Un peu d’Air

Dans ma lignée des concerts Montréalais, je demande des versaillais ! Et hop, Air débarque au Métropolis sans crier garde. La dernière fois que je les avais vus, c’était en France au Zénith, donc forcément, un autre type de show, puisqu’il devait y avoir quatre fois plus d’espace et de stroboscopes.


Vous résumer un concert d’Air, c’est comme vous raconter le scénario d’une histoire qui n’a pas vraiment de début ni de fin. J’ai vraiment apprécié, mais au final en me réveillant ce matin, j’avais comme un vague sentiment de désillusion. C’est qu’une certaine froideur s’était emparée de moi pendant le concert : un courant d’air, sans mauvais jeu de mot. Et même si la salle du Métropolis est chaleureuse, il n’en reste pas moins qu’on n’était pas non plus dans la franche camaraderie avec le public et que (insulte suprême pour les québécois), ils nous ont parlé… en anglais ! Oui, oui, ici à Montréal, « Amérique du nord », des français nous parlent avec un accent à couper au couteau en anglais… peut-être qu’on aurait dû leur dire. En même temps, chanter des titres comme « garçon sexy » ou « la fille à la fleur de cerise », ça ne l’aurait peut-être pas fait.

Mais que les fans se rassurent, le show était impeccablement propre, de la couleur de la tenue des deux garçons, et on retrouvait bien ce qui fait l’essence même d’Air : ce petit parfum psychédélique doux qui s’emballe et frisonne parfois. Conclusion de ma soirée : heureuse mais pas ravie, désorientée mais pas déçue. Un petit vent souffle au dessus de moi et je garde bien l’Air en tête.