2 mai 2011

The Kills, grosse pression !

Toute fraiche rentrée d’un séjour en France où à part un petit crochet québécois avec les Random Recipe à la Flèche d’or à Paris, j’avais fait une pause de concerts (trop de caramel tue le caramel, quoique), me voilà « jet-larguée » au concert de The Kills à l’Olympia. Avec la sortie toute récente de leur nouvel album Blood Pressures, on s’attendait à voir monter la nôtre, de pression artérielle. Et c’est chose faite, dans les cris et la bonne humeur.



On arrive en retard, comme tout bon Montréalais et du coup, on ne voit que deux courtes chansons de la première première partie (oui, pour les gros groupes, il faut plusieurs amuse-gueules et gin-tonic avant de pouvoir passer au plat principal). Par contre, nos oreilles, notre boite crânienne, nos nerfs et tous nos muscles jusqu’à ceux dont on ignorait l’existence, ont bien entendu Cold Cave, le groupe « new wave sans guitare et avec beaucoup de claviers » (si, si !). C’était quoi l’idée, nous faire pleurer les oreilles et tester nos nouveaux bouchons ? Je ne suis pas une fille très « revival 80’s » dans l’âme, mais je peux m’adapter et Cold Cave dans son genre est plutôt bon, mais quand on a l’impression de passer à la chaise électrique à chaque note, j’avoue qu’on se crispe un peu.

Enfin, 22h30, nuit étoilée sur léopard (?) la scène se réchauffe et après une intro illuminée, nos deux comparses déboulent sur scène. Et déjà, on sent qu’ils sont beaux Jamie Hince (alias Hotel) et Alison Mosshart (alias VV) : tout est dans l’attitude. On pourrait être sourd (remarque, vu le set d’avant ce n’était pas loin) qu’on comprendrait sans mal que eux, leur truc, c’est le rock, le post-punk, le garage, ou tout autre étiquette en spécial. Une véritable authenticité et une énergie à faire pâlir plus d’un petit jeune nerveux en jean slim, The Kills nous offre avec générosité 15 chansons. Les couches sonores s’entremêlent, et quand on pense qu’ils sont juste deux pour orchestrer tout ça, on est un peu retourné. Et puis il y a cette chimie, un mélange de souffre comme des craqures d’allumette et des taisons de bouteilles bien taillés. La musique de The Kills emprunte des chemins déjà parcourus, mais toujours avec un nouveau paysage et quelques belles surprises, comme cette balade dans le rappel « The Last Goodbye » qui a mis en avant toute l’émotivité de la voix de VV. On appréciera aussi le timide « merci beaucoup » en français perdu dans les « thank you » !

Après ça, on ressort un petit sourire sur la face, les dents bien blanches, le sang en bouillon et même pas une brise légère pour refroidir tout ça. La nuit est jeune sur Montréal…

2 commentaires:

  1. "nuit étoilée sur léopard (?)" : j'ai beau chercher... :)

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  2. C'était le fond de scéne, un immense tissus style léopard, et des petits lumières un peu partout :)

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