21 mai 2015

Tame Impala au Métropolis

Revoir le Métropolis, son immensité, son acoustique parfois douteuse, ses publicités mensongères (non, vous n’aurez aucune chance de voir Étienne Daho le 19 juin car le concert a bien été annulé), sa foule loquasse. Il y avait longtemps que je ne m’étais pas fait un bon gros show. Quand celui-ci est complet deux soirs de suite grâce à la magie australienne de Tame Impala, ça vaut vraiment le détour. Psychédélisme et délires planant, toutes oreilles ouvertes et yeux écarquillés.

Après une première partie très efficace et colorée (les gars de Mini Mansions sont aussi éclatants que leurs costumes taillés sur mesure dans de la belle tapisserie), c’est à 21h15 sonnante que les cinq gars de Tame Impala s’emparent de leurs guitares, claviers et percussions. Après un petit accroc technique, la machine est en marche et c’est parti pour 1h30 de pur délire sonore et visuel, effets stroboscopiques assurés. Si on regrette la voix un peu trop en retrait de Kevin Parker (véritable Jésus du rock psyché), on finit par s’habituer à la saturation, déjà bien présente chez eux et quasi marque de fabrique : un mixe osé et voulu.
Il n’y a pas à dire, ce genre de concert est rodé, presque mécanique, avec une touche d’humanité (« bonsoir Montréal », « you are fucking amazing » d’usage), les gars sont concentrés et l’extravagance se retrouve plutôt dans l’apparat visuel que dans l’interaction avec le public. C’est beau, c’est fort, mais un peu impersonnel. Mais il reste que l’on ne s’ennuie pas une seule seconde tant tous nos sens sont attisés, et que Tame Impala entre dans la catégorie des groupes à demi-dieux (esthétiquement et musicalement), capables de remuer la foule allant jusqu’à quelques bodysurfing téméraires ! Du grand art !
Album : "Currents", Tame Impala, lien d'achat (précommande, sortie le 17 juillet 2015)


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