Deuxième EP après l’excellent Weapons, Crave lui succède dignement avec ce que l’on pourrait désormais appeler la « touche » Dear Criminals. C’est au Cabaret du Mile End, en formule 5/7 que le trio s’est lancé en live pour partager Crave, qui comme son nom l’indique cache énormément d’envies et de désirs, une ardeur chic et sombre propre à Frannie Holder, Vincent Legault et Charles Lavoie, de quoi faire frémir le palpitant.
Ma compulsivité n’a guère changé depuis que j’ai glissé dans les oreilles la musique de Dear Criminals. On pourrait dire qu’elle a même empiré avec Crave. C’est sous la forme d’un teaser version ballroom de l’âge d’or qu’ils réussissaient une fois de plus à m’embarquer dans leur musique. Celle-ci est aussi fine que de la dentelle découpée à la lame, en d’autres termes cela nécessite beaucoup de travail, de la précision pour un résultat digne des plus grands orfèvres. C’est que derrière une simplicité apparente, un son qu’on voudrait organique, ils se passent énormément de chose dans leur musique. L’aspect répétitif encre en nous une sorte de tatouage musical aux symphonies électroniques regorgeant d’émotions. Une bonne pièce finalement ce pourrait être juste une note, mais pas n’importe laquelle, Dear Criminals a l’assurance et l’audace de trouve LA note, tout est juste jusqu’aux paroles à moindre souffle. On espère qu’ils auront l’énergie de nous accoucher de bébés EP aussi régulièrement que les deux premiers : une grande marmaille qui fait brailler.
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