Attachez vos tuques car Câltar Bateau débarque dans vos oreilles, un groupe atypique, composé de pas moins de sept musiciens, qui propose une musique pour le moins détonante voir discordante par rapport à ce qui peut tomber dans nos écoutilles en ce moment au Québec. La barque est menée par les comparses Alexandre Beauregard et Étienne Dupré, des habitués de la scène locale, et prend un cap fusion/mélange/brassage/dérapages incontrôlés qui passent ou qui cassent selon vos obédiences.
Disons-le tout de suite, Verbal boisson #7 est un album de son temps. Tableau enrichi de jeunes adultes restés à l’âge de l’innocence, il peint le décor pittoresque des dérives, frasques et évidences d’une vie qu’on veut remplir jusqu’à ce qu’elle déborde. Mais pourquoi s’en priver ! Les deux originalités flagrantes ici sont d’un côté la plume bien affûtée et de l’autre un son particulier de big band bazar organisé mais pas trop, qui sonne parfois comme du lo-fi bruyant. On est loin d’un son conventionnel léché et auto-tuné ! Si l’on pourrait trop rapidement les comparer à Canailles, ils n’ont de commun que l’aspect communicatif direct (impossible de rester de marbre à un show de Câltar Bateau, vos pieds dansent tout seul), le genre de musique entrainante avec quelques moments d’accalmies dans la tempête. Si les sonorités de modern jazz vous parlent, et que le mot éclectique ne vous fait pas peur, alors courez les voir pour le lancement de leur album, ce jeudi 12 décembre à la Sala Rossa.
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