4 mars 2015

Lancement de l’album de Julie Blanche

Hier soir, si l’on se renversait la tête pour regarder le ciel de Montréal, on voyait les flocons, dans une chorégraphie subtile, descendre lentement jusqu’au bitume. Les joies de notre hiver de force, qu’on oublie un peu lorsque dans la chaleur d’une petite salle, bien serré, on assiste à un moment de grâce. Ne jamais oublier que les concerts d’hiver ont une particularité : comme un baume au corps et cœur, ils nous aident à résister et nous font parler d’autre chose que du temps. Retour sur le lancement de l’enneigé album de Julie Blanche.

Prendre le temps, voilà qui pourrait être le leitmotiv de cet album qui s’immisce petit à petit, avec son rythme lent, dans nos oreilles et qui va crescendo nous érafler la peau. C’est que l’ombre et la lumière sont autant présents dans les chansons de Julie Blanche, comme deux vieux frères inséparables. Avec la contribution d’Antoine Corriveau qui prête sa plume et ses notes pour l’occasion, le cor français de Pietro Amato et les percussions de Stephan Schneide, la chimie est là jusqu’au bout des respirations. Puis il y a cette voix, avec ce léger voile d’air qui donne de la pureté à l’ensemble. S’il fallait définir l’album de Julie Blanche, on pourrait dire qui se situe sur un mince fils entre la mélancolie subtile et l’espoir fuyant. De la tristesse non, mais un éclairage clair-obscur sur la vie. 
Une mention spéciale à la dernière pièce qui clôt l’album de manière vibrante, « La vie facile » donnée en beau cadeau par Stéphane Lafleur. Le seul être capable de placer le mot « épicentre » dans ses textes sans que cela ne paraisse déplacé !
Julie Blanche – Coyote Records – Lien d’achat

Julie Blanche - Deux visages

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