14 mai 2015

Cobain : Montage of the Heck

Lorsque l’annonce a été faire qu’un documentaire sur Kurt Cobain allait être présenté sur HBO, produit entre autre par sa fille Frances Bean Cobain et réalisé par Brett Morgen, c’est comme si les années 90 étaient venues me picoter par derrière la nuque, et que mes souvenirs d’adolescentes criant du Nirvana au fond de ma chambre étaient venus me pourchasser : visiblement, je n’en avais pas encore fini avec Kurt !

Brett Morgen est chanceux, il a obtenu la clé, l’unique, celle qui ouvre le garde meuble où sont entassées toutes les affaires du chanteur de Nirvana : une pièce de 12 mètres sur 12 contenant une vingtaine de boites, des peintures bien alignées, le condensé d’une vie de 27 ans réduit à beaucoup d’encre et de papier, de cassettes,  de films. C’est sur filigrane de famille que pendant 2h25 on voit défiler des images inédites, souvent intimes de Kurt Cobain, de son premier anniversaire à Aberdeen, à celui de sa fille Frances. 
Sur fond de musique de Nirvana, Brett Morgen nous amène dans les tripes de Kurt Cobain : ses carnets qui, par génie, s’animent ! On trouve également certains passages où il fait appel au dessin et où la voix de Kurt se matérialise en livrant des longs monologues sans respiration sur son mal être. Si la forme du documentaire s’éparpille et laisse peu de place aux témoignages de ces proches (ses parents, sa sœurs, Courtney Love ou encore Krist Novoselic), c’est volontairement que cette approche a été choisie par le réalisateur, qui ne glorifie, ne justifie ou ne dénonce quoique que ce soit. Il s’agit juste d’avoir un autre angle que celui des médias, une parenthèse dans les recoins les plus profonds de l’esprit de Kurt Cobain, pas pour comprendre un geste qui a fait de lui ce qu’il détestait le plus, mais pour raconter une histoire, rôle essentiel de la forme documentaire.

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