9 mai 2010

Monogrenade

A force d'en parler, il fallait bien que je fasse la chronique "officielle". Découverte et finaliste des Francouvertes, Monogrenade avait dans son panier un petit EP sorti en 2009 intitulé sobrement : La saveur des Fruits. Huit titres personnels emprunts d’influences diverses, petit bijou musical. Comme je les avais découvert avant toute chose en live, et qu’au fur et à mesure de leur prestation, j’avais su apprivoiser leur rock mélodique, j’avais hâte pour mes oreilles de puiser dans cette nouvelle ressource sonore.


Et là, ce fut un nouveau Monogrenade que j’ai découvert. J’ai attendu longtemps avant de m’emparer de ce EP. C’est comme si j’avais voulu garder intact quelque part dans un coin de ma mémoire les moments de concerts où j’avais vraiment trippé. Et bien j’avoue que je n’ai pas été déçue, car la puissance est toujours la même et on fait aussi quelques découvertes intéressantes comme le titre Les collines d'Ambord, teinté de musique manouche, et le plus pop De toute façon, sorte de petit hymne personnel collant bien à l’image de Monogrenade, qui, derrière le côté mélancolique et mélodieux, semble un groupe soudé, amusé et qui prend plaisir à jouer ensemble.

Et puis, avoir une violoncelliste choriste (Marianne Houle) dans un groupe, c’est assez rare (quoique la tendance quatuor à cordes avec arrangements revient sur le devant des scènes par ici). Donc on profite de ce son si particulier qui enrichit les harmonies. La particularité de Monogrenade, c’est aussi la voix de Frédéric Girard, son chanteur, qui prend un malin plaisir à jouer avec ces petits loops. Tu fermes les yeux et tu entends une voix claire, juste et qui s’aventure parfois là où on ne l’attend pas et ça te fait du bien de ne pas être obligé de dire qu’en live ça sonne faux, car même en hurlant, il s’en sort ! Ajoutez à ça la rythmique avec le duo basse/batterie formé de Mathieu Colette et François Lessard. J’ai gardé le meilleur pour la fin, le magicien derrière tout ça, pianiste et guitariste tendance Watsonienne, Jean-Michel Pigeon.

Bref, pour finir de vous convaincre, Monogrenade est un engrenage vicieux, une musique intoxicante, où de belles histoires naissent et meurent de la première à la dernière note, où l’imaginaire prend le pas sur le réel, où l’on peut inventer un avant et un après et que le moment présent est quand même le meilleur : celui de l’écoute l’une de leur composition, à fond dans le casque, le sourire sucré aux lèvres d’apprécier une mélancolie douce amère qui donne le goût des fruits de saison.

http://www.myspace.com/monogrenade

2 commentaires:

  1. Tu as telllllement rasion. Je les ai moi aussi découvert plutôt récemment grâce à un article parût dans le journal Voir.

    Ça été un coup de foudre total (et si je pouvais souligner coup de foudre dans mon commentaire, je le ferais). Je suis allée me chercher leur EP la journée tout de suite après avoir écouté leurs chansons sur MySpace. "Ce Soir" est un petit B-I-J-O-U. Bravo à ce groupe, et pour tous ceux qui ne sont pas encore convaincus, je vous assure que ce groupe, d'ici 2 ans sera aussi connu que Dumas au Québec!

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  2. Merci "Anonyme", t'as pas loin d'avoir raison concernant la comparaison avec Dumas :)

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