Dans le cadre de l’excellent
Festival (insérer ici le commanditaire) Fringe de Montréal, un petit squat a
lieu au Divan Orange. Petit mais solide. Sur l’initiative d’Indie Montréal,
vous trouverez tout au long du mois de juin une programmation éclectique
capable de répondre à (presque) toutes vos attentes. Pour inaugurer cette série
de concerts, c’est Benoit Paradis Trio et Klô Pelgag qui ouvraient le bal. Tout le monde est donc entré dans la danse sans se faire prier. Oh sainte joie !
Avec des débuts tardifs et
pluvieux, il fallait vraiment être plein d’entrain pour sortir de sa zone de
confort et tenir quelques heures debout dans le noir avec une bière qui tiédit
et les conversations futiles de tes voisins de concerts qui visiblement, eux,
n'ont pas eu le temps de voir se réchauffer leurs bières. Benoit Paradis est un
personnage qui pourrait être facilement un héros de BD, comme Gaston Lagaffe. Un
grand gars a qui il arrive des malheurs, des tracas, des broutilles qui font
sourire et qui par la magie de la plume, avec une certaine décomplexion, nous
fait revivre ses annecdotes, qui secrètement nous parlent. Avec des influences
jazz moderne, un sens du rythme et du frasé percutant, le trio est comme les trois
doigts de la main si vous en aviez perdu deux à la scie sauteuse sur le
chantier. Puis, on ne peut pas ne pas aimer le trombone, rien que le nom sonne
bien.
Klô Pelgag revenait avec trois
nouveaux musiciens et des costumes trouver dans une malle avec des failles
temporelles et... un sabre lazer qui a eu la part belle lors d’un puissant rappel
orchestral, pas prévu mais qui mettait en avant tout le travail subtil des
arrangements, qui portent sa musique comme le tapis au fond de la baignoire qui
évite de nous faire déraper : on peut vivre sans, mais c’est mieux avec. À
chaque fois que je la vois en concert, c’est comme d’aller à une réunion de
famille et de retrouver ses petits : ils sont bien pareils, mais ils ont
grandi et pris du caractère et de la personnalité, comme les petits Dermatologue ou Rayon X qui ont vraiment de l’allure et le flamboyant thème du
final, qui se muscle à chaque concert. Avec toujours autant de 18ème
degré dans ses interventions pétillantes, le public ne peut s’empêcher de
participer à ses délires de concours (magnifique t-shirt à gagner), pour finir parfois enrouler dans du tape après une danse pelgagienne
endiablée. Voilà les risques à prendre quand vous assister à un concert de Klô Pelgag !
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