C’était annoncé depuis longtemps que ce lancement allait être complet, tellement complet qu’on avait prévu une salle supplémentaire avec le concert en direct sur écran. Milk & Bone entrent dans la cour des grands avec un appétit gourmand, et la presse a été unanime jusque-là en éloges sur le duo, qu’on pourrait croire sorti de nulle part, mais qui a roulé ses instruments et sa créativité dans de nombreux groupes de la scène locale que ce soit en studio ou en tournée.
C’est qu’on pourrait les croire jumelles, les deux filles de Milk & Bone (Laurence Lafond-Beaulne et Camille Poliquin), que ce soit dans look ou dans la complicité. Comme une transparence dans la communication entre elles, et une évidente compatibilité musicale, un ying et un yang bien équilibrés. Avec un son électro-pop, des couches de synthétiseurs éthérées, une basse rythmique bien ancrée, et surtout deux voix d’une parfaite maitrise se mariant comme deux amants maudits, on est sous le charme et envouté.
Réalisé par Gabriel Gagnon, les huit pièces de l’album « Little Mourning » évoluent dans les mêmes sphères, avec une redondance des paroles simples mais chocs, où l’amour, l’amitié, la vie s’habillent aussi bien d’un côté sombre que d’un côté lumineux. Pas étonnant que leur esthétique joue beaucoup sur le noir et blanc. Milk & Bone nous rappellent quelque peu CocoRosie par certains moments, mais on sent dans leur musique les prémisses d’une forte et belle personnalité qui ne demande qu’à murir et s’étoffer en caractère. Un premier album qui séduit par sa sincérité et son émotion !
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