Il y a des moments où dans sa vie, il faut savoir apprécier l’air pur que l’on respire ailleurs que dans la toxique ville de Montréal. Je dis toxique, car cette ville est un peu comme ma drogue : elle a des bienfaits extraordinaires et me permet de me libérer de plein de barrières, mais, il ne faut pas en abuser de peur de se déconcentrer soi-même et finir accro aux mauvaises va peurs.
Partie dans la campagne des Cantons de l’Est en très bonne compagnie m’a permis de m’arrêter un moment sur le monde qui m’entourait et de photographier ce panorama pour m’en faire une image mentale qui me reviendrait en cas de troubles toxiques montréalais. Partir a du bon, revenir aussi. Mais parfois le retour est plus chaotique, la réalité se fait sentir un peu rude, avec son lot de nouvelles pas toujours bonnes.
Bizarrement, ces nouvelles qui arrivent les unes à la suites des autres et qui sont loin d’être des réjouissances, me permettent de faire le ménage devant ma porte et d’imposer certaines décisions qui auraient dû être prises il y a bien longtemps. Alors plutôt que de sombrer dans la monotonie de l’automne, j’accueille à bras ouverts ses péripéties de la vie et me réjouis de l’atmosphère qui commence à saupoudrer sur ma ville : comme un ralenti qui arrive avec les premières fraîcheurs, comme une bousculade en rappel de la rentrée bien entamée, comme l’odeur de l’humidité des feuilles qui tombent dans mon jardin.
Accepter que certains choix s’imposent à nous mais maîtriser sa vie quand même, voilà ma tempête du moment. De l’air dans mes bulles me donnent assez de gaz pour être propulsée loin dans mes rêves. Cet air qui m’a oxygénée le corps me portera encore très loin.
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