verre Bouteille que se produisait hier soir le gaspésien Guillaume Arsenault. Il y a des hasards qui font parfois bien les choses, car il y a en tout et pour tout que quelques jours que sa musique m’avait été glissée à l’oreille. C’est donc sur un coup de tête et un peu sans savoir où je mettrais mes pieds que j’ai embarqué pour ce concert. Et la traversée fut savoureuse.

C’est un set en deux parties que Guillaume Arsenault a proposé, avec des nouvelles chansons et celles de son album Geophonik paru en 2009. En toute honnêteté, tout était nouveau pour moi. Il a pourtant été très facile de me laisser porter par sa musique, qui saute à la corde entre plusieurs styles (folk, country, blues, pointe de raggae), tout en étant très cohérente. Avec des plages totalement instrumentales qui auraient pu habiller n’importe quel western de Sergio Léone (ou les aventures de Lucky Luke), on plonge dans cette musique comme on prend place sur des sièges confortables de cinéma pour se laisser guider par les images qu’elle nous apporte. Alors, on comprend sans peine que la Gaspésie est un asile, un refuge précieux ou les sons se mêlent au sens et où tout partage est naturellement généreux. Mais dans le vent, on y sent tout de même une pointe de nostalgie, car même un soleil radieux a besoin de pluie pour exister. Rien n’est tout noir, rien n’est tout blanc, mais les deux ne font pas de gris, mais plutôt une couleur musicale propre à Guillaume Arsenault, qui claque sa langue avec fierté et justesse.
http://www.guillaumearsenault.com/site.html

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