7 sept. 2009

In the mood for love…

Hier soir m’a replongée dans un film que j’adore, du génialissime Wong Kar-Wai (et ça n’est pas ma sœur qui vous dira le contraire). Montréal a ceci de beau : diffuser des films en VO sur grand écran et gratuitement.








Assis sur des cousins en plastique recyclé, un vent léger mais à peine froid, les lumières de la ville enroulant la place, je me suis noyée dans l’écran. C’est que je ne comprends pas le chinois et que les sous-titres français étaient la plupart du temps masqués par les têtes de mes voisins devant moi. Après 10 minutes de contorsion du cou, je renonçais à l’exercice et me laissait apprivoiser avec délectation par cette langue étrange. Et finalement, quel bonheur de ne pas comprendre les mots, car on les devine, on les surprend et on créé le film à mesure qu’il défile sous nos yeux.

Tout est une question de saveur dans ce film : la cuisine y a un rôle central que certains ne verront peut-être pas. La construction de la relation entre les deux acteurs principaux est magique et surtout l’ellipse de leur conjoint respectif adultère la rend plus intense. Comment ne pas tomber en amour alors que c’est inévitablement le chemin qui se dessine au bout du chemin. Refuser cet amour car il fait mal du seul fait des circonstances qui l’entoure. Et puis surtout la BO du film, qui vous fait vaciller à chaque ralenti, avec ces cordes comme des petits pas qui cours au loin pour rattraper quoi, pour rattraper qui…

L’ambiguïté finale du film lui donne une dimension nouvelle et le bonheur de pouvoir lui donner une seconde vie, celle que le spectateur s’invente dans ce qu’il a compris des regards de Madame Chan et Monsieur Chow. On se fait tous une compréhension différente des images, chacun y voit sa persuasion. In te mood for love s’appelle dans sa version originale Le temps des fleurs. Même si nous entrons dans l’automne, je le trouve bien là le temps des fleurs. Et si tout le monde était in the mood for love…

1 commentaire:

  1. un de mes films préférés ! Excuse moi pour ce commentaire tardif, j'ai deux semaines de retard sur la lecture de ton blog..je rentre juste de métropole...bisous bi-biche.

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