5 déc. 2013

VioleTT Pi au Divan Orange

Where is my mind pourrait être exactement l’état d’esprit dans lequel j’ai quitté le Divan Orange hier soir. Il était environ minuit et demi et le sol tremblait encore du pogo improvisé de VioleTT Pi au milieu des spectateurs qui ne semblaient pas se faire prier. Toute une expérience vous dites ? Bien plus que ça ! Si le personnage VioleTT Pi et tout son décorum (il faut dire que ses musiciens aiment à se déguiser) proposent un peu de pagaille dans les shows parfois trop rangés (ennuyeux ?) de party de Noël qui pleuvent en décembre, ce n’est pas en rouge et vert que le petit lutin malicieux était habillé mais bien dans son éternel costume à fleurs roses sur fond bleu et ses chaussures avec des ailes d'ange !
Pour ouvrir le bal des balancements intempestifs d’avant en arrière, on avait droit à l’éclaté et l’éclatant Mehdi Cayenne Club (MCC pour les intimes). C’est avec une personnalité enjouée et un brin ironique que Mehdi Hamad rythme ses chansons. Dans son blender, on trouve toute sorte de saveurs souvent électrisantes, jamais ennuyantes, qui jonglent entre le français et l’anglais et vous donnent une impression de sautiller dans tous les sens même immobile.

Puis le trublion arrive accompagné de ses solides musiciens ! Pour ceux qui ne l’auraient jamais vu en live, attachez vos tuques, car vous pouvez éventuellement vous prendre quelques crachas, désormais marque de fabrique de La pluie du dragon. Tout y passe y compris les anciennes tounes de son premier EP. Ce qui marque sans doute le plus est l’évolution de la voix de Karl au fil des shows. C’est maintenant avec une parfaite maîtrise qu’il arrive à « crier juste » et à faire du trampoline avec sa voix en passant des aigus aux graves. On touche l’apocalypse quand la version Fleur de Londres se voit allonger par un petit medley grunge ponctué entre autre d’un Pixies (Where is my mind, justement) et d’un Nirvana (Drain you, tout un programme). Celui qui a mon goût se produit trop peu souvent sur scène, devrait devenir une référence en matière de présence scénique, à jouer les méchants qu’on aime tant.  

Crédit photo : Shanti Loiselle

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