18 mai 2009

Perdue dans le Mile End



Samedi soir, pluvieux, griseux, humide et froid… ça ne donne pas forcément envie de vous bousculer au travers des gouttes de pluie et de finir vainqueur et trempée !




Mais quand vous avez des amis connectés aux sorties montréalaises « indie-underground overground anglo spirituelles », vous faîtes comme la petite frenchy que je suis : vous suivez le mouvement et vous bénissez le ciel d’être à la fédération ukrainienne un samedi soir pluvieux, griseux, humide et froid.

Pourquoi vous êtes content : et bien parce que vous vous trouvez dans le Mile End, une partie très anglo de la ville de Montréal : si je décode avec mes yeux et mes malheureux préjugés, j’en déduis que je suis au cœur d’un quartier bobo anglo, où tout est calculé pour être hype, dans la tendance mais avec un bon background relax, comme si tout ça était d’un naturel évident : franchement un t-shirt jaune moulant avec un pantalon violet et un veste bleu cintrée quoi de plus classe et détendue pour aller se faire un petit concert. J’adore !

Vous êtes content aussi parce que vous découvrez que les ukrainiens ont très bons goûts d’avoir choisi deux groupes comme Elfin Saddle et Clues pour parfaire l’horizon sonore de leur magnifique salle, petit théâtre confortable et chaleureux. Ça n’est pas pour rien que les lieux ressemblent à une église : c’est pour faire honneur aux musiciens qui pratiquent ici comme des anges venus d’un paradis perdu. Une musique qui devient accessible d’une seule note perçante, et on assiste à un concert cacophonique de merveille.

Vous êtes content aussi car la personne assise à côté de vous est un peu comme votre mentor es-découverte de la scène montréalaise, et qu’il vous apporte de la bière fraîche, vous présente à des personnages énigmatiques, se penche sur vous pour vous faire connaître son point de vue sur tout et sur rien, et vous amène gentiment à parler anglais.

Enfin, vous êtes content car vous le saviez, vous alliez passer une belle soirée, et que Montréal ne vous déçoit jamais dans ce qu’elle enfante.

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