Vendredi soir avait lieu le lancement du nouveau EP de David Martel, Versus Us, au studio Breakglass, lieu où se dernier a été enregistré sous la houlette de Jace Lasek. Je n’étais malheureusement pas présente ce soir là, mais je me suis empressée d’acheter les quatre titres et d’enfiler ça dans mon Ipod. Et c’est globalement la seule musique qui tourne dans mes oreilles depuis ce jour. Je me demande quel sera mon taux de saturation, mais j’ai l’impression d’en être très loin. Mais surtout, je sens la frustration monter : quatre titres c’est bien trop peu.
C’était il y a deux mois, à la soirée Rhymes of an Hour de Little Lab, que la musique de David Martel m’était rentrée dedans. Les petits accidents sonores involontaires ne sont que justice dans la boulimie grandissante de ma consommation de musique. Il n’en arrive pas si souvent. C’est qu’ici, on entre dans le son aux couches sonores aussi duveteuses que déchirantes, un mélange de douceur et de tragédie. Rien que la première pièce avec l’élégant featuring de Patrick Watson, on pourrait croire à un hymne indie-folk dressé aussi fier qu’humble comme un étendard qui dirait : attention, âmes sensibles s’abstenir.
Est-il normal quand errant dans les rues de Montréal avec cette toune là dans le tapis, on se mette à brailler… mettons en circonstance atténuante une certaine fatigue due à mon activité de travail intense, il n’en reste pas moins que ce précieux liquide lacrymale ne coule généralement pas pour rien, et encore moins lorsqu’il s’agit de musique. Mais quelle est l’usine à émotions qui se cache derrière de telles compositions ? J’image là une formule magique aux arrangements subtils et infaillibles qui feraient basculer n’importe qui.
Je ne sais pas qui est le Versus Us de David Martel, mais ce qui gagne à sa faveur est bien là, les with us vont certainement se multiplier à l’écoute de ce EP, sorte de musique sacrée moderne ralliant la spiritualité et permettant de se rapprocher du divin !
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