22 août 2013

Caltâr Bateau au Patro Vys

Soirée très éclectique hier soir au Patro Vys pour le show du financement de l’album de la gang de Caltâr Bateau. Ça commence tout en douceur avec la surprenante Mélanie Venditti, ça continue par des cordes biens serrées de harpe avec Émilie & Ogden et enfin, ça s’enfonce dans le fond de cale du navire, à faire tourner une mer d’huile en tempête avec Caltâr Bateau. Retour sur une soirée bruyante, avec un public dissipé en cette veille de rentrée !


Mélanie Venditti
C’est avec douceur et poésie que Mélanie Venditti commence le show. Derrière la frêle jeune fille, se cache des trésors à exploiter avec un début très prometteur. Entourée d’un contrebassiste, d’un batteur et d’un claviériste, la jeune auteure, compositrice et interprète nous chante à demi-mots de sa voix ronde et douce des petites chansons qui ne sont pas si calmes qu’elles ni paraissent. En effet, c’est lors des envolées instrumentales plus denses que l’on découvre tout le potentiel de Mélanie. Si cela manque encore d’affirmation, on sent la démarche et la cohérence du projet. Une artiste à surveiller !

Que dire de plus sur la belle Émilie et sa harpe. En duo pour l’occasion avec son guitariste Jesse McCormack. J’apprécierais presque plus cette version pour l’écoute plus en avant des subtilités de la harpe. Puis cette voix si particulière vient forcément nous chercher.

Il semble que les gangs de musique aient toujours fait parti du paysage naturel québécois (hier Les Colocs, aujourd’hui Canailles). C’est avec le chiffre magique de sept musiciens que Caltâr Bateau exp(l)ose sa musique. Puisant tour à tour dans le trad, le rock 70’, le jazz-fusion et je ne sais encore quel autre fond de bouteille, la petite troupe s’en donne à cœur joie en chantant à tue-tête des bribes de vie débridée. On a parfois l’impression de suivre la caravane bordélique d’un cirque ambulant, mais même si on se perd dans ce joli bazar, on prend tout de même le bateau en s’apercevant qu’au final, on est tous dans cette même galère ou la joie et la peine sont des indicateurs du signe de notre existence. À voir donc ce que tout cela pourra donner sur album, on a hâte quand même de faire craquer les enceintes.  

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