26 févr. 2013

Francouvertes, acte 2 : Gratte-Ciel, Les Hay Babies et Lazy Lovers

C’est dans un Lion d’Or bien rempli que le deuxième acte de la première ronde des Francouvertes se tenait. Pas de répits pour les sages, avec trois groupes qui cadraient bien dans le format musical qu’on retrouve souvent dans ce concours : Gratte-Ciel et leur rock-folk personnel, Les Hay Babies et leur indie-folk chiack et Lazy Lovers et leur rockabilly endiablé. Retour sur une soirée sonore à vous prémunir instantanément de bouchons pour la fois prochaine.

C’est avec un set un peu décousu que Gratte-Ciel commence la soirée. Oscillant tantôt du côté country-folk d’Avec pas d’Casque (n’est pas Stéphane Lafleur qui veut) et un son plus rock limite karkwaien, Guillaume Duchesneau a du mal à trouver sa place malgré une voix impressionnante et des efforts pour faire participer le public (avec le légendaire « la paix est un muscle, allons au gym »). Entre deux reniflements et avec une certaine désinvolture, Gratte-Ciel n’arrive pas à nous faire monter bien haut et on arrive un peu essoufflé et étourdi ne sachant quoi penser. De bien bons musiciens mais il manque encore de quoi pour faire naître la magie.

Le trio acadien surfe sur la vague Lisa Leblanc (en espérant qu'il ne souffrira pas trop de la comparaison), en proposant une énergique demi-heure de leurs chansons aux paroles tantôt légères, sourire en coin (Obsédée) ou plus sombres (On ne reviendra plus en courant). Les harmonies vocales à donner des frissons s’accordent parfaitement entre Katrine, Viviane et Julie, et les mélodies restent en tête facilement. Tous les ingrédients sont là pour une bonne indie-folk, style tendance du moment, qu’il faudrait cependant veiller à innover pour ne pas trop rester sur ses lauriers. S’il n’y a rien de nouveaux sous le soleil des Hay Babies, celui-ci tape fort et réchauffe le cœur, et gageons que les années puissent faire mûrir ces trois jeunes femmes pour donner un fruit au goût plus atypique.

Affutez vos bandanas, gominez vos cheveux et c’est parti pour le déhanchement des Lazy Lovers. Mené par le timbre grave et chaud d’Amélie Geoffroy (à la Wanda Jackson), le groupe sait se défendre en matière de rythmique. Avec un parfait jeu de scène, on embarque dans cette atmosphère très fifties, et on peut s’empêcher de claquer des doigts ou taper du pied. De plus, le Lion d’Or lors sied vraiment bien, eux qui ont l’habitude de l’ambiance chaude des petits bars.

Et le classement, il dit quoi ?
1- Les Hay Babies | 2- Dead Obies | 3- Lazy Lovers | 4- Cellos on Fire | 5- D-Track | 6- Gratte-Ciel

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