22 juil. 2013

Timber Timbre et Forêt au Théâtre de verdure

L’été à Montréal, on peut s’en prendre plein la vue et les oreilles pour pas cher ou pour rien ! Il n’y a qu’à voir la programmation du Théâtre de Verdure pour s’en rendre compte : entre ciné et groupes musicaux, ça vaut le coût de se prendre un tour de reins sur les sièges abruptes de l’endroit en plein cœur du Parc Lafontaine (pour les malins, préférés le terre-plein au dessus dans l’herbe folle, beaucoup plus cosy et champêtre), puis le côté plein air donne un petit coup de charme à tout ça. Samedi soir, en version « sold-free out », se sont deux groupes qui s’y sont collés dans la moiteur montréalaise : le rafraichissant Forêt et le climatique Timber Timbre (dont à l’heure actuelle, je ne connais toujours pas la prononciation réelle).

Forêt
Pas facile de jouer en extérieur, c’est à la fois une chance, car on touche un large auditoire, mais aussi un sacré défi à relever pour les deux comparses de Forêt (Émilie Laforest et Joseph Marchand) entourés de leurs musiciens et qui n’en sont qu’à leurs débuts sur scène (à peine quatre ou cinq concerts). Si j’ai adoré la poésie de l’album et l’ambiance planante, simple et organique qui s’y dégageait, j’ai eu un peu plus de mal à entrer dans la version proposée ici. Question de contexte plus que de qualité. C’est qu’ils semblaient un peu perdus sur cette grande scène, car on les imagine plus en version intimiste dans une petite salle, qui donnerait sans doute un meilleur miroir de l’album.

Timber Timbre
Arrivent enfin les tant attendus Timber Timbre. Le groupe Torontois n’est pas du genre expressif, autrement dit pas de gros discours entre les chansons et en même temps avec la mélancolie spleenesque de leurs compositions, on n’en attendait pas moins. Cette sorte introversion leur convient, et on assiste au défilé des titres respectueux qui s’enchainent. Si le côté lancinant des mélodies peut assoupir, il faut dire qu’ils n’étaient pas aidés par les lumières rouges statiques qui nous faisaient sentir comme à un arrêt en plein milieu d’un carrefour. Trop d’ombres planaient sans doute, mais on ne peut s’empêcher d’apprécier les moments de grâces que seuls les groupes de cette trempe peuvent générer.

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