16 juil. 2009

Nouveauté : papier peint

Vous le savez, début juillet j’ai emménagé sur Drolet, alias la Maison du Bonheur. J’ai récupéré la chambre de mon amie Elodie. C’est une chambre assez grande, avec un dressing, pardon une garde-robe. De grands murs blancs ou plutôt crème, une grande fenêtre, du parquet clair un peu usé, bref, une chambre comme on en trouve beaucoup à Montréal.

Je suis dans deux phases de ma vie en ce moment :
Phase 1 : reconversion professionnelle temporaire en vendeuse de pizza, pour (sur)vivre. La phase 1 comporte le vilain mot de « économie » car le portefeuille de la jeune nouvelle montréalaise que je suis a fortement diminué.
Phase 2 : reconversion convictionnelle permanente en écologiste de petites mains, pour (sur)vivre également. La phase 2 comporte le vilain mot de « récupération » car recycler est toujours mieux que de consommer.

J’ai réussi mon pari : je n’ai rien acheté de neuf pour meubler ma chambre !! Rien, la seule chose made in Ikea, c’est ma poubelle… mais elle est de récup aussi.
Il faut savoir que les livres que je lis sont parfois aussi de la récup. Et l’autre jour, Elodie me donne un livre intitulé « L’avalée des avalées » d’un auteur québécois, Réjean Ducharme. Je l’épouse directement rien que pour son nom de famille. Ce livre avait vécu, car en le feuilletant, il avait l’âme d’un grand-père, les feuilles jaunies et l’odeur d’une vieille armoire de famille.

Je pense que j’aurais dû lire ce livre avant de lui donner une septième vie, car le sujet avait l’air intéressant. Seulement voilà, ma première inspiration à la vue de ce livre a été de l’étaler. Oui, l’afficher sur mes grands murs crème. C’est alors qu’est né le concept écolo-poétique du papier peint à l’aide de pages déchirées de livre. J’ai opté pour un graphisme un peu sixties et le résultat m’est apparu comme beau. Finalement, je pourrais en saisir quelques phrases clés, dans mes moments de contemplation.

Les livres ont plusieurs vies : comme il me plaît d’offrir les livres que j’ai lus et que j’adore à mes proches, avec quelques lignes créatives à l’intérieur pour leur signifier que ce don là vaut toutes les paroles d’amour au monde.

2 commentaires:

  1. Je viens de terminer « L’ombre du Vent » de Carlos Ruiz Zafon. Une intrigue bien menée de 650 pages. Si tu veux, je peux te le garder pour tapisser le reste de l’appartement ? Amusant ta phrase « les livres ont plusieurs vies » : c’est justement la trame de ce bouquin…

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