Hier soir je n’ai pas revêtu mon plus beau costume à paillettes pour
aller danser la salsa en compagnie d’Arcade Fire (c’est qui ça ?), mais j’ai
plutôt foncé directement au Club Soda, au milieu d’une foule de… Ghosters ! Ces
abonnés fidèles des Misteur Valaire qui ont droit, par leur soutien financier
et enthousiaste, à plusieurs privilèges. C’est donc dans une ambiance
électrique que les cinq garçons dans le vent (qui les porte même très loin de l’autre
côté de l’Atlantique) ont présenté
quelques titres de leur nouvel album Bellevue Avenue (Mr Label), histoire de
prouver, une fois de plus, que la scène québécoise savait se défendre. Avant
goût d’un show à ne pas rater le 13 septembre au Métropolis.
La file était longue autour des rues Sainte-Catherine et Saint-Laurent,
où l’on attendait patiemment de pourvoir entrer dans le Club Soda. C’est que
la communauté des MV a quelque chose d’unique, a pris ses racines il y a
plusieurs années déjà et fleurit davantage à chaque nouvel opus du groupe. Si
le « pay what you want » avait fait des curieux, le système d’abonnement
« ghoster » - de ghost (fantôme) et partner (partenaire) – semble
faire des heureux.
18h15 les MV débarquent, sobrement vêtus de noir avec blousons
semi-cuir, lunettes de soleil et… attitude. C’est qu’ils en ont pris de l’assurance
au fil des années, et la metteur en scène Brigitte Poupart, d’un coup de
baguette magique réussit à embellir le tout. Passons aux choses sérieuses, une fois le
décorum inspecté, pour se concentrer sur la musique. C’est avec un son plus
ramassé, et des arrangements plus brutes que le groupe s’est dirigé, avec
toujours la touche de cuivres « dans ta face » très justement
maitrisés et à plein volume. Si le fantôme de Plaster plane sur le premier
titre (mais qui souffrirait d’une telle comparaison), on reconnait la « MV
touch » par la suite avec encore « une coche au dessus »,
quelque chose de nouveau à l’oreille qui fait du bien.
Mais jusqu’où vont-ils
aller ? Loin, très loin on leur souhaite, car on a beau dire, cela fait du bien
de voir un groupe pour qui chaque show semble être un véritable party, où le
but n’est pas de comprendre mais plutôt de se détendre. Mission accomplie !
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