25 mai 2010

LCD Soundsystem au Métropolis

Hier soir, c’était la folie au Métropolis : transformé en quasi piste de danse, avec une énorme boule à facettes en plein milieu du plafond, on entendait craquer le sol et vibrer les murs. James Murphy, avec une décontraction et une simplicité étonnante, nous a donné du beau, du très beau son et quelques arrêts cardiaques et frissons en tout genre. Qui c’est qui a pilé toute la soirée comme une petite folle ?


Holy Ghost

Bon, soyons sérieux deux minutes, je n’ai pas aimé la première partie. Le revival année 80, je ne suis plus capable. Je suis née en 80, et je peux vous dire que mes oreilles ont pas mal supporté les 10 premières années de ma vie (il semblerait que ça m’ait pas mal perturbée psychologiquement d’ailleurs). Donc le côté pop 80, Georges Mickaël, non, je ne valide pas. Mais attention, Holy Ghost est un bon groupe, qu’on ne se trompe pas dans mes propos, c’est du très bon néo-80, mais là rien qu’en quelques lignes, j’ai lâché déjà trop souvent le chiffre 80.

LCD Soundsystem
Petit rappel pour ceux qui ferait l’autruche de bonne musique depuis 2005, LCD Soundsystem c’est d’abord le projet solo d’un grand homme : James Murphy, qui a eu l’excellente idée de créer un label DFA Records, pour se faire percuter l’électro et le punk (si, si !). Ça peut paraître aventureux, mais finalement, c’est assez excitant comme mélange. Copain d’Arcade Fire, si j’avais rêvé qu’il venait d’Angleterre, il n’en est rien : c’est un produit made in NY, US.

Le décor est donc planté et j’étais préparée pour l’explosion. D’ailleurs, il a semblé cette journée là que Montréal s’était mise au diapason de cette soirée en nous sortant des températures dignes d’un plein mois d’août, comme pour faire monter le pression. Disons-le clairement, la voix de James Murphy est phénoménale. Et en plus, sans effort, il se met à hurler doucement, inexplicable mystère du principal organe émotif de l’Homme. Les tounes s’enchainent et le public pile bien fort, on a même droit à quelques aventureux qui se baladent au bout des bras du public au devant de la scène. À chaque morceau, on croit que c’est le grand final, tellement les musiciens sont dedans et non, on en remet un couche en crescendo, bref un aubaine musicale organisme de plus d’une heure qui se termine par un « New-York I love you but you're bringing me down » magique, féérique où j’avais juste l’impression de flotter au dessus de moi.

Épilogue
Tu ressors dans un Montréal de nuit, troublée, émue et heureuse. Tu parcours la ville à pieds pour te remettre doucement de tant d’émotions et tu t’endors en ayant cette petite image sonore collée dans tes oreilles, ce bourdonnement sourd et léger d’une profusion de sons, cette empreinte qui aura disparu bientôt. Demain matin à ton réveil, il ne te restera qu’un succédané que tu rendras tant bien que mal en mots et que peut-être seuls ceux qui auront vécu ce moment pourront comprendre.

http://www.lcdsoundsystem.com/
www.myspace.com/lcdsoundsystem

1 commentaire:

  1. Yo, Yo, c'était donc le méga party ! Continue de m'enivrer avec tes chroniques...

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