Il vous est certainement déjà arrivé d’avoir un sentiment de déjà vu. Lorsque votre cerveau fait des tours un peu trop vite, où alors dans un élan prémonitoire, que vous vous retrouvez dans un décor à effectuer une action déjà ressentie, à dire des mots déjà entendus. North Americana est de ces albums qui vous donnent le goût de casser votre montre pour réduire en poussière la notion du temps, et revivre invariablement le même instant, sans fin, en découvrant à chaque répétition la puissance de ce que les détails peuvent faire : c’est pareil et différent à la fois, et comme un parfum, ces effluves vous donneront à coup sûr la même vague d’émotions ou de nostalgie. On peut voyager très loin sans bouger, juste un casque sur les oreilles !
Leif Vollebekk a plus d’intéressant que son nom aux sonorités étranges. La gauchère que je suis a eu toute la misère du monde à écrire correctement son nom, et encore plus à le prononcer, mais c’est charmant. Oscillant entre Bob Dilan, Léonard Cohen ou plus proche de nous Patrick Watson, les 10 titres de North Americana sont un mélange parfait entre musique, sens et son : la musique pour les mélodies attirantes, le sens pour les paroles envoutantes et le son pour l’atmosphère chaleureux et englobant. Bien évidemment, j’ai mes titres préférés mais je me garderais bien de propager cette information, vous laissant la liberté de vos goûts à l’écoute de cet album.
Pour avoir rencontrer le jeune homme hier au Cagibi, lors d'une entrevue à paraître prochainement sur Longueur d'Ondes, je peux vous dire qu'il est aussi généreux que sa musique est honnête. La sympathie n'a rien à voir avec la qualité de la musique, mais j'avoue que ce supplément d'âme contribue à l'aimer davantage, avec respect.
Pour le live, on le retrouve le 23 mars, au chic Cabaret du Mile-end.
Pour le live, on le retrouve le 23 mars, au chic Cabaret du Mile-end.
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