11 sept. 2013

Statue Park : The City We Planned, The City We Made

Et non, vous ne trouverez (toujours pas) ici un article sur Arcade Fire et ses concerts privés à la Salsathèque, mais le fait de commencer mon article en les nommant, le fera grimper dans les statistiques Google afin que vous puissiez aller trouver dans l’océan des possibilités autres choses que Reflecktor à vous mettre dans les oreilles. Petite manipulation de geek mise à part, cette semaine, sort le nouvel album de Statue Park, et ça c’est une grande nouvelle. Peut-être que vous ne le réalisez pas bien, mais une fois que vous aurez survolé l’étendu de l’objet, vous comprendrez. C’est avec un titre et une pochette inspirants que les quatre garçons ont décidé de refaire surface. Après les plans, place à la construction : des briques, de la poussière, des structures, de la matière, vous trouverez un peu tout ça dans The City We Planned, The City We Made.
Il est intéressant de capter ce parallèle architectural proposé ici, qui sied particulièrement bien à la musique. On le sait, on peut avoir les meilleurs plans du monde, une fois la tour construite, tout peu s’écrouler ou personne ne peut la regarder. La métaphore va loin dans les mots de Toby Cayouette, et on se rend compte, au fil des chansons, que le mot City pourrait tout aussi bien être remplacé par Love ou Life. Parce que si dans ses textes, on y voit souvent la perte, la difficulté du lâcher prise, le départ, l’évasion, qui ont trait à des histoires réelles ou imaginaires toutes personnelles, on peut y détecter une seconde lecture, la couche de vernis fini qui donne une dimension presque militante ou résistante à la chose.

Toby Cayouette (voix, guitare, piano), Jon Hill (guitare et voix), Mathieu Dumontier (basse) et Michel Aubinais (batterie) proposent un (désormais célèbre/fameux) indie-rock teinté d’un soupçon d’électro. Attention, derrière cette appellation un peu galvaudée, il faut y voir une touche pas nécessairement nouvelle, mais résolument authentique et raffinée. Pour ceux qui n’y verrait qu’un énième groupe montréalais noyé dans la masse, je leur demanderai d’écouter attentivement cet album (et les autres factures du groupes) pour ce rendre compte, comme à l’image de la pochette de l’album, qu’il faut parfois prendre de la hauteur pour comprendre un projet. Sans vouloir intellectualiser à tout prix Statue Park (ça reste de la musique), il y a là toute une démarche (inconsciente ou non) cohérente en termes de musique/parole/visuel, une vraie proposition dont la noirceur est envoûtante et la lumière au bout du tunnel surprenante.

Vous pouvez achetez l'album en version numérique au coût de 5$ ou plus. Et si vous donnez plus, avec 2$ de frais d'envoi, vous recevrez une copie physique en édition limitée du précédent 45 tours, directement dans votre boite aux lettres. Elle est pas belle la vie !

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