Parce que parfois, il faut bien sortir de la scène locale pour se remémorer les bons souvenirs qui nous rappellent notre jeunesse, c’est avec le sourire aux lèvres que je me suis précipitée à la SAT pour écouter (plus que voir) le duo des sœurs Casady. Avec leurs voix si reconnaissables et leurs habits et maquillage colorés, cela fait maintenant une dizaine d’années que CocoRosie enchante la planète par son style si particulier, oscillant entre beat-box, folk, lyrisme et électro. On aime ou on déteste mais on ne peut rester de marbre devant une telle proposition musicale !
Avec leur dernier album Tales of a Grass Widow, Bianca et Sierra restent toujours dans leur jardin si luxuriant, mais sèment de nouvelles plantes pour donner une allure à la fois sauvage et très organisée de la nature dans laquelle elles évoluent. C’est qu’à un concert de CocoRosie, on s’attend à en prendre plein les yeux et les oreilles. Seulement, la structure même de la salle de la SAT avec ses gros poteaux de béton et sa scène peu élevée, aura fait plus d’un frustré. En effet, à moins d’être dans les 10 premiers rangs ou de mesurer 2 mètres, il était quasi impossible de voir ce qui se tramait sur scène. Mise à part la corde à linge en guise de décor, rien ne filtrait, même si, des projections en temps réel donnaient un portrait succinct de ce qui se passait sur scène, version images travaillées psychédéliques. Alors on se « contentera » du son, au demeurant excellent, qui transmettait toute la puissance et l’inventivité mélodique des chansons. Après deux rappels endiablés où on aurait pu finir en dance-party trash, il est temps de quitter la salle et son sol collant d’alcool, comme s’il voulait nous retenir un peu plus de cet instant si rare de communion sonore.
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