C’est au Bar sans nom que Felix Dyotte a choisi de lancer son album qui porte le sien. Dans la chaleur de cette fin d’après-midi, le tuxedo des serveurs et l’atmosphère orientale chic du lieu semble convenir parfaitement à l’ambiance de l’album : une pop soignée qu’on pourrait croire sortie tout droit de France, version Étienne Daho déjanté ou Gainsbourg stylé. Mais, trêve de comparaison, l’assaisonnement Felix Dyotte à toute sa saveur pour qu’on le trouve parfaitement de son goût
On ne l’avait pas vu venir mais on l’espérait, un peu comme notre hiver s’est fondu en printemps d’une semaine pour renaitre en été aux températures cocasses. Felix Dyotte est apparu tout d’un coup, sans crier gare avec un album qui porte son nom, un choix bien éclairé pour le musicien qui en a accompagné plus d’un, une mise en avant, une mise en abîme aussi, un album « boite de pandore » des sentiments malheureux, une avalanche de mélancolie, le genre de musique qui nous plonge dans une beau spleen.
C’est qu’il s’est entouré de beau monde pour arriver à une production léchée et classieuse : Philippe Brault, Francis Mineau, Aseman Sabet, Kandle Osborne, pour ne citer que ceux-là. Entre pop à consonance variété (dans le sens classique du terme) ou pop-rock emmaillotée de synthés, ce qui nous rattrape le plus est certainement la voix de Felix Dyotte, caractéristique avec ses petites imperfections, certes, mais qui donne toute une personnalité à ses chansons.
Felix Dyotte, Coyote Records, lien d’achat
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