7 avr. 2010

Jullian

Le Divan Orange est comme une boite de pandore : « celle qui fait sortir les présents des profondeurs ». Rarement j’ai été déçue d’avoir foulé le sol de la boite orange. Hier soir, on avait droit à un 5 à 7 assez hétéroclite : deux vidéos, dont une session cubaine de Philémon Chante et un show Jullian, un français à Montréal. Si vous saviez comme c’est commun, surtout près du Plateau, il semblerait qu’on colonise des espaces pour se recréer se que parfois on déteste loin de chez nous. Un français qui fait de la musique à Montréal, ça reste rare, mais ça se trouve, souvent derrière une basse ou encore caché derrière une immense batterie. Mais un français chanteur/guitariste, là, on atteint un fait exceptionnel qu’il faut bien souligner.

Jullian porte très bien son prénom et derrière ses petites lunettes et son chapeau de hiptser, se cache comme une dichotomie : c’est l’entre-deux et la coupure qui font toutes ses compositions. Attention entre-deux ne signifie pas « à moitié », bien au contraire, c’est juste que sa musique est empruntée de plusieurs influences et je pense qu’il trouverait ça dommage de ne pas en profiter. Mais là où le jeune homme est fin, c’est que malgré tous ces styles qui s’entrecroisent, se mêlent et se retournent, quand on ferme les yeux, on reconnait que… c’est du Jullian.

Vous remarquerez que parfois, dans la musique amplifiée, on se fout un peu des paroles, car si le son est bon et les riffs passent bien, il suffit juste de battre la mesure du pied pour se sentir à l’aise à l’écoute et dire qu’on assiste à un bon show. Oui, mais voilà, pour la fanatique des mots que je suis, je prête aussi une oreille attentive (la gauche, celle du cœur) aux paroles. Je vous apprendrais qu’avec Jullian, on peut être musicien et poète : oui, de cette poésie engagée, quotidienne, qui parle à tous d’une résonnance personnelle. C’est là tout l’art des mots : compris par tous, il raconte pourtant tant d’histoires différentes chacun. Rajoutez à cela une voix impeccable, quasi identique à celle de Tristan Nihouarn, le chanteur de Mamatah.

Si Jullian voyage sans passeport, nous non plus nous n’avons pas tellement besoin de passer beaucoup de frontières pour entrer dans son monde et se sentir dépayser.

http://www.myspace.com/julliansurmyspace
En concert le 8 avril au Lion d'Or dans le cadre de Vue sur la Relève

2 commentaires:

  1. Bravo la miss, Jullian a adoré ton post et en fait même état sur son myspace. La critique donne envie d'écouter ce nouveau frenchie venu dans le froid pour se faire connaître. Je m'en vais écouter ses belles paroles.
    Merci Yo :)

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  2. quoi que je parle de froid mais il fait beau chez vous maintenant!

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