Il y a des concerts qu’on aura qu’une chance de croiser dans sa vie, de par leur intensité, leur générosité, leur singularité et… leur génie ! N’ayons pas peur des mots, la proposition de Patrick Watson d’interpréter ses chansons avec un orchestre symphonique (qui a pris le doux nom de Cinéma l’Amour) dans une église était ambitieuse. Le tout aurait pu prendre des chemins de traverse caillouteux, mais au final, on s’est évadé dans le pré, l’herbe folle, l’air, et quelque chose de plus qui ne porte pas de mot assez respectable pour l’endosser mais qui capable de déclencher des chutes lacrymales d'émotions assurées.
Je m’étais retenue toute la fin de semaine pour ne pas trop regarder les photos ou les articles sur le sujet, je voulais pouvoir savourer mon dimanche soir en étant vierge de tout commentaire, me faire ma propre opinion. Je m’étais même préparée à jouer les dures, à ne pas être dithyrambique, à émettre quelques objections, à froisser un peu le tout pour ne pas que ce concert paresse trop lisse et brillant. Oui, j’avais revêtu ma cape invisible de chroniqueuse tout terrain à qui on ne la fait pas : ça va faire les émotions fortes à coup de violons !
Patatrak, tous mes espoirs se sont envolés dès les premières mesures, avec ce chœur haut perché qui jouait des demi-tons comme on s'élance sur une balançoire. Non, il n’y avait rien à redire des deux heures vécues ici. Peut-être une douleur dans l’épaule gauche d’avoir été trop contorsionnée du balcon pour apercevoir l’ensemble de la scène. Mais celle-ci valait la peine. Quel mariage du cœur entre l’orchestre symphonique et le groupe de Patrick Watson. Point de raison mais au contraire beaucoup de sentiments. On a jonglé entre des moments intimistes, où le groupe se ramassait coller/serrer autour d’un micro, aux moments plus grandiloquents avec rugissement des cordes, déferlante de percussions, on a joué le sacré avec cet orgue dépoussiéré en un instant qui débarque en plein milieu d’une chanson, on a osé l’électrique avec cette guitare qui d’un coup de pédale, fait surgir un son de nulle part, puis on a fini par l’A cappella, The Great Escape comme jamais on ne pourrait s’en échapper.
Patatrak, tous mes espoirs se sont envolés dès les premières mesures, avec ce chœur haut perché qui jouait des demi-tons comme on s'élance sur une balançoire. Non, il n’y avait rien à redire des deux heures vécues ici. Peut-être une douleur dans l’épaule gauche d’avoir été trop contorsionnée du balcon pour apercevoir l’ensemble de la scène. Mais celle-ci valait la peine. Quel mariage du cœur entre l’orchestre symphonique et le groupe de Patrick Watson. Point de raison mais au contraire beaucoup de sentiments. On a jonglé entre des moments intimistes, où le groupe se ramassait coller/serrer autour d’un micro, aux moments plus grandiloquents avec rugissement des cordes, déferlante de percussions, on a joué le sacré avec cet orgue dépoussiéré en un instant qui débarque en plein milieu d’une chanson, on a osé l’électrique avec cette guitare qui d’un coup de pédale, fait surgir un son de nulle part, puis on a fini par l’A cappella, The Great Escape comme jamais on ne pourrait s’en échapper.
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