26 janv. 2013

Les Hay Babies et Lisa LeBlanc à l’Olympia


Il était attendu ce concert à l’Olympia : annoncé en grandes pompes comme une exclusivité montréalaise avec plein de surprises et mis en scène par Brigitte Poupard (qui semble désormais le nom magique à sortir pour tout groupe qui se mérite). Les quelques 2 000 spectateurs de l’Olympia, s’ils sont ressortis gelés par l’expérience vestiaire (vous avez dit mal organisé ?), ont eu le cœur chaud et les cordes vocales irritées à trop reprendre les paroles de l’énergique Lisa Leblanc. Retour sur un beau manège !



La première partie était assurée par le trio féminin acadien les HayBabies. Une excellente entrée en matière pour capter l’attention de l’audience, qui généralement (et ça devient malheureusement une règle) n’écoute que d’une oreille le préambule et crie à son voisin les derniers potins en ville : en gros ça jase fort avec son verre de bière qui se vide. Mais là, tour de magie, la folk simple et harmonieuse des trois jeunes femmes conquit le public. Il faut dire que leur mélodie sont accrocheuses, leurs voix se marient à la perfection et qu’elles semblent parfaitement dans leur élément sur cette grande scène de l’Olympia. La plupart des chansons de leur EP Folio y passe et quelques nouveautés.   



Puis le rideau noir se lève pour faire place au Cirque Lisa LeBlanc : un chapiteau rouge et jaune, des lignes d’ampoules et en haut un prénom « Lisa » tout illuminé. Et ce décor lui sied à merveille. Entourée de ses musiciens (Maxime Gosselin et Jean-Philippe Hébert), un autre guitariste « special guest » était là sur scène, nul autre que Louis-Jean Cormier, qui a réalisé son album. Puis Guillaume Turcotte (piano) et les Hay Babies sont venus compléter ce quatuor en donnant encore plus de richesse aux chansons. Mais la seule présence de la demoiselle suffit pour embarquer dans le carrousel. L’album défile dans nos oreilles quasi au complet, avec un son parfois plus rock que country folk. Et l’on en vient à se demander comment elle fait, avec son naturel désarmant, pour écrire des tounes qui rentrent dedans, parfois légères, parfois plus sombres, mais dans tout les cas libératrices et jouissives. Moment de grâce, la reprise de I put a spell on you de Screamin' Jay Hawkins, à faire pâlir la version de Nina Simone ! À cette heure qu’elle n’a plus rien à prouver, on a hâte d’entendre la suite !

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