30 avr. 2010

Casa del Popolo, round 2

Mercredi soir, c’était l’effervescence à Montréal, comme une excitation dans l’air, une fébrilité de savoir qui des Capitals ou de Canadiens allait remporter le 7ème match (chiffre magique) de la série. Si pour certains, ces deux premières lignes sont incompréhensibles, allez directement sur http://canadiens.nhl.com/club/l_fr/index.htm et vous comprendrez tout de suite de quoi je parle.
Mais mercredi soir, c’était aussi pour quelques privilégiés qui ont préféré passer leur tour pour la game de hockey (moi compris, par superstition je ne regarde plus aucun match des Canadiens, c’est dur, mais mes amis me remercient, car depuis, ils gagnent !) une soirée d’effervescence, d’excitation dans l’air et de fébrilité, pas pour les mêmes raisons. La Casa del Popolo faisait honneur à trois artistes de la scène montréalaise indie : Philémon Chante, Sean Nicholas Savage et Caroline Keating.

Philémon chantait seul de soir, accompagné de sa guitare et de son éternelle voix angélique. C’est marrant comme le fait d’être seul sur scène donne une dimension nouvelle à certaines chansons. Cela m’a rappelé son concert au Divan Orange (même couleur dans la salle, mais plus de monde, d’une attention religieuse, à se demander s’ils n’avaient pas une icône en face d’eux). Et quand dans le bruit des doigts glissant sur sa guitare, on s’aperçoit qu’un couple se met à danser d’une légèreté et d’une simplicité, comme si la chanson n’attendait que ça, on sourit de cette introduction musicale qui nous a mis en appétit pour la suite.
http://www.myspace.com/philemonchante


http://www.myspace.com/seannicholassavage

Sean Nicholas Savage semble bien porter son nom : l’espace d’une demi-heure, je me serais crue téléportée dans les années 70, avec de la folk très folk et le tout unplugged (débranché, ça passe bien aussi en français), accompagné d’un percussionniste, de deux choristes et d’une violoniste. Et là, on doit dire qu’on nageait en plein bonheur révolutionnaire, où tout n’est que paix et amour et où la foule en délire reprend en chœur les refrains entêtants de Sean, où dès la seconde note, un fan hystérique crie en chantant (faux, mais c’est charmant) les paroles comme si sa vie en dépendait. Ce garçon a un véritable don pour entrainer les foules, et sa musique pourrait bien être universelle et traverser des époques. Papa, maman, cette musique vous rappellera vos années « hippie » folles !
Et comme c’est un artiste libre, sa musique l’est aussi : http://www.mediafire.com/?niiwcjtjnz0

Enfin, une petite fée est venue se poser devant son piano pour clôturer la soirée. Que dire de Caroline Keating si ce n’est qu’elle a le défaut de ses qualités. Avec une voix extraordinaire, un bon jeu de piano, Caroline va souffrir… de la comparaison avec Feist et autre Cœur de Pirate. Mais ce n’est pas une raison pour ne pas y voir le jeune talent prometteur de l’artiste, qui part sa présence sur scène instaure entre elle et son public, une relation « badinage » drôle et surprenante. Moi ça me laisse sans voix, et même si les textes sont un peu naïfs, l’écriture est comme une plante : si on l’arrose et on en prend soin tous les jours, elle pousse et se nourrit de son environnement.

Pour avoir une autre avis de cette soirée, aller voir la chronique de Olivier Lalande http://www.voir.ca/blogs/scene_locale/archive/2010/04/29/le-choc-savage.aspx qui a été plus rapide que moi sur l’action… bon en même temps, c’est son métier et moi j’avais une douzaine de textes sur les droits de la personne à réviser… de quoi me noyer dans les fautes d’orthographe que je laisse ici.

3 commentaires:

  1. Oh waou, 70' a fond j'adore, tu sais t'écris bien toi, même si ça passe pas sur Voir

    RépondreSupprimer
  2. T'es rendu chroniqueuse de la Casa del pop toi ? sympa en tout cas

    RépondreSupprimer
  3. Hé moi je l'ai vu aussi Sean N Savage, ct vraiment puissant et beau

    RépondreSupprimer