13 août 2009

Des idées ?

Il m’arrive d’avoir 47 idées à la minute, et dernièrement, j’ai eu tout le temps de réfléchir à ces idées un peu idéalistes, un peu artistiques, un peu alambic !






En effet, je suis payée à regarder passer les gens sur le marché Jean Talon. Pour me reposer d’être en cuisine, on m’a posé comme une jolie poupée sur son étagère, avec un sourire figé, derrière un comptoir extérieur à vendre des pizzas à des clients imaginaires. Difficile de jouer les poupées bien longtemps, mon intelligence cérébrale me rattrapait bien vite. Plantée là derrière un frigo grognant avec pour seuls compagnons de causerie deux mouches, le temps était devenu mon ennemi, que je combattais comme je le pouvais. J’aurais presque réussi à méditer, si j’étais arrivée à faire abstraction de la radio « yeah, yeah années 80 que je t’aime » avec pour leader la Compagnie Créole. Autant dire que de telles pollutions dans mes oreilles finissaient par avoir raison de ma raison.

L’une de mes idées était de réaliser une sorte de tableau en bouchons…oui, je sais, c’est barré, mais c’est moi. Le concept était simple : avec la coloc d’alcooliques que je représentais, nous avions l’équivalent d’une centaine de bouchons en liège : des spécimen rares, des tachés de vin coloré, des petits et gros, des longs et fins, des bruns foncés et des jaunes clairs. Je me décidais à sectionner en deux les-dits bouchons… je savais que je n’avais pas forcément le matériel adéquat, mais motivée par ma force créatrice, j’insistais avec… un couteau de cuisine, que je m’amusais à aiguiser avec la même délectation que le boucher face à ses côtelettes (désolés pour les esprits végétariens). Et là, je le savais, je l’anticipais, je le voyais déjà… la lame ripa sur mon index droit (ouf pas le gauche, en cette journée des gauchers, comme me l’a appris ma soeurette). Sang qui coule, floc, floc, une vraie scène de crime digne des experts… Une demi-heure de soin intensif plus tard, je me retrouvais avec une jolie poupée au doigt et j’espère pas le besoin d’aller me faire faire un point à l’hôpital voisin.

Mais je ne renoncerais pas à mon projet aussi facilement, il faut juste que je trouve l’outil adéquat pour couper ces maudits bouchons. Des idées ?

3 commentaires:

  1. Nous adorons ton humour et espérons toutefois que ce n'était pas trop grave.C'est ça la vie d'artiste. Van Gogh s'est bien coupé une oreille et pourtant, quel talent !

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  2. Peut être un scie... heu non trop dangereux... oh oui mieux, avoir quelqu'un qui les coupe pour toi, à la bonne longueur...

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